On n’en oublie la politique !! Pourtant, comme le Bon Dieu, elle est partout en même temps. On a donc lancé les démarches pour la ratification (ou non) d’un troisième candidat au poste de premier ministre. Les chances Gary Conille semblent plutôt bonnes selon … (vous avez devinez !?) … la rumeur. Il semble que le groupe des 16 (les 16 sénateurs issus de l’Inite et du GPR) a annoncé être prêt à ratifier ce choix ‘négocié’ avec le président. Négocié, c’est le passeport vers le poste. Tout ce qu’il y a de politiciens professionnels s’étaient énervés du fait que l’inexpérimenté président avait bafoué l’honorabilité de la haute chambre en ne consultant pas ses zouaves lors de ses deux premières tentatives. Pas pour la troisième, à cette étape-ci du processus du moins. Ce weekend, on a vu un peu de tèt chod (les têtes qui s’échauffent) autour du candidat quand des conseillers de Martelly (éventuellement pas très heureux du résultat de la négociation) auraient tenté (toujours selon la rumeur) de faire signer au désigné une lettre de démission pas encore datée, question que le président puisse s’en débarrasser au moment opportun. Le désigné outré aurait proposé de se retirer du processus jusqu’à ce que le président le convainque qu’il ne partageait pas du tout le zèle de ses conseillers. Conseillers qui en fait estiment que le candidat est trop proche du parti de l’ex-président Préval, l’Inite. Du côté de l’Inite, certains reprochent au désigné au contraire d’être trop proche de Duvalier. Le père de Conille a été ministre sous Duvalier (et était un ‘vrai’ duvaliériste selon …). L’association du négocié à Duvalier lui aurait même valu de passer à quelques doigts de la mort au moment des soulèvements étudiants anti-duvalier (pro-aristide), il avait été ciblé par les manifestants et a soufflé quelques claques sur le nez. Outre ses allégeances politiques encore impossibles à clarifier, madame Manigat a pris la parole ce weekend pour dire, du haut de son statut de spécialiste de la constitution, que Garry Conille ne respectait pas le prescrit constitutionnel pour accéder au poste de premier ministre. Il n’a pas résidé en Ayiti au cours des 5 dernières années et son statut de ‘diplomate’ ne serait pas confirmable, il travaillait pour les Nations unies et non pour Ayiti. Madame Manigat sait aussi bien que tout le monde que la logique de l’analyse de la constitution ne refroidit aucun ardeur de parlementaires. Ils ont déjà rejeté ‘techniquement’ un dossier pour l’accepter quelques mois plus tard (Bellerive). Les dernières critiques (qui sont en fait les premières) est que le désigné est celui de l’international et qu’il a été imposé (une forme de négociation) aux sénateurs et à Martelly. En fait, le négocié n’a probablement pas besoin de respecter complètement les critères constitutionnels ni de faire des heureux dans la communauté nationale, son statut de négocié l’en dispense.