Fred "Le Matador"

Publié le 24 février 2008 par Bernard Suzat

Des diables à la lanterne… un fossé les sépare, seule la couleur « rouge » les regroupe… Rouge comme la position des condamnés à la L2 la saison prochaine, aujourd’hui adversaires de l’OL. Rouge, comme le carton infligé au racisme par les joueurs de L1 qui arboraient ce soir un t-shirt portant l’inscription « Plus jamais ça » suite à des histoires de couleurs…
Un fossé de 40 points sépare dorénavant les Grenats des « Rouge et Bleu » suite à une rencontre sans point d’interrogation. Après neuf minutes dans le camp visiteur, Fred annonçait la couleur en inscrivant son premier but en championnat et permettait à l’OL de souffler un peu en attendant le résultat des Girondins, demain. Alors émoussés les Lyonnais ? La rencontre face à Manchester a laissé quelques traces et les différents changements opérés par Alain Perrin luttaient, tant bien que mal, afin que la fatigue ne se fasse pas trop sentir chez les Olympiens qui digéraient tout juste la débauche d’efforts éprouvée en Champions League.


La mission difficile des Messins s’annonçait alors impossible. Reste alors l’envie de se montrer, le plaisir de jouer et la charge de stupides records à ne pas endosser. Dans cette optique, Pjanic faisait de son mieux, en vain. Babacar Gueye tentait de mettre à profit les quelques ballons négociables, sans plus de réussite.
Sa remise sur Renouard dans la surface aurait pu valoir son pesant d’or mais le lorrain croisait trop sa frappe pour inquiéter le gardien de l’équipe de France (35’). Un coup franc bien enroulé de Pjanic aux 25 mètres était repoussé par le poing droit de Coupet au prix d’une belle horizontale (43’). L’international, peu sollicité en cette première période, conservait sa cage inviolée avant de rejoindre les vestiaires tandis que son homologue messin avait payé le prix de la complicité des deux attaquants lyonnais. Fred et Benzema se trouvaient régulièrement dans le jeu. Après un une-deux soutenu par un brin de réussite, Benzema parvenait à remiser sur Fred qui trompait Marichez à bout portant, du bout du pied (9’).
En seconde période, Pjanic, lancé dans la surface, ne trouvait pas le cadre (61’) et Gygax, en fin de rencontre, tombait sur Coupet (90’).
Côté lyonnais Fred avait doublé la mise sur un ballon en profondeur de Mathieu Bodmer. Marichez était pourtant bien sorti dans ses pieds mais le Brésilien avait suffisamment piqué son ballon pour exprimer sa joie pleinement devant 37 281 supporters.
Toulalan se heurtait au portier Grenat après un une-deux avec Benzema (63’). L’heure des changements était arrivée : Benzema, Källström et Govou cédaient leurs places à Keita, Juninho et Ben Arfa (70’). La fraîcheur se faisait alors ressentir côté lyonnais au grand damne du portier messins qui voyait alors son travail doubler de volume. Ben Arfa ne trouvait pas le cadre des 20 mètres ou d’un centre-tir angle fermé (75’ ; 80’) Quant à Juninho, il n’était pas loin d’inscrire son 4ème coup franc face aux Lorrains. Il forçait Marichez à une belle claquette puis à s’allonger avec précaution (84’ ; 87’).
Les Lyonnais ont fait le métier, d’une équipe remaniée entre suspension, repos et convalescence. Crosas (suspendu), Cris (ischio-jambiers), Grosso (coup au genou) et Delgado (fièvre) sont restés à la maison. L’essentiel a été assuré face à une équipe déjà annoncée en L2. Maintenant, jetons un petit œil du côté du stade Chaban-Delmas voir si la distance de sécurité est respectée dans le rétroviseur lyonnais.
source OL web