Suis toujours l'un des rares mâles de mes groupes. L'un des rares hétéros en tout cas.
Partir de mon 450 pour me rendre à l'université est une mission de 5 heures. Je quitte vers 17h30 et arrive chez moi vers 22h30. Une voiture sur l'île de Montréal est le pire des handicaps, vraiment. Les constructions sont un cauchemar, la plateau est devenu tout à fait incirculable, ajoutez à ça un match de football des Carabins, un giga-tailgate d'ouverture et toute une motte de jeunes qui quittent la maison/leur région pour la première fois de leur vie et vous avez un exercice de patience très exigeant pour un homme polluant au volant.
Du trafic mes amis.
La toute petite enseignante a eu de la difficulté à s'imposer. Dès le début du cours, un homme dont la tête était ponctuée d'une tuque est tout de suite venu occuper la professeure avant que la classe ne débute. Il ne semblait pas s'informer du cours autant que de tenter de débattre sur le sujet de la langue française. J'étais tout près j'entendais toute la nature de sa ocnversation, sa toute première avec l'enseignante, et c'était dans l'ordre du lèche-cul. Tout de suite il m'a agréssé. Il prlait trop fort et imposait son point de vue définitivement trop. Envahissant.
Ce qui m'inquiète davantage c'est qu'il y a une fille que je connais d'une classe précédente qui est aussi dans cette classe et qui est pire encore ne comprenant jamais rien à rien. Elle intervient habituellement tout le temps. Elle était très discrète ce soir-là...ça promet...
Ce qui l'était moins c'était ce spectacle de rentrée scolaire qui avait lieu le même soir. D'où nous étions, nous nous retrouvions à être derrière la scène qui, bien qu'à l'extérieur, nous faisait résonner la section rythmique (base et batterie) de manière assez intense. Je ne sais trop quel band occupait la scène mais d'où nous étions c'était pire que des ongles qui auraient gratté un tableau (ou deux heures de la voix de Burroughs pour certains d'entre vous). Une série de cris tribaux, des fois féminins, des fois masculins. Rien de musical. Tout juste une série de bruits de jungle de toutes sortes qui rappelaient un sacrifice humain.
Le cours du mercredi m'a fait me coincer dans un accident sur la 15 Nord doublé du retour à la maison de ceux qui assistaient au match des Carabins.
Le cours du jeudi m'a fait me coincer dans le traffic des gens qui revenaient du spectacle de la rentrée.
Deux des trois fois je suis tombé au lit vers 23h25...
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Les gens à qui je parle semblent soit apprendre le français pendant que je leur parle ou encore n'être au courant d'absolument rien. Me désabonner de leur service m'a pris deux jours et demie. POUR VRAI.
De sensationels empotés. D'incroyables incompétents. De très balourds sourds.
Et pas de danger qu'ils nous aident ou nous renseignent sur quoi que ce soit, quand vous les quitter ils vous mettent le bâton dans les roues le plus possible et sont tout ce qu'il y a de plus non coopératifs. Au téléphone en deux jours et demie, Bell m'a donné quatre ou cinq nouvelles raisons de ne plus jamais utiliser leurs services.
On avait un crédit de 129, 84 sur notre facture. Je ne compte pas beaucoup en voir la couleur un jour.
Un peu comme si la banque vous refusait l'accès à votre compte parce que vous changeriez d'institution.
Si le ridicule tuait, on enterrerait Bell assez rapidement.
Et j'aurais deux à trois élèves de moins dans mes cours.