Écrit par RFI
Dimanche, 11 Septembre 2011 12:55
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"C'est étrange de devoir expliquer cette défaite car j'ai le sentiment que je devrais expliquer une victoire", a réagi le Suisse de 30 ans. "Mais je n'ai pas bien joué en toute fin de match, je ne peux en vouloir qu'à moi."
"J'avoue que si j'avais perdu un match comme ça il y a dix ans, j'aurais pleuré", a ajouté le Bâlois, qui part maintenant en Australie défendre les couleurs de la Suisse en Coupe Davis (barrage du groupe mondial).
Avec sa première saison blanche en Grand Chelem depuis 9 ans, celui que beaucoup considèrent comme le meilleur joueur de l'histoire n'a plus remporté un des quatre titres majeurs depuis l'Open d'Australie 2010, soit une disette de sept tournois d'affilée, et son compteur reste depuis bloqué à 16 (record).
Sa défaite sera d'autant moins difficile à digérer que Federer avait également perdu en cinq sets après deux balles de match en demi-finale de Flushing Meadows l'an dernier contre Djokovic. Cette fois, Federer les a obtenues sur son service à 5-3 dans la manche décisive face à un joueur qui, en un an, s'est métamorphosé en +serial winner+ et en N.1 mondial.
"J'ai quand même fait une finale (Roland-Garros), deux demies (US Open, Australie) et un quart (Wimbledon), ce qui n'est pas si mal, a déclaré Federer à propos de son bilan 2011 en Grand Chelem. Sur certaines (défaites), je sens que j'avais la place pour aller au bout ou, à tout le moins, plus loin."
"Année difficile"
"Je dirais que c'était une année difficile (en Grand Chelem) si l'on retient quelques défaites dures à des moments cruciaux", a-t-il ajouté. "Mais si c'est vrai que j'ai perdu quelques gros matches (cette année), j'ai tout de même remporté la majeure partie de ceux-là sur l'ensemble de ma carrière."
"Ma finale gagnée 16 jeux à 14 au 5e set à Wimbledon (contre l'Américain Andy Roddick en 2009) a peut-être laissé des traces au niveau de la chance...", a aussi confié Federer. "J'ai connu de meilleures saisons mais elles ne peuvent pas toutes être identiques. Autrement ça deviendrait ennuyeux."
Mais le chiffre qui fâche pour le Suisse cette année en Grand Chelem ce sont peut-être ces deux échecs après avoir mené de deux sets (en quarts de finale à Wimbledon et samedi contre Djokovic). Jamais ses adversaires n'étaient parvenus à réussir une remontée aussi peu probable avant Wimbledon, sur 178 cas de figure. Alors deux fois en un peu plus de deux mois, ça fait tâche.
Le Suisse, qui n'a remporté qu'un seul titre cette saison (Doha en janvier), a maintenant moins de trois mois pour améliorer ce triste bilan, avec le Masters en point de mire, en novembre à Londres, où il est tenant du titre.
Il faut remonter à 2001 pour trouver une saison où le Suisse était arrivé à l'US Open avec si peu de titres ATP au compteur.
Sa seule satisfaction cette année en Grand Chelem restera peut-être d'avoir réussi à battre Djokovic en demi-finale de Roland-Garros, stoppant un joueur qui restait sur une invraisemblable série de 41 victoires d'affilée depuis le début de la saison et l'empêchant d'égaler le record de John McEnroe (42).
"Je vais avoir très faim en arrivant en Australie l'an prochain", assure le Suisse. "C'est clair et net, je sais que si je continue à travailler dur et que je continue à me sentir aussi bien qu'en ce moment, ça va finir par payer."
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