Par Ulrich Genisson
Cette prise de position m’a valu des tombereaux de commentaires ; des plus sympathiques, aux plus vils et nauséabonds portés par des collectivistes épris de haine envers ceux qui ont, sur la simple base qu’eux n’ont pas, soi-disant. Les collectivistes ayant cela en commun de se « décérébraliser» à l’ombre de leur chef de parti, gourou absolu et incontesté, ont trouvé le leur en la personne de Seb Musset. Il faut dire aussi que leurs idées sont tellement simplistes, inutile de se triturer les neurones bien longtemps, la tarte à la crème n’est pas loin : «On prend tout à ces salauds de riches, on répartit et, on redistribue, et quand il ne restera rien, et bien on répartira la pauvreté. » Inutile d’avoir un background économique ou un bagage intellectuel, ce serait gâcher et surtout -surtout- pas de réflexion individuelle, le collectiviste étant un monolithe : un leader, une idée, un dogme, pour lui simplement commencer à réfléchir serait trahir !
Je n’entrerai pas dans une guerre de personnes, néanmoins, j’estime que M. Musset à été arbitrairement irrespectueux à mon égard. Mais je ne m’abaisserai pas à lui rendre la pareille – il en serait trop honoré. Je suis même allé le saluer chaleureusement après la publication de son billet pour le remercier d’avoir accordé autant d’importance à mon premier article sur Atlantico.fr.
Comme bien des collectivistes, M. Musset ne se rend probablement pas compte qu’il commet une très grosse méprise, en opposant gauche et libéralisme et en indiquant clairement que la majorité actuellement au pouvoir, s’autoproclamant de droite, serait libérale. Or, cela est tout simplement totalement faux et démontre l’ignorance de son auteur. Un État qui vote toujours plus de lois, de réglementations, qui retire chaque jour un peu plus de libertés à son peuple, qui lui prélève toujours un peu plus de taxes pour redistribuer à son bon vouloir, n’a rien d’un État libéral, M. Musset. N’oublions pas que plus un État a de pouvoir et moins le peuple est libre. Or, la classe politique dans son ensemble, droite ou gauche, n’aspire qu’à cela : le pouvoir ! La France ne serait pas championne du monde du nombre d’élus avec 1 élu pour 104 habitants si cela n’était pas vrai.
M. Musset commet d’autres erreurs de débutant en s’émancipant des fondamentaux économiques – normal, il croit encore au collectivisme.
Comme tout bon collectiviste, pour lui le capital incarne le mal et l’impôt, le bien (si possible totalement confiscatoire) ; il confond niches fiscales, qu’il déteste, et avantages octroyés aux riches. Je lui suggère donc que nous passions la TVA sur les médicaments à 19,6% ainsi que sur les produits de première nécessité pour lui procurer le bonheur d’avoir aboli une « horrible niche fiscal » (sic). J’imagine que M. Musset est de ceux qui pensent que le salaire devrait être le même pour tout le monde, ainsi que le nombre d’heures travaillées, la couleur du costume, la taille de la maison, le nombre de jour de vacances organisées par le gouvernement, etc. La France a en Seb Musset son Edward Limonov ! Pour lui le libéralisme, l’idée d’un peuple composé d’individus libres, le dépasse puisqu’il est incapable de vivre en société si un « Plan » n’organise pas sa vie et surtout celle des autres…
M. Musset a un esprit si étriqué qu’imaginer des gens travaillant honnêtement, économisant pour se constituer un patrimoine lui fait déverser son fiel version haut-débit… Il n’est, hélas, pas seul à penser ainsi, c’est tellement plus facile d’accuser les autres de tous les malheurs de sa vie que de se retrousser les manches pour trouver des solutions (encore faut-il être suffisamment libre de ses actions). Personnellement, je pense que chaque individu est le mieux placé pour savoir ce qui est bon pour lui. Monsieur Musset et les collectivistes, qu’il représente, pensent que vous êtes bien trop idiot pour savoir ce qui est bon pour vous. Travaillez, gagnez de l’argent (pas trop quand même) et faites leur confiance ensuite pour le dépenser à votre place. Des solutions simples, et qui n’empiètent pas sur vos libertés, existent. Alors inutile de ressortir les syllogismes économiques usés à la corde qui n’ont justement fait leurs preuves dans aucun État communiste – ou «soucis-à-liste» – qui les a prônés, mais qui continuent à être bêtement et ironiquement clamés, par des gens qui n’ont pas vécu leurs ravages !
Après la publication de mon article, deux mesures ont été adoptées :
L’État a finalement fait passer à 30 ans le délai de détention d’un bien, permettant de ne plus payer d’impôts sur la plus-value immobilière (hors résidence principale), au lieu de l’annulation complète de cet abattement annoncée dans l’allocution du 24 août 2011 de M. Fillon.
Le point le plus scandaleux, selon moi, a été réglé puisque nous sommes passés d’une loi à effet immédiat après un discours, à une application 5 mois après son vote.
Loin de moi l’idée de croire que mon petit article y est pour quelque chose, mais désormais l’application de cette hausse de la fiscalité est redevenue – disons – démocratique, même si je la juge toujours aussi coercitive, profondément injuste et contre productive à court, moyen et long termes.
Fréderic Bastiat – vous connaissez ? – a titré un de ses textes : « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas ». Son œuvre est méconnue en France, et pourtant grâce à sa lecture, il serait aisé de comprendre que : Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est une hausse de la fiscalité sur l’immobilier et que ce qu’on ne voit pas, c’est la pénurie de logements, encore aggravée, à venir. Mais bon, l’avenir… comme disait Louis XV : « Après moi le déluge. » M. Musset aura donc encore du grain à moudre l’année prochaine, mais je serai là pour lui, car nous sommes désormais indissociables comme l’eau et le feu…