En fait, il s'agissait d'identifier des parcelles de vignes que les propriétaires ne voulaient pas assembler à leur grand vin pour des raisons x ou y.
L'idée de Stéphane est donc de suivre naturellement ces parcelles de A à Z et de pouvoir ainsi mettre sur le marché des vins restituant, autant que possible, leur appellation et leur terroir.
Stéphane Derenoncourt *: toujours cet oeil critique, particulièrement sur tout ce qu'il fait ! Rare, de nos jours.
On va vite arriver au million de bouteilles, et c'est tant mieux pour faire apprécier aux petits budgets des vins qui sont l'objet de soins pas nécessairement appliqués ailleurs. Bravo à cette initiative. Et, belle cerise sur le gâteau, le BD a pu noter ces vins avec un 14/20 sur le bordeaux de base.
Espérons que le futur nous apportera d'autres initiatives de ce type car, on peut le dire, les "génériques" bordelais habituels comme le N° 1 de Dourthe ou Premius d'Yvon Mau, qui eurent des heures de gloire, semblent un peu s'endormir sous des lauriers marketing un peu faciles.
L'approche de ce duo Derenoncourt-Bouey semble une bonne approche car, pour arriver à un réel succès, il faut quand même envisager non seulement de tenir des prix bas, mais aussi des volumes conséquents, seule garantie d'un réel succès. A rapprocher de toutes les initiatives en ce sens du bouillant Jean-Luc Thunevin, dont la gamme des baby s'approche tranquillement des familles nombreuses méritant le top du top des allocations familiales :-)
Asseoir un produit sur un nom reste, pour beaucoup de consommateurs, l'assurance d'une qualité minimale. Disons qu'on a du mal à envisager que des maisons comme, par exemple, Trimbach, Faiveley, acceptent d'apposer leurs noms sur leurs vins de négoce, sans s'assurer d'un niveau qualitatif minimal, au risque de porter préjudice aux vins dits "Domaine", ceux de leurs propres vignobles.
Bon : cette approche "entrée de gamme" est loin des volumes que peuvent et doivent envisager des groupes comme Malesan ou Pernod-Ricard qui détient toujours, autant que je sache, le pompom du plus gros volume d'une seule marque, le Jacob's Creek (plusieurs millions de caisses !).
Il n'empêche : voilà une voie nouvelle de percée des marchés du vin qu'il va falloir suivre de près.
* : on lira aussi avec plaisir les pages spéciales "VINS" dans le dernier Paris-Match qui nous offre Madame Karembeu en couverture. On y verra donc Stéphane Derenoncourt, Conseil de Francis Ford Coppola pour son vignoble californien. Dommage que cet homme du Parrain n'aime point trop les manifestations publiques autour du vin, car ce serait un hôte certainement intéressant à avoir au WWS.