Etat chronique de poésie 1317

Publié le 11 septembre 2011 par Xavierlaine081

 

1317

Tant passé en vaines œuvres

Conquérant inutile de ces montagnes de mots

Cultivant les sommets pour la seule beauté du geste

Puis pleurant sur escarcelle vide

Assiette si dure à remplir

Appétits d’estomacs creux

Montant en vaines protestations

.

Toujours tu rêves voir la source tarie

Tente en vain de te sevrer de pages aimantées

Toujours te rappellent à l’ordre

Agencées en mots perdus

*

Musique étrange que celle que font les doigts

Au clavier du matin calme

Tandis que tous dormez

Bercés encore de rêves très concrets

.

Les miens s’évaporent à l’âpre chaleur des vanités

Ne savent dans quel ordre déposer notes sur partition de vie

*

Me reste à préparer mon errance quotidienne

Croiser regards incrédules

A la flamme de mes pupilles insoutenables

Monter puis descendre Rue Grande

Au mitan de foule empressée

Sans voir mais sentir

Toute la misère d’un monde qui ne chante plus

Sauf en la discrétion des zones souterraines

.

Hagard arpenter le marché des Hommes pressés

Y boire en milliers d’attitudes

Une nouvelle raison de m’attabler un carnet à la main

Oubliant le café qu’il faudra boire froid

.

Manosque, 30 juillet 2011

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