Le Français du FestiVoix !!!

Publié le 12 septembre 2011 par Yannpapas
Si votre serviteur est Un Français au FestiVoix depuis 2009, il faut se rendre à l'évidence, Le Français du FestiVoix, ce n'est pas moi. Depuis 2008, un compatriote s'est imposé comme Directeur Adjoint de ce fabuleux festival, mon ami, mon maître, Thomas.
A l'issue de ma troisième et dernière édition du FestiVoix, il est largement temps que je rende hommage à celui qui m'a permis de réaliser cette aventure québécoise, celui qui a eu l'idée de ce blog et surtout celui avec qui la complicité ne cesse de se développer. Comme pour un bon vin, notre amitié se bonifie avec le temps... c'est un bonheur !
Quelle joie c'était de te retrouver, voilà deux mois, et de partager avec toi 10 jours de festivités :

Cher Thomas, depuis plus de 10 ans que nous nous pratiquons, j'ai tellement de souvenirs de moments géniaux en ta compagnie... et je suis certain qu'il y en aura plein d'autres.
Souviens-toi de cette soirée à Annecy, où nous nous étions retrouvés pour le boulot, et de notre surprise à 2h du matin, quand nous nous sommes aperçus que le parking souterrain où était ma voiture fermait à minuit... petit souci pour rejoindre notre hôtel, qui était à 7 km de là.
Nous avons appris, à nos dépends, qu'il était difficile d'avoir un taxi la nuit dans cette belle ville. Un kilomètre à pied, ça use, ça use...
Souviens-toi de cette soirée à Barcelone et surtout de notre retour dans la chambre d'hôtel que nous partagions (rien de sexuel...). Nous avions refait le monde, assez bruyamment, entre 4h et 6h du mat, comme nous avons l'habitude de le faire.
Mais comme les cloisons de l'hôtel étaient peu épaisses, nous avions réveillé tout l'étage. Sans que nous nous en rendions compte, tous les voisins avaient profité de notre conversation hautement intellectuelle. Un peu la honte le lendemain matin au petit déj...
Souviens-toi de cette soirée à la Dune, cette discothèque de la Grande-Motte, et du bain de minuit (ou plutôt de 5h) dans la Méditerranée qui a suivi. Crois-tu que la jeune fille qui était avec nous cette nuit là partageait nos pensées quelque peu coquines ? Il faudrait que je lui demande...
Souviens-toi de tes nombreux séjours à Montpellier, ou des miens à Limoges, et de toutes les belles surprises que la vie nous a réservé à ces occasions...
Souviens-toi de ce film d'animation japonais, Ghost in the shell, que nous essayions de regarder chaque fois que nous rentrions de soirée. Je dis bien "essayions", car on s'endormait tout le temps comme des merdes. Je crois bien que tu n'as jamais vu la fin...
Souviens-toi de ma première soirée à Montréal, et surtout de la fin, avec Barbara. Ce soir là, nous avons pu vérifier qu'il ne fallait jamais défier une fille du Saguenay à la bière. Notre côté macho en avait pris un coup...
Souviens-toi de nos parties de poker chez Ludo à Paris ou de notre trip entre Bordeaux et Vouillé avec Claudia et le petit Elie pour ton mariage (et de l'achat de ton alliance)...
Souviens-toi, plus récemment, de notre extraordinaire partie de pêche sur le lac Saint-Pierre, de notre fabuleuse soirée chez ton ami Lucien, dans la Creuse, ou encore du concert de Metallica à Québec, avec l'ami Jean...
Quant à ta théorie sur la manière de séduire les Québecoises, je l'adore... ta gueule !!!
Mais tout ça, c'était dans une autre vie, nous étions jeunes et insouciants. Peut-être le sommes nous toujours, finalement ? Enfin, surtout moi...
En effet, de ton côté, tu as épousé la plus charmante des Québécoises, tu lui a fait deux beaux enfants et tu mènes ta carrière de main de maître. Directeur Adjoint d'un des plus gros festivals du Québec... où cela te mènera-t-il ? Très loin, sans aucun doute !
D'ailleurs, on peut déjà te voir sur TVA, dans Salut Bonjour, la matinale la plus regardée du Québec...
Finalement, ça ne fait pas si longtemps que ça qu'on se connait, une grosse dizaine d'années... alors, j'ai demandé à quelqu'un qui te connait depuis beaucoup plus longtemps que moi de rédiger quelques lignes sur toi, mon gars. Je laisse donc la plume à Sébastien, alias Batman :
"Cher Freeze (nom de code de Thomas),
Après quelques siècles d’amitié, on peut dire qu’on a tout vécu, le meilleur comme le pire. Et en terme de pire, tu sais par expérience que tu peux compter sur moi pour te plomber encore un peu plus le moral (cf : blue spain…).
