À l’angle de Douglas Park, alors que je découvris dans ma poche intérieure un billet de vingt dollars laissé par mon bienfaiteur ; j’aperçus au loin le pookie qui dans m a chambre d’hôtel m’avait copieusement arrosé de coups de pieds dans le ventre afin de s’emparer de mon salaire de miséreux acquis très honnêtement chez les Tamouls du quartier. L’apercevoir maintenant en face de moi me mit dans un état de forte excitation alors je stoppai un instant mon aventure afin de savourer ce corps malingre de mes yeux affamés de vengeance et m’imaginai un instant en train de lui briser ses deux petites rotules à l’aide d’une barre de fer que je repérai déjà posée contre un platane. Le sourire aux lèvres, je remerciai Dieu… le diable… ou bien tout simplement ce destin de m’avoir fait partir si tôt de chez mon ami Georges. Le pookie était avec une fille moins grosse que La Paz mais tout autant camée. Elle titubait devant lui et semblait acquiescer tous ses dires par des mouvements de menton allant de bas en haut ; elle buvait ses paroles et se mettait à ricaner lorsqu’il fallait combler ces fameux blancs d’entre deux phrases.