Débutée hier dans un quartier de Soissons, la visite de François Hollande dans l’Aisne s’est poursuivie à Marle sur le même thème de l’éducation lors de la visite du nouveau collège puis à Hirson avec la présentation du Centre Education Jeunesse. Chaque fois, le candidat à la Primaire socialiste est revenu sur sa priorité éducative. Du reste, d’entrée, lors du traditionnel point presse et après avoir écouté des parents d’élèves de Soissons, il s’est démarqué de nombre de candidats en déclarant que s’il était élu en mai 2012, « il recréerait les 60.000 à 70.000 postes supprimés par Nicolas Sarkozy dans l'Éducation Nationale ». Cet engagement passerait par une loi de programmation qui permettrait de récréer ces postes sur une durée de cinq ans.
Quant à savoir comment il financera cette mesure, François Hollande a rappelé que les coupes dans l’éducation rapportaient à l’Etat 250 millions d’économie par an alors que la baisse de la TVA dans la restauration lui coûte 3 milliards et les exonérations des heures supplémentaires, 4,5 milliards.
De même, face aux ouvriers en insertion à Hirson, il a souligné combien l’initiative municipale d’inscrire dans la durée les parcours des allocataires du RSA lui semblait pertinente et témoignait de l’intérêt de conjuguer les politiques d’Etat et les initiatives des collectivités territoriales. Bien évidemment, avant de se rendre à Guise, terme de son périple axonais, devant une foule nombreuse et au milieu des élus locaux, François Hollande est revenu sur la force des Primaires et sur ses convictions à commencer, en référence aux petites phrases des unes et des autres, sur la nécessité de « ne rien faire qui puisse abîmer, altérer, diminuer les chances de la victoire le 6 mai 2012 prochain ».