...et comment...
J'étais si absorbé par mes découvertes que c'est un ami vers midi qui m'alertait pour me dire "man, ouvre ta télé! c'est la fin du monde!". Cet ami, travaillait (travaille toujours) dans un hôpital. Pour que la télé se rende à lui, il fallait effectivement que ce soit big.
Et
Comment.
Les attaques qui ont déclenché deux guerres et qui hurlera au travers des livres d'histoires des États-Unis ont dix ans aujourd'hui.
Des soldats, leurs familles et leurs entourages ont souffert pour "s'assurer" que les États-Unis ne se fassent plus prendre les culottes baissées. Des mesures extrêmes de sécurité dans les aéroports font chier absolument tout le monde. Les gens aux traits arabes ont la vie défénitivement plus hostile en général et le mépris toujours à portée de main. Mon propre cousin, qui a des origines tunisiennes, a dû modifier son prénom (Karim) pour utiliser son middle name (Nicolas), afin de se trouver un emploi. Et demander à Maher Arar comment le 11 septembre a changé inutilement sa vie.
Pour ces gens, la vie a horriblement changé.
Pour les proches des victimes, c'est certain aussi. Des victimes qui auraient pu être beaucoup plus nombreuses si ce n'avait été la rentrée scolaire et que certains parents n'avaient pas eu l'idée salvatrice d'accompagner leur enfant ce matin-là.
Mais pour l'Étatsuniens moyen, depuis 10 ans, same shit, different presentation. Je crois même qu'il est légèrement plus idiot.
Dans la foulée des attaques terroristes est arrivé le pire : tout le monde est tombé d'accord.
Il y avait des bons et des méchants. Nous n'étions pas de la dernière catégorie. Oh que non.
Les radios sont devenus fragiles et des chansons comme Leaving on a Jet Plane ont cesser de jouer sur les ondes. Mais pas Killing an Arab (même si ça fait référence à Camus!).
Il a lancé une guerre lasse en Afghanistan et une autre pour la forme en Irak. Les deux guerres ont commencé à disparaitre du tableau des nécéssités avant même que Barack Obama ne se pointe à la présidence. C'est alors l'économie qui est venue ronger les États-Unis dans les flancs.
Les États-Unis ont juré de ne plus jamais se faire prendre la garde baissée. Mais bon... ils se sont aussi débrouillés pour être toujours à cran. On a chassé Ben Laden, on a eût sa tête tout juste à temps pour les dix ans de cet horrible anniversaire. C'est le plus beau cadeau que les États-Unis pouvaient s'offrir.
Qui se souvient de la date de la mort de Ben Laden? 1er mai.
Et on oublie pas le 9/11.
Pas super glorieux de la part des Étatsuniens. Ils ont encore la capacité de se créer des ennemis facilement.
Par tempérament.
À mes oreilles en tout cas.
Mieux que les frites de la liberté.
La vie ne sera plus jamais la même?
Pour nous, peut-être.
Les religions sont le fondement de la déchéance, ça c'est certain.
Même celle de l'argent prend du plomb dans l'aile.
Mais qu'est-ce qui a changé au fond?
J'ai légèrement engraissé.
J'ai des milliards de chansons dans mon itunes.
C'est signe qu'on est encore riche.
Et que ma garde est baissée.
*En y repensant c'était peut-être en hommage aux martyrs