Ce n'est pas la première fois que des tableaux de Klimt sont évoqués pour autre chose que leur valeur artistique. On se souvient qu'en avril dernier, le Musée d'art contemporain de Salzbourg, Rupertinum, avait dû restituer un tableau de Klimt au Canadien Georges Jorisch, âgé de 83 ans. il avait été volé par les nazis à sa tante, Amalie Redlich, qui avait péri dans un camp de concentration. Il s'agissait de "Litzlberg am Attersee, Le mont Litzl près du lac Attersee, de 110 cmx110 cm, peint en 1915 par Klimt. Il a été évalué à quelque 25 millions d’euros.
En 2006-2007, c'est le musée du Belvédère lui-même qui avait dû rendre cinq œuvres de Klimt à Maria Altmann vivant à Los Angeles et âgée de 89 ans. Nièce d’un magnat du sucre et mécène viennois, Ferdinand Bloch-Bauer, spolié par les nazis en 1938, elle avait bataillé pendant sept ans pour récupérer son bien. Elle eut pour avocat Eric Randol Schoenberg, petit fils-du compositeur Arnold Schoenberg. Les oeuvres ont été évaluées à 300 millions de dollars que le gouvernement autrichien n'a pas voulu débourser pour les racheter. Parmi ces cinq tableaux, se trouvait "Portrait d'Adèle Bloch-Bauer", appelé encore Adele Bloch-Bauer I, de 138cm×138, peint en 1907. Il fut mis aux enchères par Maria Altmann et acquis pour 135 millions de dollars par Ronald S. Lauder, fils d'Estée qui créa la marque de cosmétiques bien connue. Il l'expose depuis lors dans son musée, la New Gallery, 5e avenue à New York. Maria Altmann est décédée à Los Angeles le 7 février dernier à l'âge de 94 ans.
L'hôtel particulier des Bloch-Bauer se trouvait au 18 Elisabethstrasse, à deux pas du Ring et de l'Opéra de Vienne, il a été occupé depuis par le siège des Chemins de fer autrichiens. De l'autre côté de la place, existe toujours l'Académie des Beaux-Arts. En 1907, à l'époque où Klimt peignait le portrait d'Adèle, un jeune Autrichien de 18 ans échouait au concours d'entrée de cette école. Il récidivera et échouera encore l'année suivante. On le retrouvera quelque vingt-cinq ans plus tard chancelier du IIIe Reich...
Les vestiges d’une école romaine de gladiateurs viennent d'être découverts à Carnuntum par l’Institut archéologique Ludwig Boltzmann de l'Université de Vienne. Pour les archéologues, c'est "un site unique au monde" vu l'ampleur et l'état de préservation du lieu. L'ensemble remonterait à plus de 1700 ans. Carnuntum, aujourd'hui les bourgades de Petronell et de Bad Deutsch Altenbourg en Basse-Autriche, situées au bord du Danube, entre Vienne et Bratislava, était la capitale de la province romaine de Pannonie, de la fin du Ier au IVe siècle après J.C.. Celle-ci recouvrait le territoire actuel de la Hongrie, d'une partie de la Croatie, de la Serbie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Slovénie, de l'Autriche et de la Slovaquie. Carnuntum était une ville de garnison fort importante sur la route de l’ambre qui reliait les côtes de l'Adriatique à celles de la Baltique. Les vestiges de cette école ont pu être découverts grâce à un radar souterrain. On compare cette découverte à celle du Ludus Magnus, la principale caserne de gladiateurs de Rome, près du Colisée, entre l'Esquilin et le Caelius. A Carnuntum, des murs épais entourent les 11000 m2 du site. A l’intérieur, dans la cour centrale de quelque 2800 m2, on trouve des quartiers d’habitations, d’autres bâtiments et une zone d’entraînement. Sont aussi visibles une quarantaine de de très petites cellules où vivaient les gladiateurs ainsi qu’une zone pour la baignade et un jardin. Un Klimt inconnu - Des gladiateurs près de Vienne...