[Test] Xenoblade Chronicles sur Wii

Ce n’est un secret pour personne, je suis un très grand fan de jeux vidéo. Actuellement, j’adore les jeux d’actions, de plate-forme et de combat. Mais le style qui m’a toujours le plus plu, c’est le RPG japonais. Cependant, ces dernières années, il faut bien avouer que j’ai été plutôt déçu de ce côté là.  Final Fantasy XIII n’a pas été la tuerie que j’attendais et les autres jeux de rôle nippons sur console HD ne m’ont pas véritablement convaincu. Néanmoins, une lueur d’espoir à commencer à briller lorsque Xenoblade Chronicles a fini par être annoncé sur nos Wii européenne. Et après avoir parcouru ce titre lentement mais surement, je vais enfin pouvoir donner mon avis.

À l’origine, le monde de Xenoblade Chronicles n’était qu’un vaste océan. Un jour, deux titans portant le nom de Bionis et Mekonis vinrent au monde. Et après des siècles de d’harmonies, ils décidèrent de se lancer dans un duel. Ce duel dura une éternité, et à la fin, il ne resta que les deux corps sans vie des deux colosses. Plusieurs siècles plus tard, une civilisation issue de Bionis appelée Homz tente de survivre aux attaques incessantes des machines créées sur Mekonis, appelées Mekons. Seulement, aucune arme ne semble égratigner ces créatures. Aucune, excepté Monado, une épée ancestrale que seuls une poignée d’élu semble pouvoir maitriser. Dunban en fait parti et repoussa les Mekons lors d’une grande bataille qui lui couta tout de même un bras. Mais un jour, les machines reviendront car elle sont bien décider à détruire l’épée légendaire.

Voilà donc le point de départ de Xenoblade Chronicles et croyez moi, ce n’est que le début car l’histoire est véritablement riche et surtout, bourrée de rebondissements en tout genre. D’ailleurs, il ne faudra pas plus d’une petite heure de jeu avant de recevoir le premier choc scénaristique en pleine face. Bien entendu, je ne vais pas vous en dire plus si ce n’est que vous dirigez un groupe emmené par Shulk, le nouveau porteur de Monado. Au final, l’équipe sera composée de sept personnages différents possédant chacun une personnalité et un background vraiment très recherché. De plus, ils sont tous vraiment attachants et il est vraiment difficile d’en choisir seulement trois pour combattre. Bref, pour moi, l’histoire dans sa totalité est  la hauteur de celle de Final Fantasy VII ou IX, c’est dire ! D’autant que la mise est en scène est bien fichue, surtout durant les nombreuses cinématiques qui tiendront en halène les joueurs les plus réticents. Et la fin… Mais quelle fin somptueuse !! Le seul point négatif au niveau scénaristique, c’est que, durant la seconde partie du jeu, le rythme se ralentit un peu et on se contente plus ou moins d’enchainer les zones de combat. Mais vu la qualité du gameplay, il n’y a pas vraiment de quoi se plaindre.

Vu la subtilité quasi inexistante de ma transition, vous vous doutez bien que je vais vous parler de la jouabilité. Et pour un jeu de rôle japonais, il faut qu’elle soit assez accessible pour ne pas rebuter les débutants, mais aussi assez complexe et diversifier pour empêcher les joueurs de s’ennuyer. En effet, la durée de vie de ce genre de titre dépasse en général les cinquante heures et donc, il ne faut pas un gameplay trop répétitif. Eh bien les développeurs ont parfaitement réussi leur coup puisque le gameplay est extrêmement complet, mais chaque action s’apprend au fil des heures. Du coup, on a vraiment le temps de se familiariser avec toutes les subtilités et croyez moi, il y en a. Tout d’abord, on apprend les principes de base de combat. Ceux-ci se déroulent plus ou moins de la même manière que ceux de Final Fantasy XII. Les affrontements se déroulent en temps réel et le joueur ne contrôle qu’un personnage parmi une équipe de trois au maximum. Ensuite, celui-ci attaque automatiquement une fois le combat enclenché. À côté de cela, on peut déclencher une des huit compétences de combat (ici appelé Arts) disponible sur la barre correspondante. Bien évidemment, au fil de l’aventure, chaque protagoniste débloquera beaucoup plus d’Art et il faudra donc choisir à bon escient ceux qui figureront dans votre barre. Rien de bien original me direz-vous.  Eh bien oui, mais il y a une petite particularité, car ces fameuses compétences sont classés par couleur. Le bleu correspond aux Arts de soutiens ; le rouge à ceux d’attaques physique ; le rose à ceux qui déséquilibre ; le vert à ceux qui font chuter l’adversaire après qu’il soit déséquilibré ; le jaune à ceux qui hébètent une fois chutés ; etc. Vous l’aurez surement compris, l’astuce pour faciliter les combats est d’arriver à enchainer les habilités comme il faut. Et pour faciliter la chose, il y a une jauge divisée en trois parties qui, une fois pleine, permet d’effectuer un enchainement en équipe. Vous devez alors décider tour à tour quelle compétence sera utilisée par chaque personnage. Le premier pourra donc utiliser une attaque rose afin de déséquilibrer l’adversaire, le second pourra alors le faire chuter avec une attaque verte et le troisième utilisera une jaune afin de l’hébéter. L’ennemi sera alors sonné pendant quelques précieuses secondes et le joueur pourra donc l’assener de coup sans craindre la moindre riposte. Les combats peuvent donc s’avérer extrêmement tactiques, surtout contre certains boss qui vous donneront du fil à retordre. Mais ce n’est pas tout puisqu’il y a des compétences passives qui peuvent être partagés entre personnages en fonctions des liens sociaux qu’ils partagent. Si on ajoute à cela la jauge spéciale ainsi que les compétences spécifiques à Monado (que je tairais pour ne pas vous gâcher le plaisir), on obtient une gameplay diablement riche.

