La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, a annoncé le 18 août dernier, un nouveau programme pour déployer 30 carrefours d’informations aux aînés d’ici 2014.
La Fédération des centres d’actions bénévoles du Québec (FCABQ) aura pour mandat d’intégrer les carrefours. Ils diffuseront de l’information sur les services gouvernementaux offerts aux aînés.
Les CHSLD sont pleins à craquer et les services sont parfois pourris, les aînés doivent passer 24 heures aux urgences pour obtenir une prescription, les lits d’hôpitaux sont remplis d’aînés qui attendent une place en hébergement, mais ils peuvent se consoler puisque la ministre Blais a trouvé LA SOLUTION.
Donc, à compter de 2014, grâce aux carrefours d’informations, les aînés sauront quels services leur sont offerts. Seront-ils disponibles? Ça, c’est une autre question qui relève du ministre de la Santé.
Il fallait y penser. Si les aînés sont mieux informés des services gouvernementaux auxquels ils ont droit, les listes d’attente, les attentes aux urgences et pourquoi pas, les problèmes de santé disparaîtront comme par magie.
Malheureusement, cette anecdote est représentative de l’ineptie de ce gouvernement. Pourquoi travailler à résoudre les vrais problèmes puisqu’il suffit d’être à l’écoute des groupes d’intérêt (dans ce cas particulier la FCABQ) et de leur lancer un bonbon de temps à autre pour assurer la réélection du parti au pouvoir.
Tant et aussi longtemps qu’il sera politiquement plus avantageux d’écouter les groupes d’intérêt plutôt que la population, les nombreux problèmes (santé, éducation, dette, infrastructures, etc.) qui affligent le Québec vont empirer.
Il n’y a pas de solution simple à ce dilemme. L’État providence déresponsabilise les individus et manipule les groupes d’intérêt qui prétendent les représenté, pour mieux orienter l’opinion des électeurs. Ceux-ci, ayant perdu tout sens critique, votent pour les politiciens qui leur promettent l’impossible.
Les politiciens sont les mieux placés pour briser ce cercle vicieux, mais ils n’ont aucun intérêt à le faire. Il ne reste que les médias sociaux et quelques organismes comme le Réseau Liberté Québec pour redonner aux citoyens un minimum de sens critique en espérant qu’un jour une nouvelle génération de politiciens, voués au bien-être de leurs concitoyens, prendra enfin le pouvoir.