Albin Michel, 17 août 2011, 232 pages
Résumé de l'éditeur :
" Pour nous, le mariage a toujours ressemblé à un tour d'autos tamponneuses : c'est inconfortable, on prend des coups, on en donne, on tourne en rond, on ne va nulle part mais, au moins, on n'est pas seul."
Lorsque Pierre veut prendre sa retraite pour passer le reste de sa vie auprès de sa femme dans leur belle maison du golfe du Morbihan, Hélène ne l'accepte pas. Elle ne tient pas à découvrir un vieux mari en l'homme qu'elle aime depuis toujours. Une nouvelle vie commence. Tout est à réinventer.
Mon avis :
Je n'avais pas franchement envie de lire un roman sur un soixantenaire qui prend sa retraite : ça va être plombant, ça va être gris, ça va me démoraliser.
Et bien, pas du tout ! Quel humour, ce Pierre, quelle décontraction, quel recul sur sa vie et celle des personnes qui l'entourent.
Un peu trop parfois, car j'ai senti Pierre loin de ses enfants, certes grands, mais il ne sait même pas si il a des petits enfants.
Ceci dit, malgré son manque de préparation à la retraite, Pierre sait prendre la vie du bon côté (ah, ces pique-nique Champagne-pâté Hénaf !) et se remet au vélo et à la voile.
Les soirées organisées par sa femme sont des grands moments de bonheur où l'auteur se plait à croquer la bourgeoisie de province ; et le reste du temps, c'est notre société de consommation qui est raillée.
Toutefois, un langage familier utilisé par les personnages alors que j'en attendais un langage châtié m'a dérouté.
Au final, un roman intéressant par sa façon de fustiger notre société contemporaine avec un brin d'humour. Mais pas sûr qu'il m'en reste quelque chose l'année prochaine.
L'image que je retiendrai :
Le nom des nobles bretons voisins de Pierre : René et Françoise de Pen Hoël - ou encore celui du beau-père de Pierre "Robert (call me Bébert) Maudet".
Je remercie Libfly de m'avoir fait parvenir ce roman de la rentrée (lu encore une fois avec retard, toutes mes excuses)