Aujourd'hui, la descente aux enfers de cet homme fait étrangement penser à ce qui est arrvié à l'ancien directeur du FMI. Qu'on en juge par les protagonistes qui s'agitent autour de son cas pour le faire choir de son piédestal et se construire une notoriété à ses dépens :
- Le procureur de New york, un juif accusé de racisme par la communauté noire et qui doit prochainement affronter une élection non gagnée d'avance, tient absolument à prouver qu'il se montre impitoyable envers les riches blancs et qu'il défend la cause des humbles et des opprimés constituant la majorité de son électorat dans le district où l'accident s'est produit (le Bronx, le même quartier où DSK devait être jugé si les autorités n'avaient pas abandonné leurs charges....)
- Le pasteur du quartier où l'adolescent s'est fait renverser, autoproclamé défenseur acharné de la communauté noire, comprend tout le parti qu'il peut tirer de cette situation pour se constuire une notoriété en instrumentalisant la rancoeur des pauvres, des minorités ethniques contre les privilégiés qui sévissent à Manhattan. A cet égard les scènes de tribunal, pendant lesquelles l'assistance, raccolée par les associations pour faire pression sur le juge, rappellent étrangement celles où la haie de femmes de chambres conspuait DSK à son arrivée au tribunal, ceci au nom des humbles, des "non blancs"
- Le révérend activiste fait également étrangement penser à l'avocat de Nafissatu Diallo, qui a choisi comme stratégie une ligne de défense dénonçant une justice de classe et "raciale". La mère de l'adolescent, elle-même, n'est pas si éloignée de la femme de chambre prétendument violée par notre Frenchy queutard invétéré et néanmoins ancien présidentiable, puisqu'elle se laisse manipuler par le pasteur et les associations en espérant récolter une somme rondelette pour elle-même, son fils étant dans le coma et ne semblant pas pouvoir profiter un jour de cette manne financière.
- Que dire également de l'association des locataires de l'immeuble de luxe ou réside le présumé coupable, qui lui demande de quitter les lieux car il gène les résidents respectables qui ne veulent plus de lui.
- Autre scène qui fait immanquablement penser aux images de DSK menotté, celle de l'arrivée au tribunal. Son avocat l'avait rassuré en lui prédisant une simple formalité, mais dans la voiture de police, les officiers lui annoncent qu'il doivent lui passer les "pinces", et une foule de journalistes prévenus sans doute par le procureur et attirés comme des mouches par le scandale et la chute d'un puissant l'attendent sur les marches du palais de justice pour le crucifier de leurs flashes fouineurs.
- La femme du chauffard présumé ne ressemble certes pas à Anne Sainclair, car elle ne tarde pas à le quitter dès qu'elle apprend sa mise en examen, et alors même qu'elle n'a pas connaissance de sa liaison avec celle qui conduisait la voiture au moment de l'accident.
Ceux que la lecture de mon commentaire et du parallèle que je fais avec l'affaire DSK a donné envie de voir le film peuvent consulter les lignes ci-dessous, extraites d'articles de wikipedia :
D'où vient l'expression bucher des vanités ?
Le Bûcher des Vanités (en italien : Falò delle vanità) a lieu le 7 février 1497 quand les disciples du moine Jérôme Savonarole rassemblent des milliers d’objets pour les brûler, à Florence, le jour du Mardi Gras.
Les objets visés par cette destruction sont ceux qui poussent au péché, spécialement ceux qui touchent à la vanité, comme les miroirs, les cosmétiques, les robes richement travaillées, les bijoux, les instruments de musique. D’autres objets aboutissent sur le bûcher : livres immoraux, chansons non-religieuses, images licencieuses. Quelques chefs-d’œuvre de la peinture florentine, des nus d’inspiration mythologique de Botticelli sont portés par le peintre lui-même au bûcher.
De tels bûchers ne sont pas une invention de Savonarole, et accompagnaient fréquemment les sermons hors des églises de saint Bernardin de Sienne, dans la première moitié du XVe siècle.
Le film de De Palma est tiré d'un livre de Tom Wolfe, publié en 1983. Ttire eponyme : The bonfire of the vanities.
Le film lui-même est sorti en 1999
Distribution : Elle est particulièrement efficace, avec Tom Hanks dans le rôle du présumé coupable, Mélanie Griffith, délicieusement perverse en maîtresse intéressée, qui témoigne contre son amant au procès. Morgan Freeman est excellent comme d'habitude dans le rôle du juge intègre qui, bien que noir, refuse de transformer le procès en instrument d'agitation sociale et de levier politique. Il y a aussi Bruce Willis, qui pour une fois, ne se commet pas dans un navet hollywoodien où les méchants tombent comme des mouches. Ici, il joue le rôle d'un journaliste qui dans un premier temps, comme la plupart des ses confrères et bien que persuadé de l'innocence de celui que tout le monde accuse, tait ce qu'il sait pour aller dans le sens de ce que son rédacteur en chef et le public du journal souhaitent entendre, puis comme tout le monde ensuite, applaudit lorsque la victime expiatoire des media est innocenté et publie un livre qui lui vaudra un prix Pulitzer.