Réunis hier à Marseille, les ministres des Finances des sept pays les plus industrialisés (G7) n’ont pas réinventé la poudre à dynamiser l’économie mondiale ! Loin s’en faut !
Sous l’œil goguenard mais néanmoins circonspects des Marchés (donc des spéculateurs) nos spécialistes des Trésors Publics se sont résolus à diffuser, au terme de leurs débats, une sorte de communiqué, un texte baptisé «Termes de référence agréés».
Les pays riches du G7 sont décidés à apporter une «réponse internationale forte et coordonnée» pour relever les défis posés par le ralentissement de la croissance mondiale, a déclaré tard vendredi soir le ministre français des Finances, François Baroin après avoir téléphoné à sa compagne Michèle Laroque qu’elle ne devait pas se formaliser si, devant les caméras, il se laissait aller à faire de petits bisous à sa copine Valérie Pécresse, la Ministre du Budget.
Il ressort de cette rencontre comme un malaise de concertistes qui ne jouent pas la même partition. D’un côté, les USA, plus soucieux de se préoccuper du rythme d'activité dans leur pays et d'un taux de chômage très élevé (9,1%) se lancent dans une grande relance à la keynésienne en insufflant 447 milliards de dollars Obamasques (mais où vont-ils trouver tout cet argent endettés qu’ils sont ?) et de l’autre des Européens attachés à réduire leurs déficits budgétaires et leurs dettes publiques (les fameux critères de convergence de Maastricht !) et qui réfléchissent sur une règle d’or à graver dans le marbre constitutionnellement à savoir : plus de déficit public !!
Ce qui se traduit dans le texte par «Etant donné la nature fragile de la reprise, nous avons la difficile tâche de devoir à la fois mettre en œuvre pleinement nos plans d'ajustement budgétaires et soutenir l'activité économique, en tenant compte de circonstances nationales différentes». Pour faire court : chaque pays est souverain chez soi mais sous la surveillance des Marchés, spectres opaques qui tirent les ficelles et sont à même de rendre plus importante l’économie virtuelle (basée sur la spéculation et le déplacement de fonds dans des paradis off shore) que l’économie réelle (celle qui est le fruit du travail et de la sueur des hommes).
En bref, il faut continuer à faire de l’équilibre : soutenir la croissance et le pouvoir d’achat pour assurer un minimum d’emploi tout en rassurant les Marchés (les pauvres ! Ils sont tellement fébriles en ce moment !!) par des politiques drastiques de rigueur budgétaires : coupes claires, suppression de postes dans le public, privatisations…
L’économie devient la science du funambule sur la corde raide des Marchés démoniaques.
Sur le cas de la Grèce, les Européens ont rappelé les mesures adoptées par les chefs d'Etat le 21 juillet dernier. Elles doivent être mises en œuvre le plus vite possible et de manière pleine et entière. «Nous sommes dans le processus du 21 juillet», a renchéri François Baroin, démentant toute idée, en France, de plan de soutien bancaire en cas de mauvaise Grèce…
Interrogé sur la possibilité d’une défaillance de nos amis helléniques à plus au moins long terme, Jean-Claude Trichet, le Président de la Banque Centrale Européenne (BCE) a répondu qu'il «va de soi que les pays sont responsables d'eux-mêmes».
Je n’aurais pas mieux dit !!
En attendant le retour de François notre chère Valérie tient les cordons de la Bourse....