Et là, je ne vous parlais que des combats car Xenoblade Chronicles possède bien d’autres richesses. Je vous ai déjà brièvement parlé de liens sociaux entre les combattants, mais il y a également un aspect social avec les personnages non jouables, appelé le sociogramme. En effet, vos héros peuvent développer des liens avec chaque personnage qui possède un nom propre (entendait par la autre chose que « garde » ou « vendeur »). Pour ce faire, votre groupe devra mener à bien tout un tas de quêtes secondaire qui peuvent aller de la récolte à l’élimination de certains monstres uniques. Enfin, comme dans tout bon RPG, vous pouvez changer les armes et armures de vos combattants mais une fois de plus, il y a des petites subtilités. Premièrement,  chaque pièce d’armure est différente et modifie complètement l’apparence du personnage ce qui est assez rare dans ce type de jeu. Du coup, au delà de l’efficacité, les joueurs acharnés voudront aussi avoir un set d’armure assorti et classe (Ce fut le cas pour moi ^^). Ensuite, certaines pièces pourront être gemmées afin d’augmenter vos caractéristiques. Mais ces fameuses gemmes ne tombes pas du ciel et il vous faudra les fabriquer avec les ressources trouvées dans la nature ou sur les ennemis. Bref, les possibilités du jeu sont énormes, mais même si ça peut sembler lourd comme ça, tout s’apprend avec une grande facilité.

Personnellement, il m’aura fallu presque 60 heures de jeu pour arriver au bout de l’histoire principale en ligne droite. Après, si on veut finir le jeu à 100%, il faut  s’accrocher car le nombre d’activités annexes est vraiment énorme ! Il faudra compléter le sociogramme, vaincre tous les montres uniques  et terminer les quêtes de reconstruction ainsi que toutes les quêtes de collecte. Sans compter qu’il faudra augmenter tous les Arts de tous les personnages au maximum et aussi finir tous les liens sociaux entre eux. Enfin, une fois le jeu fini, un New Game + vous permet de recommencer avec vos niveaux précédents  et avec un objet inédit pour notre héros. Bref, je pense qu’on avoisine assez facilement les 150 heures si on veut absolument tout débloquer. Cependant, je vous conseillerais tout de même d’aller au boss de fin avant de tout finir, car sinon, vous risquer de le tuer en moins de deux secondes.

Au niveau technique, Xenoblade Chronicles ne s’en sort pas trop mal. Certains gros plans sur les visages  ou les mains des personnages font un peu mal aux yeux, c’est vrai, mais il ne faut pas oublier que nous sommes sur Wii. De plus, la plupart des décors sont vraiment beaux, vastes et enchanteurs et on prend plaisir à les parcourir en long, en large et en travers. Surtout que le jeu nous offre une bande originale absolument magnifique pour accompagner notre aventure. En effet, ce n’est pas moins de quatre compositeurs de renom qui ont participé à l’élaboration de cette OST. Et parmi eux, il y a Yoko Shinomura qui a également composé les fabuleuses mélodies de Kingdom Hearts, qui font partie des plus belles musiques de jeux vidéo qu’il m’ait été donné d’entendre. D’ailleurs, certains thèmes, comme par exemple celui des combats sur Bionis, rappellent fortement ceux du titre cité précédemment. Seuls les musiques qui abusent de guitares électriques ne m’ont pas spécialement plu. Mais étant donné qu’elles sont assez peu présentes et que les autres sont vraiment somptueuses, je ne vais pas trop me plaindre. Enfin, sachez que le titre à tout ses titres traduits en français mais qu’il est possible de mettre les voix en anglais ou en japonais, ce qui est vraiment une excellente nouvelle pour les puristes dont je fais parti.

Conclusion : 19/20

Magique, magnifique, sublime, exceptionnel ! Voilà les mots qui me viennent quand je pense à Xenoblade Chronicles. Ce jeu a fait énormément de bien au fan de J-RPG un peu désabusé que je suis. Alors certes, je vois venir les gamers fan de haute définition râler sur la note et dire qu’ils n’y joueront jamais car le titre n’est pas assez fin. Eh bien tant pis pour eux, ils passeront à côté d’un joyau vidéo ludique. Pour ma part, je suis intimement persuadé qu’il deviendra une légende au même titre que les Final Fantasy sur la première Playstation. À savourer sans modération !