La crise financière et le soulèvement des peuples arabes ont ouvert la porte d’un « nouveau monde ». Ce nouveau monde, plus surprenant, plus effrayant parfois, succède au monde d’après. L’après ? C’est la période qui a succédé aux attentats du 11 septembre 2001, jour où les Etats-Unis ont perdu leur image d’infaillibilité au profit de celle de colosse aux pieds d’argile.
Si certaines dates symboliques retiennent notre attention par leur retour annuel dans le calendrier, certaines autres restes gravées dans nos mémoires après avoir vécu l’évènement en direct. Comme beaucoup, je me souviens précisément où j’étais et ce que je faisais lorsque les deux avions ont percuté les tours jumelles du World Trade Center.
Ce jour là, vers 14H46 à Paris et 8H46 à New-York, le monde a basculé dans l’après…
Dix années n’ont pas effacé les images et les scènes apocalyptiques qui nous parvenaient de New-York. Dix années n’ont pas suffit à comprendre ce que la haine de l’autre est capable d’engendrer. Beaucoup ont pensé qu’avec la seconde guerre mondiale et la Shoah, la folie des hommes avait connue un point de non retour. Le 11 septembre 2001 cette théorie est partie en fumée au milieu des décombres des tours jumelles.
La mort de Ben Laden au printemps dernier a certes porté un coup dur aux réseaux terroristes, mais elle n’a certainement pas fait disparaitre cette intolérance, cette haine de l’autre. Nous vivons dans le monde d’après. Un monde où l’homme n’a pas encore trouvé la bonne conjugaison du mot PAIX.
Les attentats du 11 septembre ont fait 2.995 victimes dont 343 pompiers. Cinq de nos compatriotes y ont perdu la vie.
A la manière de Sénèque : « Ce n'est jamais le temps qui manque aux scélérats pour nuire, et machiner de nouveaux attentats ».