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Ségolène Royal était l’invitée d’Europe 1 le 12 septembre

Publié le 12 septembre 2011 par Letombe

 


Affaire Bourgi : "un spectacle... par Europe1fr

Transcription de l’interview de Ségolène Royal sur Europe 1 ce matin :

Bruce Toussaint : « Bonjour Ségolène Royal »

Ségolène Royal : « Bonjour »

Bruce Toussaint : « Vous êtes candidate à la primaire socialiste, on en parlait à l’instant avec Arlette Chabot. Croyez-vous aux accusations de Robert Bourgi, l’ancien conseiller de Dominique De Villepin et Jacques Chirac ? »

Ségolène Royal : « Ecoutez ce que je vois surtout, ce sont des règlements de compte nauséabonds, comme

vient de le dire Arlette Chabot. Je crois que les Français sont fatigués de toutes ces histoires, et à un moment ou ils souffrent à la fois du chomage et de la vie chère. Au moment ou la France est dans une situation économique très difficile, ce spectacle est affligeant et je crois qu’il est temps et de changer de président de la république et de gouvernement, et de se mobiliser vraiment pour la prochaine élection présidentielle, afin de remettre ce que j’appelle de l’ordre moral juste. »

Bruce Toussaint : « Mais est-ce que c’est un secret de polichinelle, comme le disait d’ailleurs tout à l’heure maitre William Bourdon sur notre antenne ? »

Ségolène Royal : « Je l’ignore. Je pense que la justice… »

Bruce Toussaint : « …Vous n’étiez pas au courant de pratiques ? »

Ségolène Royal : « Vous savez je ne m’occupe pas de ce genre de pratique, je m’occupe des Français, je leur ai présenté il y a deux jours le contrat avec la nation que j’ai distribué aux 2000 personnes qui était là à Montreuil. Ma volonté c’est de réaliser la république du respect, de construire avec les Français cette république du respect… »

Bruce Toussaint : « …Ce n’est pas un sujet donc cette affaire africaine, françafricaine ? Ce n’est pas un sujet pour vous ? »

Ségolène Royal : « C’est une grave affaire, je l’ai dit bien sûr. C’est une très grave affaire qui révèle des moeurs politiques totalement dégradées, des règlements de comptes… »

Bruce Toussaint : « Vous souhaitez qu’il y ait une enquête par exemple ? »

Ségolène Royal : « Oui je l’ai déjà dit, bien sûr. Vous savez à ce stade d’accumulation d’affaires et d’atteintes graves portées à la morale publique, vraiment je pense que la seule solution c’est un bon coup de balai à ceux qui aujourd’hui dirigent si mal le pays, font honte à la France. Et je pense que les Français vont vraiment changer de système, changer de régime. Et je souhaite que la France retrouve ses bases, renoue avec son histoire noble et rayonnante et que je puisse construire l’ordre social juste et la participation active des citoyens, cette république du respect qui remettra les fondamentaux de notre république dans le bon ordre. »

Bruce Toussaint : « Cette semaine sera marqué par les premiers débats entre les candidats à la primaire socialiste, vous êtes aujourd’hui challenger dans les sondages, toujours donné en 3ème position, ça veut dire que vous allez passer à l’attaque jeudi soir sur France 2 ? »

Ségolène Royal : « Passer à l’attaque je ne sais pas, en tous cas passer à l’attaque pour défendre les Français oui. Pour faire connaitre le projet qui est le mien, d’ailleurs que j’ai pris la peine d’écrire. Donc tous les Français, tous les électeurs potentiels aux primaires… »

Bruce Toussaint : « …Lettre aux résignés et aux indignés… »

Ségolène Royal : « …Qui veulent des solutions efficaces et justes. Je crois que c’est un important de se présenter devant les Français en ayant des idées claires et une vision cohérente de la France et des engagements précis ce que justement j’ai mise en application, ces 10 engagements dans le contrat pour la nation. »

Bruce Toussaint : « Dans quel état d’esprit abordez-vous ce premier débat ? Au fond est-ce que c’est une bonne idée ces débats ? »

