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L’archevêque de Garoua évalue le processus électoral

Publié le 13 septembre 2011 par 237online @237online
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L’archevêque  de Garoua évalue le processus électoral, en formant des observateurs chrétiens des élections de la province ecclésiastique de Garoua, a donné sa vision sur l'échéance d'octobre prochain.A l'occasion de l'élection présidentielle qui doit avoir lieu le 09 octobre 2011, la conférence épiscopale nationale du Cameroun a donné mandat au service national « Justice et paix », en collaboration avec les 24 commissions diocésaines, pour former et déployer des observateurs chrétiens des élections. C'est à ce titre qu'une cinquantaine d'observateurs chrétiens des élections prêts à être déployés sur le terrain viennent d'être recyclés pour certains, et formés pour d'autres, au centre Jean Paul II de Garoua par des formateurs aguerris. Ces « yeux de l'Eglise catholique », choisis pour leur engagement et leur honnêteté auront pour tache d'observer le déroulement de la campagne électorale, la distribution des cartes électorales, la résolution des réclamations, le déroulement du vote, le dépouillement et la proclamation des résultats dans les quatre diocèses de l'archidiocèse de Garoua que sont : Garoua, Maroua, Ngaoundéré et Yagoua.Par cette intervention, l'Eglise répond à une responsabilité majeure qui est la sienne, à savoir : cheminer avec le peuple de Dieu vers la reconnaissance, l'expression et le respect de sa citoyenneté. Il s'agit en d'autres termes de s'assurer, comme lors des cycles électoraux de 2002, 2004, et 2007 du respect qui est fait des dispositions légales et réglementaires liées à l'élection présidentielle par les intervenants du processus électoral.

Bulletin de vote unique

En s'inspirant de la lettre pastorale des évêques du Cameroun à l'occasion de l'élection présidentielle et pour mieux armer ces observateurs chrétiens des élections, Mgr Ntalou Antoine leur a rappelé que « l'Eglise ne milite pas pour la victoire d'un candidat ou pour la défaite d'un autre candidat, elle vise l'instauration de la démocratie qui est la voie optimale de la participation du peuple à la vie de la nation, le cadre propice à l'expression et à l'autonomie des partis politiques et des corps intermédiaires et le garant des libertés publiques ». La coordination de l'observation chrétienne de l'élection va se dérouler à trois niveaux, au niveau des diocèses, de la province ecclésiastique et au niveau du service national « Justice et paix ». Comme aux élections passées, la conférence épiscopale nationale du Cameroun fera savoir ses conclusions pour tout ou partie des étapes de l'observation en temps opportun. En tirant des conclusions sur les rapports d'observation électorale de la conférence épiscopale nationale du Cameroun, Mgr Antoine Ntalou archevêque de Garoua voit que le bulletin de vote unique est simple de compréhension et d'utilisation, par ceux qui savent lire et ceux qui ne savent pas lire. « Ce bulletin de vote unique permet de régler définitivement le problème d'indisponibilité des bulletins de votes de certains partis politiques lors des scrutins, on se rappelle que c'est cette indisponibilité qui a principalement motivé le report du double scrutin du 23 au 30 juin 2002 », rappelle le Prélat. L'Archevêque de Garoua, considère que le bulletin de vote unique permettra à l'organe chargé d'organiser les élections de faire des économies sur son budget, car un seul bulletin sera produit pour tous les candidats, ce qui entrainera par conséquent une réduction en termes de transport du matériel électoral.

Conseil constitutionnel

Comme la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, l'archevêque de Garoua opte également pour la mise sur pied d'un Conseil Constitutionnel avec une indépendance pratique, la carrière de ses membres ne dépendant pas du pouvoir exécutif. « Car ceux-ci, une fois nommés, restent en fonction pendant longtemps, ces derniers ne devraient pas être révoqués par le président de la République, à la différence des magistrats de la Cour suprême dont le sort dépend du Conseil supérieur de la magistrature qui a à sa tête le président de la République ». L'Eglise catholique recommande également que « la convocation du corps électoral cesse d'être un acte de gouvernement insusceptible de recours pour devenir un acte administratif juridiquement attaquable ». Elle devrait donc être un calendrier connu par tous les acteurs politiques. En ce qui concerne les cartes d'électeurs, pour éviter la précipitation aux approches du scrutin, « les cartes d'électeur doivent être établies au fur et à mesure que les inscriptions sur les listes électorales se font. Cette mesure permet de planifier leur distribution pendant les 30 jours qui suivent la convocation du corps électoral ». L'Archevêque de la province ecclésiastique de Garoua pense que la liste d'électeurs établie par ordre alphabétique devrait être disponible et accessible au public de telle façon que des revendications puissent être examinées avant le début de la campagne électorale. Mgr Antoine Ntalou voudrait également que les électeurs retirent leurs cartes d'électeurs personnellement sur présentation d'une carte nationale d'identité et contre décharge.
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