Les Français et le développement durable

Les Français et le développement durable

Le développement durable préoccupe de plus en plus les Français. Telle est la conclusion de l’étude « Environnement, des bonnes intentions aux bonnes pratiques » réalisée par le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie).

En premier lieu, cette étude montre que la population française cherche à éviter le gaspillage d’eau. 66 % des Français veillent maintenant à fermer le robinet, alors qu’ils en étaient moins que la moitié il y a quinze ans. On constate aussi une évolution des motivations de cette vigilance vis-à-vis de l’eau. Ne prime plus le souci économique, mais la volonté de préserver les ressources naturelles.

Le rapport à la voiture a changé aussi, principalement chez les jeunes. La proportion des 18-24 ans qui en possède une a baissé considérablement de 74 % il y a vingt ans à 59 % aujourd’hui, bien que le taux d’équipement national a augmenté en raison des seniors. Les Français gardent aussi leur voiture plus longtemps, achètent plus de voitures d’occasion et optent pour des voitures moins puissantes qu’ils utilisent moins souvent qu’auparavant. Bien sûr, l’augmentation du prix du carburant est une explication de ces évolutions, mais l’amélioration des infrastructures de transport public y tient aussi sa place.

La prise de conscience écologique s’observe de même dans la consommation quotidienne. Huit consommateurs sur dix utilisent désormais des sacs réutilisables pour faire leurs courses, 52 % se disent attentifs à la quantité de leurs déchets et l’attention à la duré de vie des produits s’est accrue en même temps. La manifestation la plus évidente de l’évolution de la consommation est le succès du bio. Ce phénomène ne se limite plus aux catégories sociales aisées. La preuve, 52 % des personnes disposant de moins de 900€ par mois consomment aujourd’hui des produits issus de l’agriculture biologique, contre seulement 20 % en 1995.

Dernière leçon que l’on peut tirer de cette étude, les Français sont plus critiques envers le marketing vert. Seuls 31 % sont convaincus que les informations présentes sur les produits verts ont des fondements scientifiques. La grande majorité se méfie de la communication des entreprises visant à répondre à ce qui serait désirable socialement.