Eté 2011 : tu morfles et tu bronzes.

Publié le 10 septembre 2011 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

Avertissement : Billet inhabituellement riche en geignardise.

J'ai failli intituler cet  article "la guigne"; ça te donne une idée de la nature du contenu.

 Fin de l'avertissement.

(Quand même, si tu t'engages plus loin dans la lecture de cet article, sache que je ne réponds de rien quant à la grimace de dédain qui risque d'apparaitre sur ton minois joli...d'avance pardon).

Voilà je sais c'est un peu abusé de se plaindre de ses vacances alors qu'on a la chance d'en avoir et donc d'avoir un job et de pouvoir partir au moins un peu et déconnecter du quotidien.

Je sais bien.

Mais bon voilà des fois on espère tellement de ce moment là qu'on surinvestit un peu et du coup...plus dure est la chute.

Loin de moi l'envie de me faire plaindre, tu penses, ça n'est pas DU TOUT mon genre *ironie* mais voilà même si je ne crois pas en ces histoires de destinée et encore moins à celles de mauvais oeil, force est de constater que, quand même, cet été, le sort s'est un peu acharné sur ma petite personne.

C'aurait pu être bien pire bien sûr aussi.

Oui.

Mais quand tu accumules les contrariétés, sur une période un peu courte, ça contrarie un peu...

Déjà là tu vas voir que ça dépasse le simple hasard malencontreux.Déjà il faut savoir que ma période de vacances a été décalée parce que je me suis vue confier un truc au boulot qui est une responsabilité énorme, qui est très très mal dédommagé, qui mord méchamment sur les vacances d'été et que bien sûr je n'étais pas en mesure de refuser. Alors je l'ai fait. Avec tout ce que ça implique de pénibilité. Ca commençait déjà bien tout ça.

Mais ça va parce que bon, les vacances ont fini par arriver.

Hop : Départ pour les Francofolies et là c'était bien cool. Pas reposant un instant mais vraiment génial quand on se plait à se gaver de musique comme moi.

Parfait.

Sauf que le dernier jour il y a eu un souci à l'hôtel qui fait que le personnel a dû déménager TOUS nos effets, à ma coloc' et moi et qu'on a bien sûr perdu deux-trois trucs au passage sans compter que des inconnus ont manipulé tous nos objets personnels, je dis bien TOUS nos effets PERSONNELS et que bon, l'a un peu mal vécu.

Et qu'aussi on a découvert ça la dernière nuit en rentrant genre grosse galère imprévue du dernier soir bonsoir, on rentrait avec le sentiment du devoir accompli et une grosse envie de récupérer : ben raté!

Bon, mais rien de grave non plus. Faut pas exagérer. Salement contrariant tout au plus. On a survécu.

Ensuite je suis rentrée à Paris pour repartir sur la côte d'Azur, du côté de Fréjus exactement où j'ai fait le plein de soleil et ça c'était exactement ce dont j'avais besoin. En plus c'était chez des gens que j'adore, alors c'était vraiment LE bon plan de mon été.

De quoi je me plains, hein? De rien.

Si ce n'est que là bas je me suis fait dévorer par les moustiques.

T'as bien remarqué que je n'ai pas écrit piquer mais DEVORER.

Oui. Exprès.

Parce quevois-tu je fais partie de cette catégorie de gens qui attirent ces petites bêtes beaucoup plus que les autres.

Une nuit aura donc suffi. Infernale la nuit. Presque sans sommeil. Le temps de récolter quelquechose comme une cinquantaine de boutons-qui-démangent-affreusement et qui gonflent spectaculairement (oui parce que je fais une espèce de réaction allergique à la salive de ces petites bêtes là tu vois).

J'avais bien sûr oublié chez moi mes anti-histaminiques et mon ordonnance et vu que je ne me voyais pas saouler tout le monde avec ça j'ai pris sur moi. Mauvaise idée.

Parce qu'au bout de 24h, les piqûres sur le visage ont déclenché un oedème facial sur la partie haute de mon minois. A partir de ce moment là j'étais donc toute bouffie du haut. Merci la frange de tenter de faire la cache-misère mais tu ne suffis pas, je suis au regret de te l'annoncer : Ca gonfle sévère. M'enfin bien tenté.

T'as vu Elephant Man de Lynch? Ben moi c'était presque pareil (presque j'ai dit, n'exagère pas trop non plus!)

Résultat : je me fais prescrire des médocs en libre achat par le pharmacien, à peu près aussi efficaces que rien si j'en crois l'état de mon visage les trois jours restants.

Bon. Je porte donc mes lunettes de soleil 10h par jour ce qui fait que tous les gens que je croise pensent que je me la pète alors qu'en fait j'évite juste de faire pleurer les enfants en laissant apparaitre mes yeux-tous-bouffis et mon front déformé au regard des passants. Géant.

