Le déficit extérieur est à nouveau supérieur à 6 milliards d’euros en juillet (6,46) et risque d’atteindre un record historique pour l’année 2011. Sur les douze derniers mois, le déficit s’établit à 67,21 milliards d’euros contre “seulement” 51,66 milliards pour l’année 2010. La France est donc loin d’être sortie de la crise, qui n’est pas qu’une crise des finances publiques !
Notre pays est frappé par un triple déficit : financier, de croissance et de compétitivité que le gouvernement est incapable de prendre en considération. Il est pourtant urgent d’agir sous peine de voir notre pays prendre un retard irrattrapable en termes de compétitivité-qualité. Nous ne sommes pas condamnés à subir d’année en année des déficits commerciaux de plus en plus importants. De 1992 à 2004, le solde du commerce extérieur était excédentaire.
La France doit mener une politique industrielle cohérente et ambitieuse dont l’objectif n’est pas la réduction du coût du travail, qui ne fera que nous enfermer sur des secteurs à faible valeur ajoutée, mais de permettre la montée en gamme de notre production et la constitution de filières solides. C’est l’objectif du Parti socialiste.
En 2012, nous créerons des agences régionales de l’innovation, en lien avec la Banque publique d’investissement ; nous recentrerons le crédit impôt recherche sur les dépenses de R&D [recherche et développement] des PME de moins de 2000 salariés et vers les entreprises industrielles stratégiques et de souveraineté ; nous favoriserons la constitution d’entreprises de taille intermédiaire, maillon essentiel pour le développement à l’exportation et, pour encourager l’investissement, nous modulerons l’impôt sur les sociétés en fonction du réinvestissement des bénéfices dans l’outil productif. Le redressement économique, la création d’emploi et le rayonnement national passent par ces solutions.