Mais quelque chose nous intime l’ordre, le conseil plutôt, de se taire. Un « chuuut » amical, presque maternel, qui vient se poser sur nos lèvres…
J’aurais envie d’écrire sur cet accident qui s’est passé aujourd’hui à quelques dizaines de mètres de mon bureau. J’étais rentré à la maison pour manger avec Falconette et bébé quand s’est passé le drame. Et j’ai donc vécu, un peu à la radio, un peu via les coups de fils affolés de mes proches sur la route, ce qui se passait.
Il y aurait beaucoup à dire. En ce qui me concerne, c’est le deuxième mort professionnel que je rencontre (de loin), sur le lieu où je travaille. L’été 2007, un ouvrier est tombé d’un toit, une chute mortelle. Aujourd’hui, c’est un four de métal en fusion qui a provoqué cette tragédie. Des fours, il y en a dans ma région...
C’est juste dramatique. Ce soir, j’aurais envie d’écrire sur ces conneries que l’on peut lire ici et là, quand durant l’alerte on se balade sur Twitter, ou Facebook, ou même les médias. Mais à quoi bon ? La polémique n’est pas grand chose...
Juste savoir se taire… Ne rien dire, et fuir le tumulte… C’est parfois la meilleure des choses à faire. En tous cas en cette soirée où, en plus de la stupeur et de la tristesse, une petite grippe estivale est en train de m’épuiser, je n’ai envie de rien d’autre…
Sinon d’aller me coucher.