Dans ce 3 eme article je vais préciser à mes lecteurs dans quelles directions s’est déployée l’activité des groupes permanents IRSN/ASN dont je vous ai parlé hier ;je les tire du site de l IRSN et vous présente d abord les copier- coller puis ensuite mon commentaire
1 ère PARTIE /REMISE EN QUESTION DE LA SURETE APRES FUKUSHIMA
1°/ : » Synthèse du rapport de l’IRSN sur les démarches mises en œuvre par les exploitants pour réaliser les évaluations complémentaires de sûreté « post-Fukushima » des installations nucléaires françaises
Date de publication : juillet 2011-09-09
Par décisions du 5 mai 2011, l’ASN a demandé aux exploitants des installations nucléaires de base concernés (AREVA, CEA, EDF, ILLde remettre, au plus tard le 1er juin 2011, une note présentant la méthodologie retenue pour mener l’évaluation complémentaire de la sûreté (ECS) de certaines de leurs installations au regard de l’accident qui a affecté la centrale nucléaire japonaise de Fukushima-Daiichi le 11 mars 2011.
« Après analyse de ces notes l’ASN a considéré que les démarches méthodologiques soumises par les exploitants étaient globalement satisfaisantes, sous réserve que ceux-ci remettent les compléments qu’ils se sont engagés à fournir au cours de l’analyse et qu’ils se conforment aux demandes formulées par l’ASN. Ces demandes portent essentiellement sur :
-l’état de l’installation ;
-les agressions : l’évaluation des marges de sûreté, la robustesse face à l’inondation et la prise en compte du cumul séisme et inondation ;
-les événements induits dans l’installation par les agressions naturelles et les agressions liées à son environnement industriel;
-la gestion des accidents graves.
En particulier, l’ASN a demandé que soient examinées les conséquences de la rupture des digues du grand canal d’Alsace à proximité du site de Fessenheim, de la rupture des digues du canal de Donzère à proximité du site de Tricastin et de la rupture du canal de Provence à proximité du site de Cadarache.
« L’ASN estime en outre que la qualité des évaluations complémentaires de la sûreté (ECS) dépendra de la capacité des exploitants à déployer de manière suffisamment approfondie la démarche qu’ils ont proposée.
« Les exploitants remettront au plus tard le 15 septembre 2011 à l’ASN un premier rapport sur les résultats des évaluations complémentaires de la sûreté dans les installations à examiner en 2011. L’ASN et son appui technique, l’IRSN, analyseront ces rapports d’ici fin novembre 2011.
« L’ASN souligne que les ECS constituent la première étape du processus de retour d’expérience après l’accident de Fukushima. Ce processus se déroulera sur plusieurs années. »
2°/ : « Synthèse du rapport de l’IRSN sur les orientations à retenir en vue d’une évolution du référentiel d’étude du refroidissement du cœur en cas de fuite du circuit primaire d’un réacteur à eau sous pression
Date de publication : mai 2011
« Le 6 mai 2010, en réponse à la demande de l’ASN, l’IRSN a présenté au Groupe permanent d’experts pour les réacteurs nucléaires son rapport sur les orientations à retenir en vue d’une évolution du référentiel d’étude du refroidissement du cœur en cas de fuite du circuit primaire d’un réacteur à eau sous pression.
« En vue de cette réunion du Groupe Permanent d'experts pour les réacteurs nucléaires, l’IRSN a examiné :
- les propositions d’évolution d’EDF concernant le spectre des tailles de brèche à considérer et les règles d’étude à employer dans la démonstration de sûreté ;
- la pertinence et la suffisance des exigences ainsi que des critères de découplage associés à la démonstration du refroidissement du cœur ;
- les phénomènes physiques à représenter dans les études.
« Le rapport de l'IRSN a permis au Groupe permanent de discuter de ces sujets et de transmettre un avis à l’Autorité de Sûreté Nucléaire qui s'est prononcée le 2 mai 2011 sur les orientations à retenir pour la poursuite des études, relatives aux accidents de perte de réfrigérant primaire des REP. Les avancées issues de ces études devraient faire l’objet d’un nouvel examen en 2013 »
2ème PARTIE /MON COMMENTAIRE
Pour moi il est clair , d’après ces rapports , que l’ensemble des questionnements et des réponses précédemment apportés par le couple concepteur - exploitant dans les rapports de sûreté des centrales est désormais NON PAS REMIS EN QUESTION MAIS CONSIDERABLEMENT ELARGI . Que ceci soit une conséquence directe de la catastrophe de FUKUSHIMA ou bien le souci de répondre valablement aux demandes de l’ AIEA ou de BRUXELLES de « stress-tests » n’ intéresse que les antinucléaires ! Vous noterez j’espère que la réévaluation des conséquences de séismes éventuels sur les barrages , les cours d’eau et canaux etc. ont été pris en compte dans la mesure où la catastrophe a montré combien il était capital que la fourniture de l’eau de réfrigération meme a l arrêt , avec barres tombées , puisse continuer à être assurée pour tout l’ ensemble de la centrale …..
Vous avez noté par ailleurs que la notion de protection par les 3 barrières de confinement est abordée sous l’angle des « spectres de taille de brèches » , ce qui signifie qu’ est remise en cogitation aussi la notion d’étanchéité « robuste « ( en f(t) ) des cœurs , des circuits primaires ( GV surtout ) et des enceintes de confinement ……Ceci vous aidera à comprendre pourquoi l’ASN prend maintenant très au sérieux ( notamment pour les EPR) la résistance à des échappements radioactifs par les BETONS des enceintes que je désignerai comme de défenses « terminales » ..IL est devenu clair que sa fabrication et ses caractéristiques essentielles ( fissures , craks , perméabilité aux gaz ,diffusion/ porosité aux liquides , vieillissement etc. ) doivent être CONNUES ET SUIVIES - pour qu’ il ne s agisse pas d’un confinement de « représentation « ( en peau de lapin »!
Vous aurez enfin noté qu’est pris en compte l’ effondrement de la structure d amenée du courant national extérieur aux tranches et ce qui en découle , a savoir l’ absolue certitude que les diesels de secours , de divers rangs , marcheront sans défaillances et partout dans ce cas là . Vous aurez noté qu’aujourd’hui une partie du MEXIQUE et de la CALIFORNIE sont en position de black-out ( 5 millions de personnes !)et que cette éventualité n’ est donc pas une fiction !
DEUX VOLETS RESTERONT NON LIVRES A LA CONNAISSANCE DU PUBLIC
- le volet « sécurité des installations face aux agressions extérieures ou aux « insiders « ( complices internes )
- le volet d’évolution des problèmes des centrales REP ou EPR face à des modifications éventuelles drastiques du climat dans les 10 prochaines années
- je vous en reparlerai fin octobre