On en a pris plein la gueule (mais nous au moins, on est vivants), ce dimanche 11 septembre. Commémoration par-ci, remémoration par là, hommage aux pompiers de New-York ici, graves interrogations en plateau sur "ce jour qui a changé le monde" là... Personne n'a pu y échapper. Même notre presse locale, ici, sur notre petite île de la Réunion, s'y est mise. Comme toute la presse française. Heureusement, c'était dimanche.
Images apocalyptiques (avec notamment un très bon reportage sur Arte, mais oui, la chaîne intello que personne ne regarde, même pas capable de faire un bon secret story à la TF1), interviews de témoins de l'époque, et dans nos journaux à nous, la question clé : "Que faisiez-vous le 11 septembre 2001 ? ". Le jour où le monde s'est arrêté de vivre. Le jour où les enfants irakiens jouaient encore dans la cour de leur case. Le jour d'avant quoi. Les tarés qui ont fait tomber les deux tours du World trade center ont très bien réussi leur coup. Ils ont fait douter les Etats-Unis d'Amérique, jamais attaqués sur leur sol. Ils ont fait réagir leur alter-ego en taritude, George Bush, qui a déclaré la guerre à l'Irak, un pays qui n'avait rien à voir avec l'attentat-suicide contre les twin towers, mais il fallait bien un coupable, si possible riche en pétrole. C'est mieux.
Cela dit, quand en France on se prend un attentat en pleine face, du type de la rue des Rosiers, ou en plein vol comme l'explosion du DC10 d'UTA, qui, le 19 septembre 1989, à coûté le vie à 170 passagers (l'enquête a révélé que l'attentat avait été organisé par le pouvoir libyen du Colonel Kadhafi), on préfère attendre, négocier, laisser les familles des victimes se démerder avec les présumés coupables, avant d'inviter le terroriste en chef à planter sa tente à Paris, pour finalement l'attaquer quand il est mis en difficulté par son propre peuple.
Chacun son truc. Les USA envoient leurs soldats se faire tuer dans un pays qui n'a rien à voir avec l'attentat. La France ferme sa gueule et participe à la curée plus tard, quand il y a tout à y gagner.
Et vous, que faisiez-vous le 11 septembre, il y a 10 ans ? La question est pri-mor-diale. Moi, je finissais un papier sur une grève à l'université. Et J'étais bien emmerdé par le bordel qui régnait dans la rédaction. J'avais du mal à me concentrer. Mais c'était le service des sports le plus ennuyé. Qui allait s'intéresser aux résutats de La Gauloise-Tamponnaise, le lendemain, dans le journal ?
François GILLET