L’événement a fait parler depuis des mois. Ça y est nous y sommes, c’est la grande semaine du design dans la capitale. Enfin, le design, tout comme la mode, va avoir sa semaine et s’offrir au grand public. Plus d’une centaine d’acteurs s’est mis au service du rayonnement de la créativité pour exciter l’intérêt des curieux du monde entier. Impossible de faire un choix, nous décidons donc de tout voir. Aujourd’hui le quartier de Saint Germain.
Notre équipe se retrouve donc en milieu de matinée. Avec, pourquoi pas, comme lieu de rendez-vous le 282 du boulevard Saint Germain, devant Cassina. Au pied d’un immeuble typiquement parisien, la vitrine est somptueuse. On y trouve la bibliothèque Biblio Veliero de Franco Albini ou encore Tre Pezzi Wool, fauteuil en poils de chèvre. On en est tous tombés totalement fans.Comme quelques participants, Cassina fait l’honneur aux Parisiens de présenter, lors de cette Paris Design Week, pour la première fois en France ses nouveautés de Milan.
En s’éloignant de la Seine, à l’angle de la rue Grenelle, se trouve Stepevi. Pour cette Paris Design Week, cette maison d’un siècle s’est associée avec Pudelskern pour nous offrir la collection Mirage.
En remontant le boulevard Raspail on trouve Edifice avec les fameuses chaises colorées de Monica Förster, Florinda. En sortant, quelques pas et on tombe chez Alessi et sa toute nouvelle collection, avec une première : des bijoux de Mario Trimachi.
Nous nous rendons ensuite rue de Varenne, Ligne Roset étale sa nouvelle collection. Le canapé des frères Bourroullec, Ploum. Un canapé aux formes tellement naturelles qu’il ressemble à un nuage promettant un confort cotonneux. Nous étions tout prêts à nous y asseoir pour une lecture ou une sieste.
Mais prenant notre courage à deux mains, nous sortons et traversons la rue de Varenne, les yeux envoutés par l’enseigne qui nous attend : la Pâtisserie des Rêves. De quoi reposer ses pieds, mais pas son émerveillement. Avec, une création spéciale pour la Paris Design Week, la brioche Duo créée par Olivia Giacobetti. Un fond de pâte à brioche feuilletée, une boule de brioche fine et une garniture de crème au yuzu avec un cœur de compotée de fraises… un régal. Comme toute la collection de bonbons Origami. Des bonbons aux parfums d’enfance…Rappelez-vous le goût d’un baiser de votre mère ou encore votre premier Noël au coin du feu…
Retour sur le boulevard Saint Germain, Cappellini. Pour le premier anniversaire de cette maison milanaise dans son showroom rose on y découvre notamment le module de Giulio Cappellini, Burkina Faso. Toute l’équipe se demande à l’unisson comment l’esprit fou d’un créateur peut accoucher d’une œuvre à la géométrie aussi stricte. Comme un assemblage qui nous renvoie à nos Tetris enfantins.
Direction l’arrêt Solferino, pour découvrir une jeune enseigne parisienne avec Mondomio qui célèbre sa première année en recevant les œuvres en faïence d’Andrea Branzi, éditées par SuperEgo.
En suivant la rue du Bac en direction de la Seine, nous voilà chez Poltrona Frau.. Cette fois, c’est une maison quasi centenaire qui après le salon de milan présente le canapé transparent Ghostfield. Totalement déroutant. Le savoir-faire mis à nue. Une sensualité sans artifice. Mais également, le majestueux lit de Paola Navone, Lelit. Nous pensons en riant : une création aussi simple et belle que le nom qu’elle lui a donné.
On pouvait difficilement éviter la galerie Marina Life recouverte de ruban adhésif rose. Marina y présente notamment, dans une scénographie originale, les tapis flamboyants d’Emmanuel Pierre avec l’envie toujours présente de bousculer le réel pour le rendre plus beau.
Ensuite, après avoir traversé l’esplanade des Invalides, l’hôtel Thoumieux, Jars y a installé son « Labo » et y présente son savoir-faire : matières, couleurs, formes.
Près du ministère des Affaires Etrangères, se trouve la maison Odile Texier pour se ressourcer. Un monde de luxe, de volupté, de classicisme et de bon goût. Trois artistes – Guillaume Piechaud, Mathilde Pénicaud et UschiSchmitt-Landanyi – profitent de ce cadre incroyable pour présenter leurs œuvres. Des pièces uniques, des sculptures. Le tout entre art et décoration.
Direction Moissonnier et Cascade en revenant à proximité de la rue du bac. Chez Moissonnier, griffe qui maîtrise comme personne le mixe entre moderne et ancien, le lampadaire Grand Canal, futur classique.
2m20 de haut et personnalisable. Un tripode en bois impressionnant. Chez Cascade, spécialiste du bain intégrant Hi Tech et domotique, on y découvre de très belles pièces en Corian® pour le lieu de la maison qui allie le mieux confort et praticité.
A l’angle de la rue Bonaparte, chez Triode. Trois designers – Pierre Gonalons, Arnaud Lapierre et Simon Naouri – se sont penchés, spécialement pour la PDW, sur le travail de la porcelaine et du verre pour trois créations lumineuses.
Ensuite Aesop, la griffe de produits du corps venue d’Australie. Toujours à la pointe, la marque qui monte propose Pulp 2.0, une installation artistique du travail du Studio Jo Meesters ou le fruit de recherches sur le mix entre les propriétés de résistance à l’eau et l’utilisation de papier usagé.
Direction la rue Vaugirard et le showroom Desio. Anaïs Allard et Didier Versavel y présentent le fruit de leur réflexion sur le cuir. Avec ces pièces en cuir froissé qui invitent le visiteur à se les approprier, où l’on retrouve l’essence intimiste et dominante de la matière transcendée par son travail.
A ne surtout pas manquer près du palais du Luxembourg. David Hicks, décorateur d’intérieur anglais. Dans les 60’s et les 70’s, il a révolutionné les couleurs et les formes du design londonien. Pour la PDW, il propose la collection de la maison LAQ.
Pour finir, la boutique Catherine Memmi qui fête ses 18 ans dans la création de mobilier français. Un mobilier dans l’intemporel : épuré et sobre.
Une journée passée dans le monde du design d’intérieur, une plongée dans l’intimité de la création, un émerveillement sans fin, la découverte d’un monde rêvé. Bref, une journée hors du commun. Et dire que ça recommence demain.