Assistance Non Souhaitée et Non Assistance (Parfumées de Patience...)

Publié le 13 septembre 2011 par Hunterjones
Ma session d'automne est commencée.
Suis toujours l'un des rares mâles de mes groupes. L'un des rares hétéros en tout cas.
Partir de mon 450 pour me rendre à l'université est une mission de 5 heures. Je quitte vers 17h30 et arrive chez moi vers 22h30. Une voiture sur l'île de Montréal est le pire des handicaps, vraiment. Les constructions sont un cauchemar, la plateau est devenu tout à fait incirculable, ajoutez à ça un match de football des Carabins, un giga-tailgate d'ouverture et toute une motte de jeunes qui quittent la maison/leur région pour la première fois de leur vie et vous avez un exercice de patience très exigeant pour un homme polluant au volant.
Du trafic mes amis.
J'ai deux cours. Le premier est le mercredi soir: traduction et méthodologie. On est 43 dans un petit local. Fait chaud. Les gens s'habillent donc tout nu. Dérangeant. Ça ne durera pas et c'est tant mieux. Au premier cours, une jeune élève a soulevé le débat en prétextant (faussement) que dans TOUT ses cours on lui donnait le droit d'avoir son ordinateur ouvert, même pendant les examens. Bien entendu ce n'est pas vrai. C'est même écrit dans les règles scolaires. Si c'était vrai les classes seraient équipées de davantage de prises de courant. Et les pupitres, partagés de surcoît, sont minuscules. Mais avant que l'on tire ce débat au clair on en a discuté pendant au moins 45 minutes.
La toute petite enseignante a eu de la difficulté à s'imposer. Dès le début du cours, un homme dont la tête était ponctuée d'une tuque est tout de suite venu occuper la professeure avant que la classe ne débute. Il ne semblait pas s'informer du cours autant que de tenter de débattre sur le sujet de la langue française. J'étais tout près j'entendais toute la nature de sa ocnversation, sa toute première avec l'enseignante, et c'était dans l'ordre du lèche-cul. Tout de suite il m'a agréssé. Il prlait trop fort et imposait son point de vue définitivement trop. Envahissant.
Pendant la classe, ce fût pire. Il a perpétuellement donné des compléments d'informations à ce que le professeur nous enseignait. Une assistance non nécéssaire. Des yeux qui roulaient, des soupirs et des "ta gueule" dit tout bas (moi) ont commencé à retentir. Comme il ne voyait que lui, ça n'a jamais semblé l'arrêter. Il mutlipliait les exemples tirés de sa vie privée et ajoutait au contenu du prof. Un réèl fouille-merde. Comme les profs ont tous cette mauvaise manie de proposer une seule pause et de finir à 21h30 au lieu de 22h, bien entendu on a terminé passé 22h à cause de cet obstacle qui nous ralentissait/relançait/ occupait salement.
Ce qui m'inquiète davantage c'est qu'il y a une fille que je connais d'une classe précédente qui est aussi dans cette classe et qui est pire encore ne comprenant jamais rien à rien. Elle intervient habituellement tout le temps. Elle était très discrète ce soir-là...ça promet...
Ma classe du jeudi soir: traduction littéraire. On est 46 mais dans une classe plus grande. Fait chaud aussi. Y a de la cuisse calisse et de la camisole cybole. Dans cette classe for inspirante et inspirée où on a étudié des passages de Nabokov, de Simmons, de Gibran, on a aussi écouté William S. Burroughs nous lire son chef d'oeuvre The Naked Lunch. Formidable.
Ce qui l'était moins c'était ce spectacle de rentrée scolaire qui avait lieu le même soir. D'où nous étions, nous nous retrouvions à être derrière la scène qui, bien qu'à l'extérieur, nous faisait résonner la section rythmique (base et batterie) de manière assez intense. Je ne sais trop quel band occupait la scène mais d'où nous étions c'était pire que des ongles qui auraient gratté un tableau (ou deux heures de la voix de Burroughs pour certains d'entre vous). Une série de cris tribaux, des fois féminins, des fois masculins. Rien de musical. Tout juste une série de bruits de jungle de toutes sortes qui rappelaient un sacrifice humain.
