PRIMUS
Green Naugahyde
Prawn Song (2011)
Rien que le fait d’évoquer le nom de Primus m’emplis d’une fébrilité croisée à une admiration sans bornes. En effet, le trio au style unique et reconnaissable quasi instantanément n’a pas fait que marquer mon adolescence mais a tout simplement influencé toute une génération, hissant Primus au rang de groupe culte.
Autant dire que l’album « Green Naugahyde » (bonne chance pour citer le nom de album en soirée mondaine sans passer pour un nase …) est plus qu’attendu au tournant par toute une flopée de fans délaissés depuis 12 ans.
Une douzaine d’années de silence durant laquelle Les Claypool a tout de même continué son petit bonhomme de chemin avec moult projets solo tous plus ou moins bien accueillis par les fans, mais rien de comparable à Primus.
Ce nouvel album accueil un nouveau venu en la personne de Jay Lane, pas vraiment nouveau car ayant déjà pris place derrière les fûts de 1984 à 1988 (!!!).
La première question qui vient à l’esprit avant même d’écouter « Green Naugahyde » est : « Comment va sonner cet album ? ». Car entre 7 albums et de nombreux Eps, albums de reprises etc., Primus nous a toujours offert des albums aux styles, aux univers tellement variés qu’il est difficile d’imaginer le rendu de ce dernier album, surtout après tant d’années de silence radio.
La réponse est plutôt simple, « Green Naugahyde » sonne comme du Primus, du très bon même. (« Bou, le nase comment qu’il se mouille pas l’autre ! » me direz vous). Comme un genre de mix de tout ce qu’a pu créer le groupe. L’album est donc une sorte de cocktail réunissant en son sein toute la discographie du groupe. On y retrouve à la fois l’univers déjanté et psychédélique d’un « Tales From The Punchbowl » (avec les titres « Tragedy’s a-Comin’ » ou « Last Salmon Man ») comme l’univers plus sombre et plus typé d’un « Pork Soda ». (« Jilly’s on Smack », « Eyes of the Squirrel »).
Une chose est sure, les titres sont tous efficaces, admirablement produis et gardent la patte du groupe.
Écouter « Green Naugahyde » est un plaisir, une sorte de jouissance auditive unique, un sentiment que l’on n’avait plus ressenti depuis tellement longtemps que l’on voudrait que l’album ne se termine jamais. A l’image de « Lee Van Cleef », on se trémousse comme si on avait encore 16 ans, surement un des titres phares de l’album nous renvoyant en 1991 avec le légendaire album « Sailing The Seas Of Cheese ».
Vous l’aurez compris, le dernier opus de Primus est une franche réussite, chaque titre est une petite tuerie à lui seul, sur les 13 morceaux proposés sur l’album, aucun n’est en trop. Bien au contraire chaque titre donne encore plus envie d’écouter la suite.
Bien entendu, l’avis d’un fan absolu n’est peut être pas des plus objectif, mais de toute façon quand on aime Primus, on aime … point !
Alors si vous êtes comme moi, fanatique, l’album ne peut être que bon. Si vous n’aimiez pas Primus avant ça, passez votre chemin. Et si vous ne connaissez pas encore le groupe, vous avez peut être vécu les 20 dernières années dans une grotte, je ne sais pas, et bien je ne peux que vous conseiller d’écouter « Green Naugahyde » et de prendre une claque en bonne et due forme.
Avec son dernier album, Primus renaît de ses cendres pour le plus grand plaisir des fans et nous offre un album exceptionnel.
Et comme dirai ma mère : « Si t’es pas content … c’est pareil ! »