Mardi, 13 Septembre 2011 11:04
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Convoqué les 15 et 16 septembre 2011 à Yaoundé par le président national, Paul Biya, le troisième congrès ordinaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais ouvre ses portes jeudi prochain, dans trois jours.
Les préparatifs de ce rendez-vous important pour le parti au pouvoir et partant pour le Cameroun se sont accélérés depuis la signature le 26 août dernier par le président national du RDPC de la décision de convocation du congrès. Ce même jour, le président
Paul Biya a paraphé deux autres décisions relatives au troisième congrès ordinaire du RDPC. L'une portant création du comité d'organisation dudit congrès, l'autre désignant les membres de ce comité. Placé sous l'autorité du
président national, le comité d'organisation s'articule autour de trois modules : une commission centrale de coordination et de supervision (CCCS) ; un secrétariat technique (ST) ; des sous-commissions (SC) .Présidée par le secrétaire général du comité central du RDPC, René Sadi, le CCCS est composé de 30 membres. Le secrétariat technique, coordonné par Ibrahim Talba Malla, avec Paul Célestin Ndembiyembe comme secrétaire permanent, compte 40 membres ; il a d'ailleurs été renforcé par le secrétaire général du Comité central qui a créé huit pools opérationnels au sein du secrétariat technique. Quant aux sous-commissions créées par notes du secrétaire général du Comité central, leurs attributions ont été définies, leurs responsables et membres désignés puis leurs effectifs renforcés.
Depuis lors, les réunions devant permettre de peaufiner les préparatifs se sont multipliées à différents niveaux. Il en va ainsi, par exemple, de la sous-commission « Financement et Grands promoteurs dont la réunion d'évaluation est annoncée ce lundi à 16 heures à Yaoundé. La commission centrale de coordination et de supervision a lancé la machine par une concertation tenue le 7 septembre dernier au palais des congrès de Yaoundé. René Sadi a saisi l'occasion de ce rendez-vous pour rappeler leurs rôles aux différentes structures en charge de l'organisation du congrès. Il a ainsi donné les orientations et les directives du président national à l'élite de la formation politique au pouvoir. Il n'a pas manqué de souligner à nouveau l'importance du troisième congrès ordinaire du RDPC : « le président national doit être magnifié, adoubé compte tenu des appels qui sont venus à la fois de nos militants, de nos sympathisants et aussi du peuple camerounais ».(C.T du 8 -9- 2011,page 3).
Le troisième congrès ordinaire du RDPC se tient, faut-il le rappeler, dans un contexte politique national marqué par la prochaine élection présidentielle dont la date a été fixée au 9 octobre 2011. Parmi la vingtaine de personnalités postulantes dont les candidatures ont été retenues par ELECAM se trouve Paul Biya, président national du RDPC, candidat statutaire conformément aux textes en vigueur au sein de ce parti politique. A cet égard, peu après avoir déposé le dossier de candidature de Paul Biya à l'élection présidentielle au siège d'ELECAM à Yaoundé le 4 septembre 2011, le secrétaire général du RDPC, mandataire général du candidat Paul Biya, a tenu à lever toute équivoque sur le fait que cette déclaration de candidature est intervenue avant la tenue les 15 et 16 septembre 2011 du troisième congrès ordinaire du RDPC. « Le fait que cette candidature intervienne avant le congrès, déclarait-il à la presse, ne pose pas de problème particulier, ni au plan de la conformité avec nos statuts, ni au plan politique. » Et d'expliquer que les militants réclament cette candidature avec insistance. Sur le plan juridique, poursuit-il, « nous avons voulu être en conformité avec la loi qui dit que cinq jours après la convocation du corps électoral, les candidats se présentent. »
Le troisième congrès ordinaire n'est pas pour autant évacué des orientations statutaires. Selon les statuts du RDPC, le congrès définit l'orientation politique, économique, sociale et culturelle ainsi que le cadre général de l'action du parti. En plus du président national, candidat à l'élection présidentielle, il doit procéder au renouvellement des structures du parti. Un congrès stratégique donc, qui, au regard du contexte national politique, économique et social, ne manquera pas de puiser, comme à Bamenda en 1985, l'inspiration aux sources du Renouveau fondé sur le triptyque démocratisation, libéralisation et surtout moralisation.
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