Une excellente nouvelle pour les femmes qui ont déjà choisi ce mode de contraception : Cette étude portant sur plus de 20.000 femmes de différents pays, conclut que le stérilet peut protéger contre le cancer du col. Une conclusion essentielle relayée dans l'édition avancée en ligne du 13 septembre de la revue The Lancet Oncology qui va jusqu'à suggérer que le risque est réduit de près de moitié dès la première année d'utilisation et l'effet protecteur se poursuit même après 10 ans d'utilisation.
Les résultats montrent que les femmes qui utilisent un dispositif intra-utérin (DIU)divisent par deux le risque de développement de cancer du col de l'utérus par rapport aux femmes qui n'en « portent » pas. Ces résultats s'opposent à l'idée générale que le stérilet pourrait être un facteur de risque, une idée liée aux résultats parfois contradictoires de précédentes études.
Pour évaluer les effets de l'utilisation du DIU sur le risque de cancer du col lié au HPV, le Dr. Xavier Castellsagué, chercheur au Virus and Cancer research group (IDIBELL) et à l'Institut catalan d'oncologie (ICO) et ses collègues ont analysé les données d'études réalisées dans 8 pays ainsi que celles de 16 enquêtes de prévalence du HPV chez des femmes de 4 continents.
Un risque réduit de moitié: Après ajustement pour les facteurs confondants tels que le nombre de frottis Pap, le nombre de partenaires sexuels, l'âge au premier rapport sexuel et autres facteurs, les chercheurs concluent à un risque réduit de moitié chez les femmes porteuses de stérilet.
L'utilisation du DIU n'influe pas sur le risque d'infection au HPV mais est significativement associée à un risque plus faible de cancer du col de l'utérus pour les deux grands types de cancer, le carcinome épidermoïde (risque réduit de 44%) et l'adénocarcinome (54%). La durée d'utilisation du DIU n'a pas d'impact sur le risque. Le risque est réduit de près de la moitié dès la première année d'utilisation et l'effet protecteur se poursuit même après 10 ans d'utilisation. Parmi les explications possibles du facteur protecteur, le processus d'insertion ou de retrait du dispositif pourrait détruire les lésions pré-cancéreuses ou encore l'inflammation chronique induite par le dispositif pourrait réduire la probabilité de progression du HPV.
Bref, une bonne nouvelle pour les femmes qui ont déjà choisi ce mode de contraception.
Source: The Lancet Oncology2011. DOI:10.1016/S1470-2045(11)70223-6 “Intrauterine device use, cervical human papillomavirus, and risk of cervical cancer: a pooled analysis of 26 epidemiological studies”