En résumé, le tailgate party sera un gros n’importe quoi footballistique pour vous divertir avant les matchs. A vous de fournir les roteux et la bière par contre! Cette semaine nous lançons tout cela avec un regard sur la rivalité Steelers-Ravens, Brett Favre et des prédictions…
Une rivalité comme dans l’temps!
Après une entrée en matière axée sur l’offensive jeudi soir, la rencontre qui retient l’attention ce dimanche nous ramène aux contacts solides de défensives dominantes, aux guerres de tranchés et à la brutalité pure qui nous fait aussi tant tripper sur ce sport. Cœurs tendres s’abstenir, voici un portrait de la rivalité Steelers-Ravens.
Historiquement, cette rivalité n’a aucune base. L’animosité naturelle des fans des Steelers envers les anciens Browns déracinés par Art Modell aurait dû s’éteindre après quelques saisons, surtout que les fans de Baltimore n’avaient rien à cirer de la ville de l’acier et ses représentants. Le premier à brasser la soupe fut Rob Woodson, l’ancien Steeler souhaitant revenir au bercail à la fin des années 90 qui s’était fait répondre que l’équipe de la Pennsylvanie n’était pas « l’armée du salut ». Signé par les Ravens, on comprendra qu’il n’a pas éprouvé de difficultés à transmettre sa haine envers son ancienne organisation. Pendant ce temps, les oiseaux mauves montaient en puissance, surtout grâce à une défensive dure et impénétrable. La recette, piquée aux Steelers, connu son apogée en 2000 lorsque Baltimore remporta le Super Bowl.
C’est aussi lors de cette saison que la rivalité passa au stade d’ouragan de force majeure. Suite à un blanchissage des Ravens au Heinz Field, le toujours réservé Shannon Sharpe y alla de ses conseils aux opposants « en pleine tourmente interne ». Profitant de la victoire des siens dans le match retour, le tout aussi discret entraîneur du Pittsburgh Bill Cowher y alla d’une réplique sentie au TE mauve. Les premières salves étaient lancées. Le premier match entre les 2 équipes en 2001 fut extrêmement physique, Pittsburgh voulant prouver que sa défensive était aussi tough que celle des champions du Super Bowl. Ce fut un combat nul, remporté 13-10 par les Ravens, mais uniquement grâce à 4 tentatives de placement manqués des Steelers. Dans ce match, Rob Woodson fut victime d’un bloc salaud d’Hines Ward (what else is new?) qui lui causa un saignement de nez. Les premières rumeurs de « bounty » venaient de prendre leur envol… En fait, le trash talk augmenta d’une couple de crans entre les matchs, avec le LB des Bengals Takeo Spikes comme invité surprise. Les Steelers remportèrent la partie suivante et battirent de nouveau leurs rivaux en séries. La guerre était maintenant bien pognée et la NFL décida de ne pas briser la rivalité lors du réalignement des divisions de 2002.
Entre 2002 et 2007, la rivalité gagna en intensité grâce à des incidents comme celui en 2004 où Joey Porter a délibérément achevé Todd Heap blessé (ironiquement, ils sont maintenant coéquipiers en Arizona), ou cette séquence de 3 parties en 2005-2006 dans laquelle les Ravens ont sorti le QB partant des noirs et or chaque fois, sans oublier ce bloc controversé d’Hines Ward (encore lui) aux dépends d’un Ed Reed sans défense.
L’histoire récente de la rivalité est toute aussi intense. Demandez-le à Rashard Mendenhall à qui Ray Lewis a fracturé l’épaule après que sa prédiction humoristique à son supposé ami Ray Rice se soit retrouvée affichée dans le vestiaire des Ravens. En 2008 les 2 meilleures défensives de la NFL nous ont donné 3 classiques, tous à l’avantage des Steelers qui en ont profité pour ajouter une autre pomme de discorde http://www.youtube.com/watch?v=8VGDsbWrSEY dans une cour déjà bien remplie.