Retour en TGV qui a presque 3 heures de retard. C'est bien sûr le dernier de la journée qui remonte sur la capitale donc aucun autre choix que d'attendre. J'arrive à Paris à plus de deux heures du mat', la SNCF prévoit des contremarques pour rentrer chez soi en taxi : cool. Celui dans lequel je grimpe m'annonce arrivé à Bercy qu'il n'accepte pas les contremarques alors avec le peu d'énergie qui me reste je le somme de me raccompagner dare dare à gare de Lyon, ce qu'il fait, mais l'accès est bouché pour cause d'effectif inhabituellement élevé dans le chemin d'accès. Je rentre chez moi à plus de 3 heures du mat'. Fraiche et pimpante il va de soi, les yeux même pas encore complètement dégonflés :Y'a d'la joie.

Après, une fois rentrée chez moi, mon disque dur de sauvegarde (ma "time machine") m'a lâché : le disque amovible sur lequel je conservais une copie de tous mes fichiers, donc (photos, vidéos, documents de boulot....) depuis plus d'un an maintenant est inaccessible sans raison apparente, du jour au lendeamain :  La tuile.

On me rassure : "c'est hyper rare, t'inquiètes, t'en rachètes un et tu refais des sauvegardes".

Je me résouds à faire ça vite. Mais bon voilà c'est les vacances et puis j'ai une méchante tendance à remettre les trucs importants à plus tard alors  je laisse passer quinze jours pendant lesquels je ne le fais pas et là survient l'accident domestique bête et imprévisible, bien sûr : le disque dur de mon mac est cramé.

Mort.

"Irrécupérable" m'explique le BG de l'Apple Store avec l'air désespéré du spécialiste qui annonce à son patient que la tumeur analysée est bien maligne.

Bon.

Voilà. On me le change quand même rapidement ce disque dur.

Entre temps de bonnes âmes émues par ma détresse me proposent de tenter quelques manipulations de la dernière chance pouvant éventuellement me permettre de récupérer un peu des données stockées. Au moins. Sauf que lorsque je vais retirer mon ordinateur chez Apple on m'explique que-pas de chance- après m'avoir fait patienter plus d'une demie heure pour effectuer une recherche poussée, mon ancien disque dur a déjà dû être réexpédié (où? je n'ai jamais pu savoir, à mon avis il est parti direct à la benne) et que " donc, non madame, n'insistez pas, vous ne pouvez PAS le récupérer". Ah OK.

J'ai très très envie de pleurer.

C'est con : TOUTES mes photos ou presque depuis plus d'un an, TOUTES mes vidéos depuis aussi longtemps ont disparu. Même et SURTOUT mes photos personnelles. Tous mes documents de travail.

Mais au secours.

Bien sûr étant donné que mon disque desauvegarde m'a lâché quinze jours avant je n'ai pas de solution de repli. Youpi.


J'allais presque oublier de te dire qu'en allant tristement récupérer mon mac à Paris je me suis fait voler ma carte bancaire directement dans mon sac par un pickpocket, dans le métro, classique parait-il.Ca ne me console pas : La fête.

S'ensuit bien entendu la procédure habituelle : commissariat, banque et tout le tralala.

Départ en vacances dans la foulée. Sans CB c'est pratique.

Pour la côte d'Opale cette fois. Dépaysant mais météo pourrie (comme un peu partout en France cette semaine là ceci dit). Vent force 6, sable qui fouette vigoureusement le cuir : La plage propose une espèce de gommage géant dès lors qu'on fait le choix de s'y dénuder un peu. En même temps faut être un peu kamikaze pour ça vu que la température extérieure rappelle la Toussaint à Paris. Pour te faire une idée : Chanmé.

Là bas je réalise que j'ai oublié ma crème de jour, on m'en prête gentiment une, je l'applique et là est ce ma peau? est ce une réaction au soleil? (oui parce que bon, il fait froid mais on a droit à de très belles éclaircies quand même), toujours est il que je me récolte une réaction cutanée sur les joues qui me fait apparaitre comme un bourgeonnement écarlate qui gratte. Très peu esthétique tu imagines bien.(merci les jolies tâches disgracieuses qui restent d'autant plus longtemps que le bronzage a marqué tout ça amplement). Hein hein : Trop bien.

Bon sinon toujours dans le genre je suis une performeuse de la lose j'ai aussi réussi à me faire des ampoules SOUS les deux talons. C'est horriblement douloureux figure toi. Je ne savais même pas que c'était possible d'ailleurs tant la peau est épaisse à cet endroit. Et bien C'EST POSSIBLE crois-moi. La recette pour en être à ton tour convaincu(e)? Achète des sandales ultra plates que tu portes trop longtemps plusieurs jours durant et hop, la petite douleur que tu sentais clairement s'installer se transforme en insupportables boursouflures qui t'empêchent presque de poser pied à terre et vont jusqu'à gêner ton sommeil. Ajoute à ça qu'une fois que ce n'est plus douloureux tu gardes la vilaine marque plus d'un mois et crie bien fort, vas-y, avec moi :  Yeeha!

Moi j'en suis à ce moment précis à me dire qu'investir dans une main de fatma, une patte de lapin ou n'importe quel grigri aux vertus protectrices serait peut être une bonne idée. Parce que bon. Y'en a un peu assez.