Et dire que cette grande amitié a commencé le jour où la copine du frère de ma copine du moment qui fréquentait ta copine de l’époque nous a tous réuni dans ce resto (comprendra qui pourra…). Début d’une longue histoire – un peu à la Lord Brett Sinclair & Danny Wilde – qui laisse pléthore de souvenirs…
Comme cette fameuse soirée chez moi en Charente, dans cette rue folle où une prostituée voisine gueulait dans la rue que son mac était mort, sans oublier l’autre voisine espagnole qui s’était changée pour s’habiller en noir et apporter des fleurs alors que la rue inondait de voitures de police, pendant que le vieux de l’appart du dessous tapait du balai au plafond pour qu’on baisse notre musique (3e symphonie de Saint-Saëns & cigares), avant de l’entendre à l’aube vomir ses tripes…
Ça, c’était bien après les milliers de soirées de l’époque de Poitiers où j’étais tout le temps fourré chez toi, à manger presque chaque jour tes pâtes carbo (ton unique recette de l’époque), alternée avec mes patates-oignons (mon unique recette de l’époque), pour ensuite faire les «tou’-pourris» devant un film à se surveiller pour savoir qui allait s’endormir en premier sur le canapé (curieux, ça rejoint l’histoire de Yann….). Il faut dire que tu perdais à chaque fois.
C’était l’époque où l’on se sentait très bien chez les autres, où l’on était incapable de monter une toile de tente sans se blesser, où néné plongeait dans le sable devant des grands-mères médusées, où l’on se tirait dessus à coup de pistolets en plastique avec juju et les autres ou encore lorsque tu écrivais et chantais des chansons sur Manu et son appartement cramé.
C’était l’époque où tu parlais tellement fort au téléphone que ma nouvelle copine du moment entendait toutes les conneries que tu racontais sur elle, avant que je finisse par te raccrocher au nez pour « sauver les meubles »….
Ton pied tou’ pourri se souvient encore des soirées parisiennes au Carrousel du Louvre où je m’incrustais et mangeais ce que je pouvais pendant que tu bossais autour de ton stand. Tu te rappelleras de tous ces gens qui venaient à nous pour nous montrer l’intérieur de leur sac à main avant qu’on finisse par comprendre qu’au-dessus du piquet sur lequel tu étais appuyé il y avait écrit «sécurité, merci d’ouvrir vos sacs»….
Quel chemin parcouru depuis… Et dire qu’il y a bien longtemps, partir de Poitiers pour trouver un appartement à Limoges était pour nous une aventure et une dose de stress et d’inconnue, à se dire qu’on allait plus pouvoir se voir tous les jours.
Te voilà maintenant à Trois-Rivières comme directeur adjoint d’un grand festival, et moi en poste à Londres dans cette prestigieuse université. Si on nous avait dit ça à l’époque…
L’un comme l’autre, nous avons finalement dépassé nos rêves à grands coups de ténacité, de travail et de volonté absolue d’utiliser la vie pour s’épanouir et se dépasser en permanence.
Mais finalement, on est toujours ces deux gamins qui regardent la vie avec le même étonnement et la même passion, et qui finissent toujours par faire les «tou’pourris» sur le canapé devant un film, à se surveiller pour vérifier qui s’endort en premier dans ta belle maison de Trois-Rivières.
J’ai beau te connaître par-cœur, je reste en perpétuelle admiration devant le personnage et suis très très heureux et fier de te voir avec la plus belle des québécoises et vos deux enfants… Il nous reste 60 ans de conneries et de rêves à faire, le planning est chargé, faut que tu débarques à Londres le plus vite possible…
Batman"
Merci Seb pour ce témoignage touchant. Je me rends compte que nous avons la même perception de notre ami commun et le même type de souvenirs. Et c'est bien normal, il n'y a qu'un Thomas...
Thomas, avant de conclure, il me reste une chose à te dire. Depuis toujours, j'avais envie d'écrire, mais je n'avais pas trouvé le support, le média. Grâce à toi Thomas, depuis bientôt trois ans, je m'éclate en passant la moitié de mes soirées à écrire sur ce blog crissement prenant et je ne dors plus que quelques heures par nuit.
Alors cher Thomas, pour cela, pour ton amitié, et pour tous les bons moments passés et à venir en ta compagnie, je te dis MERCI !
Nos discussions métaphysiques nocturnes dans la roulotte, pendant le FestiVoix, vont bien me manquer l'été prochain. Mais il y en aura d'autres, à d'autres occasions.
Je conclurai par ce qui est devenu notre devise et qui est une vérité absolue : "L'important, c'est d'être ensemble...".