Les rumeurs de bounty sur la tête d’Hines Ward reviennent périodiquement et chaque duel est maintenant précédé d’un grand battage médiatique. La beauté de la chose est que ces rencontres physiques à souhait sont à la hauteur de la couverture démesurée qu’elles génèrent. Tant lors des saisons régulières 2009 que 2010, les 2 équipes ont divisé les honneurs de la série annuelle, toutes les rencontres se décidant par un écart de 3 points! Par contre, en séries, ce sont encore les Steelers qui ont eu le dessus sur les Ratbirds en janvier dernier, de sorte que la pression ce dimanche reposera sur les mauves.
D’autant plus que la saison morte et le lock-out n’auront pas suffi à calmer l’esprit guerrier de ces adversaires. Que ce soit LaMarr Woodley qui dit que Joe Flacco est incapable de mener les siens au Super Bowl ou Ray Rice qui se réjouit de l’arrestation pour conduite avec facultés affaiblies d’Hines Ward, les couteaux continuent de voler bas. Entre ces rivaux, la haine est bien réelle et en cette ère de rectitude politique, les protagonistes ne prennent pas la peine de la cacher. Comme le dit si bien Hines Ward : « The coaches hate each other, the players hate each other... There's no calling each other after the game and inviting each other out to dinner. But the feeling's mutual: They don't like us, and we don't like them. There's no need to hide it, they know it, and we know it. It's going to be one of those black and blue games ».
Donc, soyez prêts ce dimanche, ça va cogner dur!
Pour en finir avec le Brett
Il semble finalement que cette fois était la bonne, Brett Favre ne reviendra pas au jeu (à moins que les Colts… non). Donc, pour la première fois en 20 ans, une saison de la NFL se déroulera sans que le # 4 y soit. Voyez Haters, suffisait d’une couple de commotions mixées à des blessures à pas mal toutes les autres parties du corps pimentées d’une savante dose de photos compromettantes pour vous débarrasser du Brett. Fallait y penser avant, non?
Alors, pour marquer sa retraite, voici au top-5 hommage des grands moments de la carrière de Brett Favre.
5 ) Les records : Des plus loufoques (le plus de parties jouées par un joueur contre une même équipe dans une année civile), aux plus prestigieux (plus de TD, de verges, de passes complétées) en passant par les plus embarrassants (plus d’interceptions, de sacks, d’échappés) , le nom de Favre est partout dans le livre des records. Les deux qui retiennent l’attention sont le plus grand nombre de passe de touchés qu’il a ironiquement battu au Metrodome et, évidemment, cette invraisemblable séquence de parties consécutives débutées au poste de quart qui s’est arrêtée à 297 l’an dernier.
4 ) Le flair pour le dramatique : Reconnu pour ses décisions osées, the Old Gunsligner en a fait rager plus d’un, et surtout ses coachs, tellement ses gaffes dépassaient l’entendement. Mais le plus souvent, des réussites spectaculaires résultaient plutôt de ses choix de jeux dangereux qui ont fait sa légende. Dès son premier match, il a donné le ton avec une dernière drive révélatrice de ce qui allait venir. Par la suite, que ce soit en prolongation ou sur le dernier jeu du match, Favre avait toujours une fin spectaculaire en réserve pour nous river à notre siège.
3 ) Le retour à Lambeau : Tous se souviennent des circonstances. Le retour au bercail dans l’uniforme de l’ennemi juré, la trahison suprême contre le Wisconsin au grand complet. Hué sans merci par ses anciens partisans, Favre leur a mis plein la gueule avec une performance de 244 verges et 4 touchés. Si sa 2e campagne dans les villes jumelles fut plus difficile, son année 2009 au Minnesota fut une de ses meilleures.
2 ) Le Super Bowl : C’est le rêve de tout joueur, celui auquel Favre s’est accroché trop longtemps en fin de carrière. Même s’il en aurait souhaité plus, le # 4 arbore une bague de championnat à son doigt, gagnée au Super Bowl XXXI contre les Patriots. Il n’a pas été nommé joueur par excellence, mais ses statistiques, soit 246 verges par la voie aérienne et deux longues passes de touchés toutes Favresques illustrent bien son impact sur la rencontre.
