- Pourquoi ces révélations à l'approche de la présidentielle ?
- Ces déclarations ne viennent-elles pas à l'encontre du secret professionnel ?
- Comment être certain que ces pratiques ont cessé ?
Car, comme cela a été rappelé, Maître BOURGI est un proche de Nicolas SARKOZY. Dans le contexte des élections présidentielles, nombre commentateurs ont souligné que tous les adversaires proches de notre Présidents étaient "menacés", même si ce dernier n'est pas encore officiellement en campagne. Cette nouvelle déclaration vient donc étayer ces analyses, qui pressentent un grand ménage par le vide, afin de dégager, dès le premier tour, l'électorat proche de l'UMP. Ces accusations visent ainsi directement Dominique de VILLEPIN et non l'ancien chef de l'Etat.
Par ailleurs, dans cette déclaration, Maître BOURGI souligne que ces pratiques auraient cessé depuis l'arrivée de l'actuel chef de l'Etat. Rien n'est moins sûr. En effet, si Nicolas SARKOZY, fraichement élu, a bien annoncé son intention de mettre fin aux rapports de la France-Afrique et de ses dérives, force a été de constater qu'après quelques mois les relations, d'abord tendues, ont retrouvé leur souplesse habituelle. Dès ce double changement, les commentateurs de politique étrangère y ont vu un retour aux anciennes méthodes, ce qui n'a pas été démenti par l'Elysée. L'accueil de quelques chefs d'Etat africains, dont Mouhamar KADHAFI, n'a fait que renforcer ce constat. On peut aussi se rappeler la menace lancée par un fils du guide libyen concernant des fonds apportés à l'actuel Président.
On pourrait alors imaginer que la détermination de Nicolas SARKOZY a du plier après la remise de quelques malettes. Sa menace, et son début de mise à exécution, ne visant qu'à faire monter les enchères ?
Certains considèrent la Grèce comme le paradis (en Europe) de l'évasion fiscale, de la corruption ... Le FMI et l'Union européenne ont dressé un tableau éloquent de ces mauvaises habitudes et de leurs conséquences sur l'économie grecque. Or, en cas de défaut, la contagion à d'autres pays pourraient aller jusqu'à se propager à l'ensemble de l'Europe (et non pas simplement à l'Italie, l'Espagne et le Portugal). Dans de telles conditions, la France pourrait être soumise à un audit un peu approfondi de ses comptes. Qu'en sortirait-il ?
Les conseillers de notre Président verraient-ils dans ce scénario un risque particulier pour le Président ?