Le Ministère lançait, à l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, son Programme national d'actions contre le suicide 2011-2014. Reconnu comme un enjeu majeur de santé publique, avec un nombre de tentatives de suicides (TS) préoccupant de près de 200 000 personnes, ce programme est soutenu par un budget total de 15 millions d'euros.
Chaque année, 10.500 personnes meurent de leur TS. Malgré le manque de données épidémiologiques, on connaît les principaux facteurs de risque de suicide : Les troubles psychiatriques dont la dépression, les addictions dont l'alcoolisme, des antécédents personnels ou familiaux de suicide et l'impulsivité sont des symptômes de risque qui peuvent être traités et surveillés. De grandes difficultés familiales ou personnelles, sont, elles des facteurs de risque impossible à contrôler. Enfin, la prévalence du suicide est plus élevée dans certains groupes de population (en milieu agricole, en milieu carcéral), trois fois plus élevée chez l'homme que chez la femme et elle augmente très nettement avec l'âge. La présence d'un trouble mental est donc le facteur principal de surveillance.
Tous les professionnels du secteur médico-social sont concernés : Derrière le suicide, souvent l'isolement, l'absence d'intégration sociale, la discrimination. La Journée mondiale de prévention du suicide, cette année est d'ailleurs axée autour de ce concept, la prévention pour tous par l'intégration sociale. La formation des professionnels concerne différents publics.
Ce sont donc d'abord les professionnels du soin et de l'action sociale, au contact des enfants et adolescents qui nécessitent une formation au repérage de la souffrance psychique et de la crise suicidaire, de même que ceux travaillant en milieu carcéral. « La santé au travail » est également concernée, afin que l'ensemble du personnel puisse acquérir une connaissance en matière de prévention des risques psychosociaux.
Enfin, l'enseignement sur la crise suicidaire et sa prise en charge devrait être inclus à terme dans le cadre de la mise en place du développement professionnel continu de l'ensemble du personnel des équipes soignantes.
Un nouveau plan gouvernemental sur six axes : le développement de la prévention, l'amélioration de la prise en charge des personnes en risque suicidaire et de leur entourage, l'information et la communication autour de la santé mentale et de la prévention du suicide, la formation des professionnels, le développement des études et de la recherche et l'animation du programme au niveau local. Piloté par le Directeur général de la santé, son comité de pilotage doit faire le point une fois par trimestre.
Source : Ministère de la Santé Dossier
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