1 ) En l’honneur de son père : Il s’agit probablement de la prestation la plus inspirante du # 4, celle qui a consolidée son statut de chou-chou, non seulement à Green Bay, mais partout aux USA. Le lendemain de la mort de son père, en plein Monday Night Football et dans le contexte toujours intimidant d’Oakland, il a livré ce qui est probablement sa plus grande performance à vie. En accumulant 311 verges de gains et 4 TD dans la seule première demie, il a démontré ce sens du spectaculaire qui l’a toujours caractérisé en plus de livrer le plus bel hommage qui soit à son père décédé.
Bonne retraite Brett….. et de grâce, ne reviens pas!!!
C’est le temps de se mouiller…
C’est le début de saison, donc inévitablement, il faut faire des prédictions. Évidemment, la plupart de celles-ci me feront passer pour un cabochon en fin d’année, mais c’est juste pour le plaisir de toute façon. Ne vous gênez pas pour faire les vôtres dans les commentaires, nous pourrons comparer rendu en janvier.
-C’est l’année du faucon : Oui monsieur, les Falcons! C’est une équipe bien équilibrée, capable de vous battre de toutes les façons et de gagner les matchs serrés. Il n’y a que peu de faiblesses à Atlanta. Évidemment, tout ceci s’applique aussi aux Packers, mais, en cette ère de parité, je ne crois pas aux championnats consécutifs. Matt Ryan et cie auront appris de leur débâcle de l’an dernier en séries et ils soulèveront le trophée Lombardi en février prochain.
-Voici vos séries : A quoi bon jouer la saison? Voici en primeur, la liste des équipes qui poursuivront leur route une fois la tourtière du jour de l’an digérée : Dans l’AFC, les Pats, les Jets, les Steelers, les Ravens, les Texans et les Chargers y seront, tandis que dans la NFC, les élus seront les Eagles, les Packers, les Lions, les Falcons, les Saints et les Cards. Pour les fins observateurs qui remarqueront que j’avais exclus Baltimore de la danse lors du preview de l’AFC Nord, dites-vous que je réservais une place aux Colts, mais c’était avant d’avoir les derniers développements sur Manning.
-Les gagnants du derby Andrew Luck seront …. : …. Les Seahawks de Seattle. Oui, confier son attaque à Tavaris Jackson a ses privilèges et connaître une saison atroce en fait partie. Contrairement aux Vikings du temps, le reste de l’équipe ne pourra combler les lacunes de Jackson et la débandade sera épique. Les Bengals et les Panthers livreront cependant une chaude lutte!
-Les éclosions de l’année : Chaque saison, des jeunes confirment leur potentiel et prennent leur place parmi les étoiles du circuit Goodell. Pensons à Josh Freeman et Mike Wallace l’an dernier. Pour 2011, ma boule de cristal est favorable au QB Kevin Kolb (merci Larry Fitzgerald), aux WR Dez Bryant, Mike Williams et Stevie Johnson (les 2 derniers ayant déjà commencé le travail l’an dernier), au RB Jonathan Stewart qui distancera finalement DeAngelo Williams en Caroline ainsi qu’aux jeunes TE Brandon Pettigrew et Jimmy Graham.
-Les déclins de l’année : C’est connu, ça prend des perdants pour avoir des gagnants, donc les portes du vedettariat se refermeront sur le QB Matt Cassel (et conséquemment sur son WR Dwayne Bowe), sur le RB Peyton Hillis, le WR Brandon Lloyd et l’excellent TE Antonio Gates, usé par les blessures.
Ceci complète les prédictions et cette première édition du tailgate. Remplissez les commentaires de vos prévisions et surtout, bon dimanche de football!
-ARTILCE ÉCRIT PAR JR-