Sharia4Belgium ouvre un "tribunal islamique" à Anvers
« Belga | 10 Septembre 2011 10h30
L'organisation islamiste Sharia4Belgium est à l'initiative de l'ouverture, à Anvers, d'un "tribunal" chargé de régler, selon la justice islamique, des différends matrimoniaux et des questions d'héritage, rapporte samedi Het Laatste Nieuws samedi.
Selon son site internet, ce "Centre de Services Islamiques" traitera, en accord avec la charia, tous les cas de divorces, d'annulation de mariage, de réconciliation ou de différends conjugaux et remettra un certificat si nécessaire". L'échevine anversoise de la diversité, Monica De Cononck (sp.a), dont les services tiennent à l'oeil Sharia4Belgium, estime que l'initiative n'est pas une mauvaise chose si elle se limite à de la médiation. Il n'est pas question, précise-t-elle, d'un tribunal prononçant et exécutant des peines. (AHO) »
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« Le conseil général de Seine-Saint-Denis étudie très discrètement un projet de référendum pour changer le nom du département, celui-ci étant « discriminatoire » vis-à-vis des populations musulmanes. » Faits et Documents 1-15/07/2011.
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« Mon analyse de l’effacement du marxisme et du socialisme traditionnel au bénéfice d’une gauche multiculturelle repose sur l’observation de la gauche et de sa pratique aux Etats-Unis et en Europe. Le remplacement des analyses économiques traditionnelles par l’holocaustomanie et le multiculturalisme s’est produit avant la chute de l’URSS. Au cours des années 1960-1970, les marqueurs politiques ont commencé à changer. Les désaccords sur les questions économiques ont cédé la place à des différends sur les questions culturelles et de société. Les deux « establishments », celui de gauche comme celui de droite, ont coopéré au recentrage du débat politique : la gauche s’est débarrassée de ses projets vraiment socialistes et la droite a accepté l’Etat protecteur et l’essentiel des programmes féministes, homosexuels et multiculturalistes.
(…) La religion civique américaine, comme sa devancière française, repose sur la religion post-chrétienne des droits de l’homme. La droite religieuse américaine est trop stupide pour se rendre compte que cette idéologie des droits de l’homme, ou multiculturaliste, est un parasite de la civilisation chrétienne. L’une remplace l’autre. Le succédané extrait la moelle de la culture la plus ancienne et pourrit sa substance. Aux Etats-Unis, le pays est majoritairement protestant, et la psychologie du multiculturalisme se retrouve dans le courant dominant du protestantisme américain tout au long de la seconde moitié du XXième siècle. Bien sûr, d’autres groupes, et en particulier des intellectuels et des journalistes juifs, ont contribué à cette transformation culturelle, mais ils n’ont pu le faire que parce que le groupe majoritaire acceptait le changement et trouvait des raisons morales de le soutenir. Nietzsche avait raison de décrire les Juifs à demi-assimilés comme la classe sacerdotale qui met à profit le sentiment de culpabilité de la nation hôte. Mais cette stratégie ne peut jouer en faveur des Juifs ou de tout autre outsider que lorsque la majorité se vautre dans la culpabilité.
(…) C’est une hypocrisie scandaleuse, une tartuferie révoltante, que de refuser à d’autres peuples (disons aux Allemands et aux Français) le droit à leur identité historique et ethnique pour ensuite traiter les Juifs comme un cas particulier, parce qu’ils ont connus des souffrances injustes qui les autoriseraient à conserver leurs caractères distinctifs.
(…) Je ne doute pas un instant que si la tendance actuelle se poursuit, les non-blancs ou les anti-chrétiens non occidentaux (musulmans) finiront par occuper les pays d’Occident. Ils remettront en cause les droits de l’homme, l’idéologie multiculturaliste et la mentalité qui les domine aujourd’hui. Les nations-hôtes (qui ne sont d’ailleurs plus des nations) sont de moins en moins capables d’assimiler ce que le romancier Jean Raspail appelle "un déluge d’envahisseurs"). En fait, l’idéologie des droits de l’homme n’impressionne vraiment que les chrétiens égarés, les Juifs et les autres minorités qui ont peur de vivre dans une société traditionnelle. Pour ma part, je doute que l’idéologie ou le patriotisme civique de type allemand puisse plaire au sous-prolétariat musulman qui arrive en Europe. Cette idéologie ne risque pas non plus d’avoir la moindre résonance sur les Latino-Américains illettrés qui se déversent sur les Etats-Unis. Dans le cas où les minorités revendicatrices deviendraient un jour le groupe majoritaire, une fois les immigrés parvenus au pouvoir, il y a bien peu de chances pour qu’ils s’obstinent à imposer les mêmes doctrines multiculturalistes. A quoi leur serviraient-elles ? »
(Paul Gottfried, NRH 09-10/2011, écrivain, professeur de lettres classiques et modernes à l’Elisabeth College, collaborateur d’une trentaine de revues américaines et européennes, né dans une famille juive de Budapest émigrée aux Etats-Unis dans les années 1930, conservateur (et non néo conservateur), proche de Pat Buchanan, candidat malheureux face à Georges Bush père en 1992))
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Voilà le genre de lectures qui m’occupaient l’esprit ce matin en lisant l’édition du jour du quotidien des Rothschild avec en première page cette interrogation très symptomatique du désordre intellectuel de nos modernes :
« Dix ans après les attentats de NY et Washington, le printemps arabe peut-il clore une décennie de guerres et de terrorisme ? »
Clap, clap ! Plus débile on meurt. Il faudrait un Colombani pour venir couiner encore une fois que nous sommes tous des américains. Pour notre malheur.
Il faut attendre après plusieurs pages navrantes de commémoration lacrymales des « attentats du 11/09 » pour lire dans le journal d’un écrivain américain, Richard Ford, l’ébauche d’une interrogation au sujet de la comique version de l’administration US sur les attentats du 11/09…sinon rien. Ou plutôt si, tout le barnum néo-con sur la « lutte contre le terrorisme » et l’espoir d’ un « printemps arabe » dont on sait aujourd’hui qu’il était sans doute aussi spontané que les révolutions oranges en Europe de l’Est, subventionnées par l’inquiétant Soros et organisées en sous-main par les satrapes de l’Empire.
Il me semble que les deux premiers paragraphes illustrent assez bien l’aveuglement inouï des européens que décrit Gottfried. Et leur enfermement dramatique dans ces quelques mythes incapacitants dont la sécularisation de l’universalisme chrétien.
Bon WE.