Surtout que de retour à Paris, je me gare sur le boulevard de Ménilmontant, un jour que j'étais pressée, un jour de marché. Mais en cette fin d'août le marché est TRES très restreint et se compose de quelques stands seulement qui sont très loin de l'endroit où j'ai choisi de stationner. Je ne gêne donc pas du tout les commerçants ni les clients. Je pars tranquille. Sans réaliser que je suis garée dans la zone de marché. Bien sûr. Puisque les premiers stands sont installés très très loin de moi.

Quand je reviens le soir tard ma voiture n'est plus là.

Je passe sur le moment (long le moment) de panique où je passe successivement par une phase où je réussis  presque à me convaincre que je ne me souviens plus de l'endroit où je me suis garée le matin même puis par une phase où je suis terrorisée à l'idée que quelqu'un a pu voler mon tacot.

L'idée finit (quand même) par me venir que peut être elle est à la fourrière. Je te décris pas l'angoisse liée au fait que mon portable m'indique un "low battery" qui résonne comme une espèce d'arrêt de mort dans ma situation au moment où j'ai besoin de contacter les services concernés mais bon : Tu imagines sans doute. Je finis par la récupérer contre une très conséquente somme d'argent. Soulagée qu'on ne me l'ait pas volée (mais bon vu le tacot faudrait être un peu barré pour faire ça, entre nous) mais bien énervée contre les agents de la fourrière qui l'ont enlevée et m'ont délestée d'une coquette somme que j'avais prévu de consacrer à tout autre chose, tu t'en doutes bien : C'est tout vilain.

Je précise quand même que c'est la première fois de ma vie que ça m'arrive ce genre de truc et qu'il fallait que ça tombe dans cette période faste bien sûr. Quelle chance!

Pour faire dans le listing non exhaustif sache que sinon mon aspirateur m'a lâché (enfin une bonne excuse pour ne plus faire le ménage me diras-tu mais c'est surtout l'occasion de creuser encore un peu mes économies pour en racheter un, tu parles...),que ma télé passe de la couleur au noir et blanc avec une fréquence de plus en plus inquiétante et que chacha semble avoir décrété que faire ses besoins tout le temps dans sa litière c'était beaucoup trop commun...M'enfin bon ça me fait penser à cette chanson là quand même..


Bien sûr je ne te redonne pas les détails mais un maudit poids lourd a méchamment tapé dans mon véhicule à un feu rouge auquel je m'étais arrêté mais auquel lui, selon toute vraisemblance, n'avait pas prévu de marquer l'arrêt (Rappelle toi je t'en parlais ici déjà). Sauf que, pas de chance là encore, j'étais devant lui justement. Le type n'a jamais voulu remplir de constat mais est parti en me laissant sa carte. Après avoir fait le mort pendant 48 heures  et où je le harcèle sur sa boite vocale et auprès du standard de la boite qui l'emploie, il finit par me répondre et me fixe un rendez vous pour soi-disant signer le constat (mieux vaut tard que jamais?). C'était prévu jeudi. Les quelques jours avant je trouvais très probable de terminer en plusieurs morceaux dans des sacs poubelles juste pour une histoire de constat, j'avais commencé à songer à mon épitaphe et tout mais tu vois je suis encore là. Par contre mon constat n'est toujours pas signé. Enfin, il parait que ça devrait finir par s'arranger. J'ai la foi. 

Pour terminer sur des trucs méga-importants-tu-vois sache que ma sublime jupe plissée dorée dégotée pour rien dans une friperie il y bientôt deux ans (donc que je ne retrouverai jamais pour ce prix là nulle part laisse tomber) et que je portais sous le regard ahuri des gens genre "hey c'est quoi cette idée de porter du doré?" et qui allait ENFIN être tendance cette année est passé à la machine par laver . L''année du "golden power" elle est donc ressortie complètement bousillée. Et le seul pull que j'avais qui contienne un peu (genre 30%, pas folichon mais assez pour me rendre heureuse quand même), Bompard c'est pas pour demain) de cachemire bien douillet dedans pour m'y lover a aussi fait les frais de mon inaptitude à trier le linge cet été : je l'ai récupéré à la sortie du tambour en taille 2 ans. Géant. Un peu l'impression, de tout faire en dépit du bon sens, donc, en plus...

Mais attends, quand ça ne va pas, j'ai un truc pour m'aider , que je vais partager,

je réécoute Marina et je relativise grâce à elle...

(extrait de "Filles perdues, cheveux gras) Et celle là c'est cadeau, pour le plaisir de te coller des petits frissons tout partout...

Bon voilà désolée de t'avoir saoulé avec ça mais en même temps c'est vrai que c'est cathartique le net,  alors ça m'a fait du bien tu vois...

Et puis surtout ça me permet de me justifier auprès de ceux qui me demandent "Alors, ces vacances?" et à qui je réponds un "ben, bgf en fait...." qu'on prend pour une attitude blasée alors qu'en fait, c'était vraiment juste pas top.