A peine a-t-elle eu le temps de profiter de l‘affaire Guérini que la droite se retrouve à nouveau sous les feux des projecteurs pour financement occulte ! Affaire Bettencourt, attentat de Karachi, révélations de Bourgi… Les règlements de compte entre balladuro-sarkozystes et chiraco-villepinistes empoisonnent la droite française, à coups de révélations sur d’étranges valises de billets… Mythomanie, soif de vengeance à l’encontre de Jacques Chirac, mais surtout de Dominique de Villepin, avec lequel il règle ses comptes à la veille de l’affaire Clearstream, les révélations de Robert Bourgi, avocat et fils spirituel du créateur de la Françafrique, Jacques Foccart, ne manquent pas de susciter les commentaires à gauche mais surtout à droite. L’ancien Président et l’ancien Premier ministre, qui venait juste de confirmer sa probable candidature à la présidentielle l’an prochain ont d’ores et déjà annoncé qu’ils porteraient plainte.
Des révélations pourtant appuyées aujourd’hui par la parution de la République des mallettes, enquête réalisée par Pierre Péan, et qui touchent également Nicolas Sarkozy. Alors que dans un premier temps il était annoncé que ces financements occultes avaient cessé en 2007, il n’en serait rien, preuve en est les péripéties financières autour de la libération des infirmières bulgares en juillet 2007 qui laissent perplexes l’auteur. Ni la France, ni Cécilia Sarkozy n’ont joué de rôle dans la libération des infirmières. Il assure que les infirmières auraient été de toute façon libérées : « C’est la volonté de Sarkozy de faire intervenir sa femme qui a coûté une fortune, car Kadhafi a cassé l’accord ». Une indemnisation du régime libyen avait déjà été prévue, mais elle a été revue, poursuit-il : « Ce que des sources m’ont confirmé, c’est que l’argent qui est arrivé du Qatar dans la foulée, pour des montants inconnus et dans des conditions imprécises, a généré des commissions indues versées par la France. On me cite un chiffre de 30 millions d’euros. Celui qui a suggéré l’intervention de Cécilia et qui a monté le coup avec le libyen Béchir Salah, le directeur de cabinet de Kadhafi, c’est Alexandre Djouhri. »
Des accusations qui touchent également le Secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, qui aurait exigé le versement par EADS de 12,8 millions d’euros de commissions à Djouhri, sur un contrat de vente d’Airbus à la Libye…
A 8 mois de l’élection présidentielle, les poubelles commencent à sortir. Mais elles ne bénéficieront pas à Marine Le Pen alors que son père est accusé également d’avoir bénéficié de ces financements occultes. « M. Jean-Marie Le Pen a été reçu par le président Bongo et le président Bongo a financé la campagne électorale de M. Jean-Marie Le Pen en 1988″, a affirmé M. Bourgi lors d’un entretien accordé à BFMTV.
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