Editions L'Archipel335 pages21 euros
4ème de couverture :
Annie O'Sullivan, 32 ans, est agent immobilier sur l'île de Vancouver. Par un beau dimanche ensoleillé d'août, alors qu'elle fait visiter une maison à un potentiel acquéreur, ce dernier lui plante le canon d'un revolver dans le dos et l'oblige à monter dans sa camionnette...Quand Annie se réveille, elle est prisonnière dans une cabane isolée en pleine forêt.C'est le début d'un enfer qui durera plus d'un an : douze mois où ce monstre fera d'elle sa chose. Tortures psychologiques et sévices se succèdent... jusqu'à ce que la jeune femme parvienne enfin à s'échapper.Débutent alors les séances chez sa psy. Annie révèle peu à peu l'horreur pour mieux l'exorciser et réapprendre à vivre. Mais le pourra-t-elle jamais ?
L'avis de Dup :
Conçu comme un dialogue avec un psy, ce livre se présente comme vingt-six séances.Vingt-six déballages d'horreur, je ne vous dis qu'une chose, je suis contente de ne pas être psychologue !
Annie O'Sullivan a été enlevée puis séquestrée dans une cabane en rondins, isolée sur une montagne dans la forêt, pendant plus d'un an, par un psychopathe de première.
Battue, violée quotidiennement,.malmenée aussi bien physiquement que moralement.Extraits :Page 93 - Je m'en voulais horriblement de tenir compte de l'opinion d'un déséquilibré. Mais si quelqu'un vous affirme à tout bout de champ que le ciel est vert, vous finissez par vous demander si ce n'est pas vous qui êtes fou de croire qu'il est bleu.Page 94 - Il continuait à me punir quand je me comportais mal, mais il ne m'avait pas flanqué de coup depuis belle lurette et j'en arrivais à le regretter. La souffrance physique me donnait l'impression de résister, à l'inverse de la cruauté mentale qui me grignotait inexorablement la tête. À mesure que les mois passaient, les voix de ceux que j'aimais se transformaient en murmure et leur traits s'effaçaient. Jour après jour, le ciel devenait vert.A chaque séance Annie va révéler un petit bout de son histoire avec le Monstre, comme elle l'appelle. Mais aussi parler de son problème de réadaptation dans la vie après son retour.Ses crises d'angoisse qui la mettent en hyperventilation jusqu'au point de tourner de l'oeil. Sa paranoïa permanente ( mais qui ne le serait pas après de telles épreuves !) qui la fait "dormir" au fond de son placard fermé à clef. Sa vessie qu'elle n'arrive plus à libérer des contraintes imposées par ce taré : le droit de pisser à heures fixes, qu'il a déterminé et jamais en dehors de ces heures là. Et là, je ne vous mets qu'un échantillon des joyeusetés concoctées par cet individu... Elle ne supporte plus les contacts physiques, mais encore moins la compassion de ses proches...sans parler du harcèlement des journalistes.Plus on avance dans le livre et plus on s'enfonce dans l'horreur imaginée par ce timbré. On ne peut qu'aimer cette Annie qui a tant souffert et doit encore se débattre aujourd'hui.Et puis arrive le moment du récit où elle va enfin s'échapper. Elle a eu une infime chance, mais elle a su la prendre... et je peux vous dire que le lecteur sert les fesses. Et ce pour plusieurs raisons : la première c'est qu'on a envie vraiment qu'elle s'en sorte, forcément. Mais la deuxième c'est qu'il reste un bon tiers du livre...Il reste exactement huit séances !Parce que tout ce que lui a fait subir l'auteur n'est pas suffisant ! Misère quel esprit retors cette Chevy Stevens ! Et le récit d'Annie continue. Après nous avoir déballé le comment, on va suivre avec elle l'enquête de police qui va mettre à jour le pourquoi...Et là on fait GLOUP'S.Du grand art, un récit mené d'une main de maître, avec une angoisse et un suspens permanent justement dosés. Pour un premier livre c'est une réussite et je sais que je serai au rendez-vous pour les prochains !Et re : un auteur à suivre !!!