La mer à saint pierre et miquelon

Par Boljo

Avant-propos : je signale que j’accepte toute sortie bateau, bien couverte, et que je ne le regrette jamais contrairement à ce que je vais dire plus bas juste histoire de faire comprendre que quand même… il fait froid… Mais pas ce jour là ! C’est ce qu’on appelle un langage imagé et je remercie chaleureusement le GO pour ces magnifiques sorties en bateau laissant d’impérissables souvenirs.

Allez hop ! En bateau

Même si certains pratiquent la plongée ou encore traversent la rade à la nage, d’autres font du voilier et autres sports nautiques, j’ai même vu des jets ski, des skieurs nautique, j’en connais même qui pêchent le homard et les oursins en PMT (palmes, masque, tuba ou encore snorkeling) mais pour nous la mer reste un décor.

Dans le port, 5 noeuds

Par temps frais, tu regrettes dans la seconde d’avoir posé le pied dans le bateau parce que la mer est encore plus froide que la température extérieure, envisager de s’y plonger même avec une combinaison provoque en nous des frissons d’effroi. Dés que ça bouge un peu, la perspective de pouvoir passer à l’eau fait monter des bouffées d’angoisse, tu surveilles la côte en calculant le temps que tu pourrais mettre en nageant, avec un courant favorable, pour rallier la plus proche. En général, elle est toujours trop loin…la première terre, rapport au 10, 15 minutes maxi que te laisse une eau à 12° en chance de survie.

Histoire de me rassurer, je me suis laissée dire que de toute façon, le froid file des crampes, augmentant ainsi le temps de nage et réduisant du même coup le peu de chance qui te restait, garde le sourire après ça ! Du coup, j’ai enfilé un gilet de sauvetage, au cas où…

Ah que vous disais-je, ski nautique, pour l’un ! En combi, petit joueur va !

Baignade pour l’autre, en maillot, quel courage !

Et maintenant, pleine mer, place à ses habitants. Un premier vol d’oiseau.

Et du côté du Grand Colombier…

Donc non, il n’y a pas de pingouins à SPM, des phoques, oui !

Puis d’autres rencontres…

Plusieurs bancs nous entourent, malgré leur nombre, ils ne sont pas faciles à saisir.

Le bateau bouge, les dauphins sont rapides et notre émotion à son comble.

Je rate de magnifiques acrobaties de ces merveilles, appareil photo en main, bouche bée, les yeux pleins de paillettes, les images seront gravées dans nos mémoire mais pas sur la carte. Ces animaux, depuis que j’ai la chance de les fréquenter à Mayotte et ici, ont le pouvoir de provoquer une sorte de palpitation due au bonheur de les voir évoluer. Un genre d’hypo-ventilation, respiration bloquée, larmes à l’oeil, avec une idée fixe… encore !

Mon plus beau cliché ! J’ai supprimé le plus raté, un plan intégral du ciel, un moment d’exclamations devant un saut particulièrement aérien, un peu comme au feu d’artifice ou on applaudit, la bouche et l’oeil arrondis en poussant des exclamations de joie…oh ! Les bras levés, ben j’ai déclenché l’appareil à ce moment et pan… le ciel !

Et ce n’est pas fini !

Pas de froid et pas d’angoisse (si, mais bien maîtrisée… à cause du gilet) pour cette sortie magique, chaude, ensoleillée où nous avons rencontré dauphins et baleines. Et lorsque la baleine (un rorqual, en fait) souffle, envolée, peur, eau froide, tout s’arrête même votre propre respiration, suspendue à ses immenses geysers produit par l’animal lorsqu’il rejette l’air de ses poumons.

Et puis il sonde dans un remous, tout en silence, chacun retient sa respiration, la main en visière en attendant, le prochain souffle, la vision majestueuse de cette masse sombre refaisant surface.

Moteur coupé, balloté par les remous, nous attendons, le souffre court…

Dans le soleil couchant, il est temps de rentrer.

D’autres photos et tout ce que vous voulez savoir, par THE spécialiste es mammifères marins à SPM, sur le site de « Le Baleineau« .

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