Nos gouvernants nous répètent depuis des mois qu'on ne peut pas laisser la Grèce faire faillite! Et pour la sauver, ils signent des accords qu'ils s'empressent de ne pas mettre en pratique tant ils trainent des pieds à préter cet argent qu'ils savent par avance qu'ils ne reverront pas.
On a un mal fou à trouver des économies, chaque suppression de niche fiscale supposée générer quelques centaines de millions d'économie du budget de l'Etat se faisant immédiatement tailler en pièces par Pierre ou Paul, mais dans le même temps, on donne 13 Mards d'€ à la Grèce sans aucun espoir de les revoir, et ce week end à Marseille, on donne 2.7 Mard au "Printemps Arabe". Je me dis qu'au niveau de la communication, le gouvernement pourrait mieux faire pour emporter l'adhésion populaire....
Concernant la Grèce, je pense qu'il faut la laisser faire faillite et sortir de l'euro. Les Grecs nous ont menti, et de toutes façons leur peuple n'est pas prêt aux sacrifices qu'on leur demande pour rétablir leurs finances publiques. Prenons acte de ce fait et laissons ce pays retrouver son cher (plus tant que ça d'ailleurs) drachme. Dans le passé, la Californie a fait faillite sans que le dollar US ne s'écroule pour autant.
Si les Grecs estiment qu'ils peuvent s'en sortir mieux par eux même, laissons les se débrouiller et voyons le résultat!.... Pour ma part, quand on attrape la gangrène, mieux vaut savoir couper la main atteinte que d'attendre que celle-ci n'atteigne l'ensemble du bras. Les mesures prises par les gouvernants européens n'ont pas porté leurs fruits, le secteur bancaire a encore perdu 10% en bourse aujourd'hui; il s'agit donc d'en changer, avant qu'il ne soit trop tard. Donnons la possibilité aux Grecs de dévaluer leur monnaie et de relancer leur économie, en les aidant si nécessaire à traverser cette mauvaise passe.
On me rétorquera que cette attitude consiste à ouvrir la boite de Pandorre et que cela entrainerait une nouvelle attaque sur d'autres pays. Mais une armée trop exposée doit savoir battre en retraite en perdant une bataille pour mieux gagner la guerre: c'est ce qu'ont fait les Anglais à Dunkerque en 1940; le sort de la guerre eut été tout autre s'ils s'étaient obstinés à se battre dans une bataille qui état perdue; le résultat en eut été la disparition de l'armée anglaise et l'obligation paour Albion de capituler.
Aujourd'hui, la ligne de résistance doit se mettre sur l'Espagne et l'Italie où l'Europe doit concentrer toutes ses forces et faire savoir aux assaillants que, sur cette ligne de front, nous ne céderons à aucun prix. C'est en effet à une guerre que nous assistons, où les fonds spéculatifs anglo saxons s'attaquent à l'euro, pour le détruire alors que les USA sont dans une situation bien plus critique que la notre. Faisons appel à nos amis Chinois pour défendre l'euro et éradiquer ces spéculateurs sans vergogne.
En outre, une chose ne cesse de me troubler: on nous partle de la chute imminente de la monnaie européenne, or celle ci s'échangeait encore aujourd'hui à 1 euro contre 1.35 US$ alors que son prix d'introduction n'était que de 1.17 US$ et que dans les premières années de son introduction, la monnaie européenne ne valait plus que 0.80 US$. Une baisse de l'euro n'est donc pas si dramatique.
En réalité, s'il y a un pays qui est au bord de la faillite, c'est bien les Etats Unis d'Amérique qui, outre leur dette publique gigantesque doivent aussi composer avec un endettement des ménages colossal; cela à l'inverse de l'Europe,et particulièrement de la France qui dispose d'une épargne privée capable d'équilibrer la dette publique.
Ne nous trompons pas d'adversaire!... l'Euro est attaqué car le dollar ne supporte pas qu'on lui fasse de l'ombre; ne nous laissons pas faire et organisons la défense de notre monnaie et de notre prospérité contre ceux qui nous attaquent.
Il est donc urgent de nationaliser le secteur bancaire avant que des prédateurs étrangers ne saisissent l'opportunité trop belle des cours actuels (la valeur des banques a perdu 90% par rapport à il y a 5 ans) pour mettre la main sur nos fleurons financiers.
Il va falloir un sacré capitaine à la tête du navire, un leader courageux qui n'aie pas peur de sortir des chemins battus pour prendre les mesures qui s'imposent. Sarkozy est-il cet homme là? son destin et sa place dans l'Histoire se jouent maintenant!....