Ce bateau de la garde côtière américaine mouillait en eau haïtienne cette semaine. Il s’amenait lentement vers le port du Cap-Haïtien. À son bord, fort probablement, des boat peoples haïtiens interceptés quelque part en eau internationale ou en eau américaine. En quittant l’île du côté du Cap-Haïtien, ces bateaux de fortune (drôle d’expression quand même !!) qui entassent des centaines de personnes tentent de se rendre en Floride. Les États-Unis, c’est bien connu, le pays de la liberté, le rêve. Le rêve peut virer au cauchemar, mais la logique même du rêve, c’est d’être éclatant. Au passage, certains débarquent dans les Île Turks et Caicos, dans les Bahamas ou en Jamaïque. J’imagine que d’autres sautent à l’eau en passant aux abords de Cuba ? Il faut fouiller sur le Net pour trouver des dizaines d’exemples de catastrophes. Des bateaux qui coulent et attirent au fond de la mer les rêveurs. D’autres reviennent, comme sur ce bateau, dans le cauchemar qu’ils voulaient fuir. Le rêve fait toujours courir les foules, même vers le cauchemar.