La machine des abrutis, des bovins, des bituminables conservateurs est en marche.
À cause de leurs pitoyables équipes sportives, à cause de Sault-Ste-Marie, à cause d'une certaine étroitesse d'esprit face aux francophones, à cause de leur maire patibulaire, parce que l'armée est dans la rue quand il neige un peu trop, il y a des tonnes de raisons de détester l'Ontario.
Maintenant qu'ils ont mis les créationistes au pouvoir, la merde est maintenant lancée dans le ventilateur.
Soufflant vers le Québec qui a laissé tomber les conservateurs pour s'habiller en orange et qui OH HORREUR, parle une langue qui leur fait peur.
Tout d'abord on a fait passer les contrats de traductions de documents gouvernementaux, mon domaine, de 50 par semaine à 20. Traduire de l'anglais vers le français? pas utile. On s'en calisse du Québec anyway. On le leur rend bien aux porcins de l'Ouest. Attendez vous maintenant à trouver des traductions de cochons issues des documents officiels du gouvernement.
Ensuite, quand le responsable des communications du sale parti conservateur Dimitri Soudas a tiré sa révérence pour se concentrer sur une nouvelle carrière, son remplaçant est non seulement un unilingue anglophone mais il est aussi doublé d'une personalité anti-francophone. Il a non seulement affirmé, à tort, qu'il y avait trop de francophone sur la colline parlementaire mais a parlé des Québécois comme des plaignards, éternellement insatisfaits malgré le fait que ce soit les autres provinces qui paient leur facture...
Plaignards oui, comme tout le monde à l'égard d'un gouvernement. Mais il est faux de prétendre que c'est le reste du pays qui paie toutes nos factures. C'est ne regarder que d'un seul côté de la rue. Il arrive souvent que ce soit le contraire. Comme en hydro-électricité par exemple. La distribution c'est nous qui la faisons.
C'est surtout éxtrèmement méprisant de la part d'un futur officiel de l'état.
Dans l'anonymité du web, un blogueur peut se permettre de mépriser à souhait. Ce pouvoir lâche meurt souvent étouffé dans le traffic de la toile. Le pire qu'il puisse arriver au méprisant blogueur c'est qu'il récolte des commentaires peu élogieux, qu'il ne soit pas lu et que son blogue soit condamné à la desertion générale. Et ne général les ponts pour une vie publique de dignitaire pour ses gens sont brûlés.
Lui donner la position de directeur des communications? Grave mépris pour le Québec...Que le gars haïsse le Québec comme j'ai le Canada anglais et les fondamentalistes religieux dans le cul c'est son problême. Mais qu'un Premier Minus endosse cet olibrius pour un rôle comme directeur des communications...On se croirait dans une cour d'école primaire.
Primaire...primitif...ouais, ça va ensemble...
On croirait depuis quelques temps que les républicains sont chez nous. Renforçant davantage cette illusion que le Canada anglais ne représente que les 12 états supplémentaires que les États-Unis auraient oublié d'étamper sous leur drapeau. Un peuple qui n'aurait que troqué le baseball pour le hockey comme sport national mais qui au fond prêcherait dans les mêmes églises. Qui partagerait la même langue, la même culture et les mêmes valeurs.
Sauf qu'aux États-Unis être homosexuel n'est pas toujours une maladie (et un danger pour autrui) comme chez HarPEUR.
Lors de la dernière campagne électorale, le gouvernement conservateur avait promis de verser 2,2 milliards de dollars en compensation au Québec afin d'harmoniser la TPS et la TVQ avant le 15 septembre 2011. Cette iniquité existe depuis les années 90. Voilà que Jim Flaherty annonce qu'il y a très peu de chance que cela se fasse.
Bien sûr, le Québec, why give a flying fuck?
Le Festival International de Littérature (le FIL) avait lieu depuis 17 ans. La gestion du festival a été jugé exemplaire au travers des années. Son taux de fréquentation en 2010 était de 84%. Sa réputation était-elle que des gens comme Sami Frey, Jean-Louis Trintignant, Arthur H ou Fanny Ardant sont venus y participer. La langue de Molière. Le FIL était donc un Festival qui avait le vent dans les voiles. Un tel succès que même un fonctionnaire du ministère du patrimoine encourageait vivement, il y a un an, le FIL à faire une demande de subventions pour les deux prochaines années. Signe encourageant s'il en est d'un appui à long terme.
Mais comme un amour qui vous dirais je t'aime la veille et je te quitte le lendemain, le gouvernement de Stiveune, le cancre de l'ouest, a confirmé, par la voix du même fonctionnaire (!?!), qu'il n'y avait plus d'argent et déjà top d'évènements de ce genre. Avec 13% du budget de couper pour ce festival voilà sa dernière année de présentation.
Bon ce ne serait pas tellement grave si c'était effectivement vrai, mais il se trouve qu'en grattant un peu pour essayer de comprendre pourquoi cet avion a été tiré en plein vol, on découvre qu'il y a signe de vengeance. D'abord face aux Québécois qui sont définitivement une race à taxer depuis qu'ils ont laissé tombé le bully de l'Ouest et son entourage aux valeurs discutables. Pour eux, ce sont nous qui avons des valeurs discutables. Vengeance vis-à-vis les artistes surtout, cette race dont Harper et sa gang ont encore gardé la vision des années 50 (sa vision de la femme s'y trouve aussi), ces gens qui appellent leur band "Holy Fuck" ou leur film "Young People Fucking".
Dans la programmation du FIL de cette année se trouve un titre, Lettres Recommandées, qui est une série d'extraits écrits par Yann Martel au Premier Minus dans sa série de missives qui accompagnait les livres qu'il lui envoyait et lui suggérait de lire.
Ne cherchez plus, les "valeurs" du Premier Minable sont entrées en ligne de compte.
Du fumier restera toujours du fumier.