Ségolène Royal : « C’est indispensable de débattre, c’est le coeur de la démocratie… »

Bruce Toussaint : « …Vous gardez un bon souvenir des débats de 2006 avec Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius ? »

Ségolène Royal : « Je pense que nous ne sommes plus dans la même époque, en plus j’ai beaucoup changé depuis cette époque. »

Bruce Toussaint : « Vous avez changé ? »

Ségolène Royal : « Beaucoup oui, j’aborde ces débats différemment bien sûr. »

Bruce Toussaint : « En quoi avez-vous changé ? »

Ségolène Royal : « J’ai changé en maturité, en profondeur, j’ai travaillé très dur pour être là, devant vous, et bientôt devant les Français. J’ai analysé les forces et les faiblesses qui sont les miennes. J’ai approfondi ce qu’était la situation de la France aujourd’hui, ce qu’attendais les Français. Je me suis beaucoup déplacé sur la scène internationale, j’ai travaillé dans les universités populaires et j’ai fais de ma région un laboratoire qui me donne aujourd’hui la force de prouver aux Français que je traduirai mes discours par des actes. »

Bruce Toussaint : « Vous pensez que vous êtes mieux armée pour être candidate ? »

Ségolène Royal : « Beaucoup mieux »

Bruce Toussaint : « Qu’en 2007 ? »

Ségolène Royal : « Beaucoup mieux »

Bruce Toussaint : « Et donc pour gagner ? »

Ségolène Royal : « Beaucoup mieux »

Bruce Toussaint : « Et pourquoi êtes vous distancé dans les sondages alors ? »

Ségolène Royal : « (rire) Mais vous savez monsieur Balladur aussi devait être élu dans les sondages donc vous savez. »

Bruce Toussaint : « Oui oh, ça vous le dites souvent, c’est… »

Ségolène Royal : « C’était la vérité non ? (rire) »

Bruce Toussaint : « C’est pas le meilleur argument ? (rire) »

Ségolène Royal : « Ah bon vous trouvez ? »

Bruce Toussaint : « Non »

Ségolène Royal : « Et bien écoutez à chaque fois les sondages se sont trompés, vous savez les Français sont libres, les Français regardent, les Français vont choisir. Et actuellement on ne sait pas qui sont les Français qui vont venir voter, les sondages ne savent rien, c’est un matraquage permanent, c’est une forme de poison. Et vous voyez je suis très solide… »

Bruce Toussaint : « Les sondages c’est un poison ? »

Ségolène Royal : « C’est un poison oui »

Bruce Toussaint : « Enfin en 2006 c’était pas un poison pour vous puisqu’il vous mettez largement en tête… »

Ségolène Royal : « On va pas revenir sur ces éternelles questions… »

Bruce Toussaint : « Ah ça marchait pour Balladur mais ça ne marchait pas en 2006, d’accord… »

Ségolène Royal : « Pas du tout… »

Bruce Toussaint : « …Vous avez présenté un contrat avec la nation… »

Ségolène Royal : « Attendez je veux bien répondre. (rire) Je veux pas ensuite qu’on dise que je fuis les questions. Mais en 2006 d’abord les débats avaient commencés, et ensuite le socle électoral était beaucoup plus restreint puisqu’il fallait être adhérent du Parti Socialiste. Aujourd’hui je rappelle à votre antenne que tous les Français qui sont inscrits sur les listes électorales peuvent venir voter, j’espère qu’ils seront très nombreux. »

Bruce Toussaint : « Si vous n’êtes pas qualifiée pour le second tour des primaires, vous faites quoi Ségolène Royal ? »

Ségolène Royal : « Je le serai »

Bruce Toussaint : « Vous y avez forcément pensé à l’éventualité de ne pas être qualifiée ? »

Ségolène Royal : « Non j’ai pensé uniquement à l’hypothèse d’être qualifiée figurez-vous et je me bats pour cela. »

Bruce Toussaint : « La détermination de Ségolène Royal et de ce contrat à la nation que vous avez présenté ce weekend à Montreuil. Merci beaucoup Ségolène Royal. »

Ségolène ROYAL

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