De prime abord lorsqu'on regarde attentivement le poster dépouillé de tous détails inutiles c'est qu'il, capte l'essentiel, 2 personnages, 2 Tours et deux chiffres.
Mais ce qui interpelle lorsqu'on est bien installé dans son fauteuil d'orchestre, c'est que contrairement à son habitude Oliver Stone n'a pas filmé ses propres visions des faits, ni inclus ses tendances politiciennes, pas plus qu'il n'a utilisé les archives des avions percutant les Twin Towers, avec leur effondrement comme conséquence. Ces scènes vues et revues tellement de fois n'auraient rien apporté de plus à l'essence du film selon le réalisateur, qui a préféré focalisé la plus grande partie du tournage sur les liens très forts qui unissent les deux policiers prisonniers des décombres. Vu sous cet angle là, le film est poignant, avec tout le travail des Marines, policiers, pompiers, membres des Services d'urgences se formant pour leur porter secours, bravant le danger au prix de leur propre vie, les décombres menancant à tout instant de continuer à débouler,, mais j'aurais aimé que Stone, montre un peu plus, les New Yorkais face au drame qui se joue devant ses yeux...Le huis-clos entre les deux principaux protagonistes fait partie des scènes le splus dramatiques que j'ai vues au cinéma, mais quand on compare avec "Vol93" de Paul Greengrass, force est de constater que Oliver Stone a manqué un de rigueur. Là ou "United 93"dépeint avec réalisme l'extrême peur des passagers à la vision de leur propre "mort annoncée", l'histoire de World Trade Center" s'enlise dès que les caméras s'introduisent dans 2 les familles respectives....pour virer vers le melo., et Stone zape complètement les citoyens. j'veux bien qu'il s'agit de l'adaptions des mémoires de deux héros, et qui ont participé au film..Donc, en résumé, le message de Stone est clair; il faut plaire aux ménages américains qui voient au travers du "miroir" des héros, le renvoi de leurs propres vies.....alors que 3.000 personnes sont décédées ou portées disparues, et TANT d'autres devenu(e)s des héros. Pas une seule image sur la course éperdue des survivants sortant des tours avant qu'elles ne "collapsent" pas une seule image de la ronde des pompiers, pratiquement rien sur les rues dévastées des alentours, à peine quelques centaines de feuillets de papiers virevoltant dans le ciel New-Yorkais, ressemblant plus à des confettis lors de la fête nationale (excusez le raccourci), quelques cendres ça et là et...rien sur les anonymes prêtant main forte aux sauveteurs.
Il reste cependant à souligner la performance des acteurs qui réalisent quelque chose de phénoménal, surtout Nicolas Cage, lequel passe le plus clair de son temps d'acteur pris au piège du béton et de l'acier, ne laissant apparaître que son seul visage pour exprimer, la peur, la douleur, la perte de conscience, le découragement, l'endormissement. Du grand Cage!
Je vous recommande quand même de revoir ce film, ma chronique négative n'engage que moi, quoique d'autres journaliste vont dans la même direction. Pourquoi y aller alors, me direz-vous? Simplement pour que le souvenir du jour le plus noir d'Amérique ne s'estompe pas. Mais si d'aucun ne veulent plus entendre parler de ce que l'Amérique a perdu ce jour là, il y aura toujours assez de matière pour leur rappeler que ça AUSSI fait partie de L'HISTOIRE.... américaine et mondiale..
Petits secrets de tournage: La productrice Debra Hill, dont le nom restera lié à plusieurs films-clés dont Halloween et New-York 1997 est décédée en mars 2005, avant le début des prises de vues de WTC.
Des quatre acteurs principaux, Maria Bello
qui incarne le femme de Nicolas Cage, est la seule à avoir été témoin du travail des sauveteurs. Lorsqu'un appel fut lancé à l'adresse des infirmières et médecins de la ville, elle s'est rendue en compagnie de sa mère infirmièrelle aussi, à l'hopial Saint-Vincent dans l'attente de porter secours aux nombreux blessés qui ne sont jamais arrivés, pour cause, il y avait si peu de survivants. Elle ensuite remonté à pied la 6ème avenue au milieu d'une immense cohorte de gens couverts de poussière grise marchant dans un silence total. On lui prenait la main, lui demandant "tout est OK?" " Jamais" dit-elle "je n'ai éprouvé une telle sérénité au milieu d'une foule, ni ressenti une telle unité"Michael Pena
a été aidé par le vrai Will Jimenopour faire siennes ses attitudes, sa démarche. Il a aussi passé beaucoup de temps avec la famille Jimeno, au point d'être "adopté" par les petites Bianca et Olivia.Will Jimeno, embauché comme conseiller technique par la production, s'est rendu fréquemment sur le plateau pour apporter son aide à Oliver Stone.
GROUND ZERO s'étend sur plus de 6 hectares et ne pouvait être reconstitué à l'échelle. L'équipe des décorateurs à d'abord travaillé sur maquette et lorsque les décors ont commencé à prendre forme, la solution s'est imposée d'elle même: reconstituer certains pans particulièrement évocateurs de la ruine, qui ont pris valeur de symbole pour avoir fait l'objet d'innombrables photos.
A ce niveau là, on peut vraiment dire qu'ils ont réussi au délà de tout, la descente dans les abysses des décombres est criante de vérité, et les éffets spéciaux et sonores .....surtout complètent la parfaite "immersion" dans les tréfonds de Ground Zéro détruit (n.d.l.r.)
et demi....Fiche artistique:
John Mc Loughlin - Nicolas cage
Donna Mc Loughlin - Maria bello
Will Jimeno - Michael Pena
Maggie Gyllenhaal - Allison Jimeno
BEFORE 11/9 Photo perso
Superbe site sur les ruines de Ground Zero et le travail de reconstruction
http://www.911exhibit.com/french.
Site offciel du film : http://wtcmovie.com/
Site sur tous les mémorails dédiés à la journée la plus noire des Etats-Unis d'Amérique
http://911wvfa.org/sept_11_memorials.html