C’est un livre publié en 1952. L’énergie atomique a remplacé toutes les autres formes d’énergie, et l’agriculture est devenue hydroponique. La terre a perdu de sa valeur et les déplacements sont facilités. Les humains ont enfin franchi le stade grégaire et la vie ne ressemble plus à celle du XXe siècle. Et peu à peu, de génération en génération, deux phénomènes vont accélérer la disparition des humains : la recherche d’un paradis (sur Jupiter, par exemple, ou dans des mondes parallèles) et l’absence de conflits meurtriers. La vie sur la planète Terre est partagée avec les animaux, les robots, les mutants, les horlas…
Nous suivons, de conte en conte, l’histoire d’une famille, les Webster, dont le nom deviendra finalement synonyme d’hommes : les websters. De conte en conte, parce que ce livre est écrit pour les chiens, à qui un des Webster a appris la parole et la lecture, espérant que les deux formes d’intelligence, humaine et canine, s’associeront un jour pour mieux vivre. Et c’est un livre qui transmet par écrit les contes que les chiens se racontent au coin du feu, et où l’être humain est parfois perçu comme une invention. Mais le lecteur prend conscience au fil de sa lecture qu’il n’y a pas que deux intelligences dans l’univers et que, peut-être, le monde ne se limite pas au visible.
Jenkins, le robot au service des Webster depuis des milliers d’années, celui qui sait, qui détient la connaissance, comprendra qu’il n’y avait pas d’alternative pour la race humaine, qu’elle était vouée à la disparition, quitte à se transporter ailleurs, dans ces mondes qui se suivent, puisqu’elle n’est pas capable, au contraire des chiens, de bannir définitivement le meurtre.