Nous avons souffert notre cours ainsi mais aussi, parmi les élèves, il y a cet élève, d'origine russe je crois (il répond au nom de Dimitri) qui semble réagir comme si le cours lui était destiné à lui tout seul. Physiquement, il a cet air autiste. Des cheveux beaucoup trop longs et très mal coiffés, un visage peuplé d'une très mauvaise acné un style vestimentaire de 1974. En 2 cours il a les deux fois porté ses jeans coupés au genou et le même t-shirt rayé et sale. Il a le dos rond et semble à la fois incapable de rester assis en place et à la fois incapable de ne pas réagir à ce que le professeur dit. Il rit démesurément et très fort face à certains propos de l'enseignant même quand ce n'est pas nécessairement drôle. Il semble n'avoir aucune retenue. Il intervient tout le temps et souvent pour ajouter lui aussi un complément d'information à ce que le prof nous enseigne ou à imposer un exemple, non solicité, tiré de sa vie personnelle. Tout le monde sait maintenant qu'il a un diplôme en biologie moléculaire.  Il ne semble pas avoir un grand concept de la bulle non plus. Il prend beaucoup de place sur son bureau, marche en regardant le sol pour s'occuper lors des pauses et marche quelques fois trop proche de nous. Je lui ai lancé un regard de feu quand il mis son oeil et son grand nez boutonné au dessus de mon épaule alors que je lisais (assis complètement à l'arrière de la classe) à la pause. C'est connu (enfin je crois) le problème des autistes est entre autre un problème d'envahissement cérébral, Ce jeune homme en a quelques critères.
Le cours qui devait se terminer à 21h30, s'est terminé à 22h18.
Le cours du mercredi m'a fait me coincer dans un accident sur la 15 Nord doublé du retour à la maison de ceux qui assistaient au match des Carabins.
Le cours du jeudi m'a fait me coincer dans le traffic des gens qui revenaient du spectacle de la rentrée.
Deux des trois fois je suis tombé au lit vers 23h25...
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Ailleurs, à cours de patience, je me suis désabonné de Bell Internet. Depuis décembre 2010, je suis supposé avoir tous mes services sur la même facture (cellulaire/internet/téléphone régulier). Je suis aussi supposé avoir un crédit de 5 dollars par mois depuis cette période pour la facturation papier qu'on m'envoie et que je ne demande jamais. Ça semble être une opération extrèmement compliquée tout ça. 10 mois pour mettre tous nos dossiers sur le même bill. Et quand on a changé le nom de la personne qui était sur le compte. Une manoeuvre qui quoi, prend trois minutes (efface le nom, réécrit le nouveau nom, mets les deux au pire gros bêta) et bien ça nous as coûté 29$ de changement. WTF?
Les gens à qui je parle semblent soit apprendre le français pendant que je leur parle ou encore n'être au courant d'absolument rien. Me désabonner de leur service m'a pris deux jours et demie. POUR VRAI.
De sensationels empotés. D'incroyables incompétents. De très balourds sourds.
M'abonner ailleurs m'a pris 10 minutes.
Et pas de danger qu'ils nous aident ou nous renseignent sur quoi que ce soit, quand vous les quitter ils vous mettent le bâton dans les roues le plus possible et sont tout ce qu'il y a de plus non coopératifs. Au téléphone en deux jours et demie, Bell m'a donné quatre ou cinq nouvelles raisons de ne plus jamais utiliser leurs services.
On avait un crédit de 129, 84 sur notre facture. Je ne compte pas beaucoup en voir la couleur un jour.
Personne n'a été en mesure de me confirmer ce qu'il adviendrait de...MON argent...
Un peu comme si la banque vous refusait l'accès à votre compte parce que vous changeriez d'institution.
Si le ridicule tuait, on enterrerait Bell assez rapidement.
Et j'aurais deux à trois élèves de moins dans mes cours.