En fouillant dans l’étal d’un bouquiniste des quais de Seine, j’ai déniché un exemplaire de ”Proverbes de Malinké” dans le collection “Fleuve et Flamme“.(1985) Cet ouvrage, comme son titre l’indique, réunit les proverbes recueillis et traduits par une équipe de chercheurs du CNRS sous la direction de Gérard Meyer.
C’est une occasion de découvrir ou redécouvrir la civilisation des Malinkés ou Mandingues qui ont dominé l’Afrique de l’Ouest du XIIIème au XIXème siècle. Aujourd’hui, ils représentent environ 4 millions de personne réparties entre le Sénégal (dans la région du Nikholo), la Mali, la Guinée (c’est l’ethnie du Président Alpha Condé), le Burkina Faso, le nord de la Côte d’Ivoire et la Guinée-Bissau. On en rencontre aussi en Sierra Leone et au Libéria. Les Malinkés, qui parlent leur langue propre, ont conservé une grande tradition orale qui s’exprime, entre autres, par des contes et de nombreux proverbes dont voici quelques exemples :
• ”Un seul chemin, ce n’est pas le chemin“
• ”La corde neuve démange le cou de la chèvre”
• ”Mieux vaut donner que promettre”
• ”Un vieux est un remède”
• ”La vie est un ballet ; on ne danse qu’une fois”
• ”Porter le même nom ne signifie pas jouir du même renom”
• ”Si le sourd n’entend pas le tonnerre, il verra bien la pluie”
• ”Partir le matin de bonne heure se décide le soir”
• ”L’homme est ce qu’il pense”
• ”On n’achète pas une vache pour son meuglement”
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