Donc, dans notre dernier périple de 5 jours, passage en Alsace - il est bon de se ressourcer de temos en temps - avec un bonjour à Hubert et Pierre Trimbach qui sera (seront) avec nous au troisième WWS à Villa d'Este.
L'autre bonne nouvelle est que le grand fou de Jacky Barthelmé sera aussi des nôtres, et je vais justifier parfaitement le noble épithète de "fou".
Hubert et Pierre Trimbach Si dans cette Maison faisant partie du gotha alsacien, on produit un total dépassant allègrement le million trois de bouteilles, les vins du "domaine" ne font qu'un peu plus de 300.000 bouteilles, parmi lesquelles les icônes mondiales que sont Clos Sainte Hune et la cuvée Frédéric Emile qui devient de plus en plus fascinante à un prix plus attractif que celui du trop rare Clos Sainte Hune, "la" référence française en matière de riesling.La décision est prise : sur le
gorgonzola qui sera servi au repas de gala à Villa d'Este, ce sera donc un gewürztraminer 2005 qui annonce un mariage d'anthologie.Même si ce n'est pas un de leur bestseller, essayez le dernier millésime en muscat, parfait en apéritif.Ce domaine familial est une référence aussi bien es qualité qu'en matière de renommée internationale. Ce n'est pas peu dire.
Et il est bien agréable de citer à cette suite le Domaine Albert Mann où Marité et Jacky Barthelmé sont en tête des "nouveaux" domaines briguant, avec succès, les notes d'excellence. Voilà un couple exemplaire, ayant compris avec une acuité certaine que la seule sortie possible est de donner une priorité absolue à la qualité. Ah oui, Jacky a des idées particulièrement précises sur ce que doit être un vin d'Alsace, avec un respect des différents terroirs qui mosaïquent cette belle région jalouse de son style, de son attrait, de son histoire.En quoi Jacky est fou ? Regardez la photo suivante, prise au zoom depuis notre chambre du Chambard, désormais l'hôtel de référence dans ce coeur de l'Alsace.
Vous voyez ce terrain pentu gravissime ? C'est entre deux grands crus, et Jacky va y planter de la vigne pour en faire un joyau. Chiche qu'il y arrivera ! C'est un travail dingue vue la pente extrême du lieu. il faut avoir un petit grain pour se lancer ainsi dans cette folie douce. Mais bon : ses 100 et quelques kilos, harmonieusement développés sur 195 centimètres sont un atout de choc pour cette chose d'un autre temps ! Faites gaffe à sa poignée de main : plus que redoutable ! Et ce diable de jeune homme peut parfaitement faire partie du GJE tant il aime déguster ce qui se fait ailleurs. Une preuve si besoin est :
Le Chef Nasti, qui nous a fait l'honneur de partager notre repas, nous servit dans les beaux verres noirs de Spiegelau un vin qu'il reconnut immédiatement au nez. Bon, il a un peu l'habitude ce ce cru (je n'avais que deviné la couleur), mais chapeau l'artiste. Marité a également immédiatement confirmé qu'elle partageait ce choix :
Voilà un vin parfait en fin de repas … et qu'on ne me dise pas qu'on ne parle ici que de vins aux prix trop forts pour la majorité de nos bourses. C'est un simple rosé, mais qui vous offre un plaisir immédiat de fraîcheur, équilibre avec un fruité d'enfer. Un simple "Vin de France" ! Comme quoi… Enfin, j'ai pu également dégusté sa fierté en
pinot noir :
Quelqu'un me dit l'origine de ce nom à priori étrange ? C'est futfut, je ne vous dis que ça ! Bravo à ce couple exemplaire, faisant partie du noble Groupe "Arts de Vigne" (
ICI) Je vous parlerai demain de la cuisine du Chef Nasti (quel entrepreneur !) et de la suite du voyage avec une visite à un beau domaine allemand :
Wassmer.
Presqu'aussi beau que la sublime colline de Corton, de l'autre côté du Rhin.