Etat chronique de poésie 1319

 

1319

Implacable désastre dans la torpeur moite

Ivresse ouverte comme un gouffre sous les pas du destin

Main implacable au cerveau engourdi

Tu apostrophes la jeunesse insouciante

Assise au dossier d’un banc

.

Tes valeurs ont vapeur d’alcool fort

Tu pues la désertion d’un monde

Que ton inconscience maintient en l’état

Lente déliquescence de l’humain

Dans les cris d’aveugles croyances

.

Ce que tu vois chez l’autre

N’est que le miroir tendu

C’est toi dans toute ton horreur

Qui met les pieds dans la boue

Puis les pose sur le siège

Heureux d’en savoir d’autres salis

.

Pour peu que l’autre soit vraiment autre

Qu’il parle langue (du Sud de préférence)

Te voilà en proie à la frénésie

.

Jamais ne te proclamerais raciste

Juste alcool aidant perdra le contrôle

Ne verra rien de cette haine contre toi-même

Racine incontournable de tes peurs ancestrales

.

Tu reprends la route

Franchis les lignes

Te croyant seul au monde

*

Le monde te remercie

Du sursis que tu lui accordes

.

Manosque, 1^er août 2011

©CopyrightDepot.co 00045567