Les All Blacks ont fait une belle démonstration de rugby malgré le courage des Tonga
Face à des Tongiens dépassés physiquement, les All Blacks ont remporté le match d’ouverture de la Coupe du monde 2011 sur le score très confortable de 41-10. Avec pas moins de six essais côté néo-zélandais, le ton est donné dans ce Mondial, et surtout dans ce groupe A, dont font partie les Français…
Devant les très chanceux 60 000 spectateurs de l’Eden Park, les festivités de cette 7e édition de la Coupe du monde de rugby débutaient, lançant un mois et demi de compétition. Devant leur public, sur leur terre, les All Blacks version 2011 sentaient probablement monter la ferveur de tout un peuple. L’ancienne vedette des années 90, Jonah Lomu lui-même, participait à la fête et exécutait quelques pas de danse, accompagné de plusieurs centaines de danseurs.
« Un Stade de 4 millions de personnes »
Sept mois après le terrible tremblement de terre qui a endeuillé le Pays du long nuage blanc (181 morts), c’était un « Stade de 4 millions de personnes » qui vibrait à l’unisson. Après une heure d’une splendide cérémonie d’ouverture évoquant les liens très étroits de la culture néo-zélandaise avec la nature et … le rugby, place était justement faite aux 30 premiers acteurs d’un premier acte, opposant la Nouvelle-zélande aux Iles Tonga.
Il était 10h30 précise lorsque le premier Haka, celui des Tonga (le « Kailo ») débutait sous les yeux très respectueux de leurs adversaires. Peu après, l’un des grands moments de cette Coupe du monde arrivait, avec le plus célèbre Haka, le « Ka Mate ». Cette fois, c’était tout le monde de l’ovalie qui sentait une émotion si particulière, que seuls les grands moments de sport nous font ressentir.
Dagg et Kahui à la fête
Dès les premières minutes de la rencontre, les All Blacks portaient le danger dans le camp tongien, et passaient tout près du premier essai lorsque Kahui se faisait emmener gentiment en touche, à seulement quatre mètres de la ligne d’en-but. Sous la pression adverse, les Tongiens tremblaient sur leurs appuis, et Dan Carter ouvrait logiquement le compteur en inscrivant les trois premiers points de ce Mondial après cinq minutes de jeu (3-0, 6e).
Avec un jeu très au large, les Blacks se jouaient des percussions tongiennes et à 23 ans, Dagg aplatissait cette fois le ballon du bon côté de la ligne, pour le premier essai. Peut-être dérangé par un poignet gauche douloureux, Carter ne connaissait en revanche pas la même réussite sur la transformation (8-0, 13e). Même manque de réussite pour son homologue tongien, Morath, qui ratait sa pénalité. Dépassés par la vitesse d’exécution des Blacks, qui se régalaient à l’image d’une chistera de Williams pour Kahui, ils encaissaient un nouvel essai, cette fois transformé par Carter (15-0, 20e).
Sonny Bill Williams efficace malgré ses fautes sur les zones plaqueurs-plaqué
Une marée noire
Williams pensait même inscrire le troisième essai mais l’arbitre le refusait en raison d’un passage à vide de McCaw (24e). Mais encore trop timorés, les hommes de Finau Maka prenaient l’eau face à cette marée noire. Après une demi-heure de jeu, les All Blacks menaient 22-0 après un essai signé de nouveau Dagg, puis 29-0 grâce à Kahui… Il fallait attendre la fin de cette première période pour voir les premiers points des hommes en rouge, (29-3). La messe était déjà dite, et les adversaires des Blacks, à commencer par les Français, savaient à quoi s’en tenir.
Au retour des vestiaires, les Tongiens semblaient avoir resserré quelque peu leur défense. Les Blacks ne se procuraient d’ailleurs leur première occasion franche d’essai ‘qu’à’ la 55e minute, lorsque profitant d’une faute de main de ses adversaires, Toeava filait à l’essai. Mais cette fois, les Dieux de l’ovalie ne l’entendait pas de la même oreille, et après avoir visionné l’action, les arbitres irlandais estimaient que le N.11 néo-zélandais avait touché la ligne de touche avec son pied gauche avant d’avoir aplati en coin.
Six essais, un bonus
Mais le cinquième essai ne se faisait guère attendre après un coup de pied à suivre de Kahui pour lui-même, qui fixait les lignes adverses pour servir royalement Kaino (59e). Carter se ratait pour la deuxième fois au moment de transformer, mais le score parlait de lui-même (34-3) avant même l’heure de jeu. Sentant qu’ils ne s’étaient pas montrés à la hauteur de ce premier rendez-vous, les Tongiens tentaient de forcer le verrou néo-zélandais. Profitant d’un relâchement offensif des Blacks, et après une très belle séquence de jeu, les Rouges longeaient de droite à gauche la ligne d’en but, et finissait par la franchir par l’intermédiaire de Taumalolo qui en remerciait le ciel. Morath réduisait un peu plus le score et sauvait ainsi l’honneur de son pays (34-10, 72e).
Le résultat évoluait toutefois avec le sixième essai des Néo-zélandais qui usaient de leur jeu basé sur une fixation en milieu de terrain pour vite libérer, faire vivre la balle, et laisser faire les sprinteurs, en l’occurrence Nonu qui aplatissait entre les poteaux (41-10, 77e). Au coup de sifflet final, les supporteurs des All Blacks pouvaient jubiler, les deux défaites enregistrées dans le Tournoi des Six nations face à l’Australie et l’Afrique du Sud n’étant plus que deux mauvais souvenirs.
Source original : France télévision