Jusqu’au 23 octobre le Musée d’Art Contemporain de Barcelone (http://www.macba.cat/controller.php) nous offre la possibilité d’explorer l’œuvre réalisée par Angels Ribé depuis la fin des années soixante jusqu’à la moitié des années quatre-vingt dans le cadre de l’intérêt et la dédicacions de cette institution à présenter des facettes importantes mais très souvent pas assez connues de la production de différents artistes significatifs dans la scène de l’art contemporain national.
Angels Ribé commence son activité artistique à Paris en 1969, à la fin d’une époque qui avait consolidé un changement de paradigme esthétique enclin à considérer l’œuvre d’art non comme une entité autonome et pleine de signification en soi, à la manière de la modernité, mais plutôt comme un phénomène qui doit son existence à l’interaction avec le spectateur et sa perception de l’espace et du temps, s’ouvrant ainsi à la pluralité des lectures, allusions et symbolismes qui loin d’être accidentels sont considérés comme constitutifs. C’est le contexte dans lequel il faut situer les premières œuvres de Robé, qui en plus d’un visible intérêt pour les sujets liés à la forme et au volume, se préoccupent aussi beaucoup pour son intervention dans l’espace public. Tel est le cas de Laberint, une pièce interactive et sensorielle réalisée en plastique transparent jaune qui joue avec la façon dont se lient les objets, corps et entourage offrant un itinéraire qui perturbe certaines des caractéristiques habituellement associées aux labyrinthes. Il y a aussi Accio al Parc, une sculpture faite à partir d’un tube employé pour la fabrication d’avions qui se converti, une fois placé dans un parc, en un ductile objet pour le jeu des enfants.
Une autre des caractéristiques de cette époque, comme on peut le voir dans une série de photographies, c’est l’utilisation de matériaux pas très fréquents comme la mousse, l’eau, la lumière et l’ombre, employés toujours avec une intention d’altérer l’entourage selon les interactions qui se produisent avec les spectateurs des pièces.
Après ces premiers travaux elle passe à d’autres qui approfondissent un des traits qui caractérise le plus la trajectoire artistique de Ribé, c’est-à-dire, le développement de différentes stratégies (comme l’utilisation de la nature, l’espace conçu comme un entourage, un parcourt et comme un moyen, le spectateur et le corps humain) pour quitter l’emphase à l’objet.
Dans cette ligne s’inscrit l’œuvre qu’elle développa aux États Unis, New York précisément, pendant les années soixante-dix et en direct relation avec certaines des galeries les plus alternatives du moment, dont la série de photographies centrée sur le pont de Williamsburg Two Main Subjective Points on an Objective Trajectory (1975).
En intime connexion avec sa préoccupation pour l’espace, lié de différentes formes avec le corps de l’artiste, nous devons rappeler son intérêt récurrent pour la géométrie, présente dans son œuvre autant sous forme de photos comme d’installation, ciné ou performance.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble