Galvanisés par l'énergie de ce lion indomptable, les Anglais acceptèrent tous les sacrifices et permirent à l'Europe et au monde d'être le monde libre que l'on connait en ce début de millénaire.
Aujourd'hui, comme le dit François de Closets dans son excellent
Ce projet c'est de revenir aux fondements de notre identité nationale, de ce qui est le coeur des valeurs de la République Française. Une société libre où l'Etat cesse de se méler de tout pour organiser dans ses moindres détails la vie de ses sujets. Une société d'égalité mais non égalitariste où l'équité est la valeur suprème qui permet à l'interet général de toujours primer sur les interets particuliers, corporatistes ou de classe; une société qui cesse de laminer sa classe moyenne au profit des pauvres qui ne paient rien et des riches qui ne paient pas assez. Une société fraternelle où l'on retrouve la joie d'être ensemble et de partager les mêmes valeurs et où les plus fortunés acceptent d'aider les plus mal lotis, handicapés de la vie.
Pour cela, la France doit cesser d'avoir des rèves de grandeur qui ne lui sont plus accessibles; elle doit au contraire, par son humilité et son sens moral, donner envie aux autres pays Européens de rejoindre ses idéaux et d'avancer, ensemble, vers un avenir où les idéaux européens puissent trouver un écho dans le monde.
Dans le même temps, la France doit oeuvrer au rapprochement de l'Europe avec la Russie avec comme objectif ultime d'offrir à ce grand pays de rejoindre l'Union.
Qu'on le veuille ou non, même si je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il a fait, il faut reconnaitre à Nicolas Sarkozy quelques belles réussites dans ce domaine, comme la libération de la Lybie du joug de son dictateur ou surtout, la création du G20.
Pour en revenir à la crise financière et économique qui nous prend à la gorge, elle n'est que la conséquence de 35 ans de laxisme et de lacheté de nos gouvernants qui, tout occupés qu'ils étaient à préserver leur place au soleil, ont cédé de façon désatreuse aux interets corporatistes ou à ceux de leur électorat présumé, sans vouloir voir à quel point cette funeste politique était fatale au bien être de notre pays. A titre d'exemple, la réforme des retraites que tout le monde savait inévitable, aucun des gouvernements précédents n'a eu le courage de l'aborder; et il a fallu être au pied du mur pour que le gouvernement Fillon se résolve enfin à faire une réformette qui ne résout en rien les problèmes à Long Terme de l'allongement de la vie et du déséquilibre démographique qu'il entraine.
N'oublions pas que diriger un pays, c'est un peu comme diriger un navire; lorsque le commandant du Titanic tourna la barre à gauche toute face à l'iceberg, le paquebot géant poursuivit sa route en ligne droite avant de commencer à dessiner un début de courbe d'évitement avec le résultat que l'on sait. Le gouvernement d'aujourd'hui est victime des décisiosn prises, ou non prises, de ses prédecesseurs il y a 5 ans ou plus. Et si bonnes sont les décisions prises aujourd'hui, je pense à la réforme des universités, ce n'est que dans quelques années que cette mesure portera ses fruits.
Pour illustrer mon propos, je ferai référence à ce que je considère comme une hérésie historique. On vénère le roi Louis XIV alors qu'il a sans doute jeté notre pays dans le déclin, comme aucun autre roi, en révoquant l'Edit de Nantes, ce qui a fait fuire les forces vives de notre pays: les Huguenots. A l'inverse, on méprise Napoléon III alors que c'est à lui que l'on doit d'avoir en Paris l'une des plus belles villes du monde et qu'il a transformé en profondeur notre vieux pays agricole en une nation industrielle de premier plan.
Que cherchent nos dirigeants? une vie confortable entourée de courtisans qui les flattent, ou une place dans l'Histoire! La situation est désormais suffisamment grave pour que la France se dote d'un futur président qui aie le courage de choisir la deuxième option pour affronter le tsunami sans se préoccuper des vaguelettes et de l'écume générées par le microcosme politico-médiatique.
Voici pour conclure quelques unes des réformes qui s'imposent à notre pays:
* suppression des niches fiscales qui sont autant, pour l'essentiel d'entre elles, des abandons faits à des interets corporatistes
* Mise en place d'une grande réforme fiscale basée sur des principes simples
-Institution de l'impot sur le revenu pour tous
-Simplification du bareme pour qu'il soit lisible et facile à comprendre: on pourrait prendre le SMIC comme base de calcul.
par ex: Tranche 1: le Smic ou moins: 1% du revenu
Tranche 2: 2x le Smic ou moins : 5% du revenu
Tranche 3: 3x le Smic ou moins: 10% du revenu
Tranche 4: 4x le Smic ou moins: 15% du revenu
Tranche 5: 5x le Smic ou moins: 20% du revenu
Tranche 6: au dela 30% du revenu
Tranche excedant 200000 €: 50% du revenu
-Suppression des niches fiscales qui sont autant, pour l'essentiel d'entre elles, des abandons faits à des interets corporatistes
-Mise en place d'un impot sur les successions qui éxonèrent les petites successions (<200000 € par part) mais frappent durement les grosses (> 1M € par part)
* Mettre un terme à la garantie de l'emploi des fonctionnaires, avec l'introduction d'une rémunération au mérite
* Encadrement du chomage en plafonnant les allocations à 5 fois le SMIC et en liant le montant de celles ci à la situation familiale (Nbre d'enfants à charge et age)
* Institution du mandat unique pour les députés et les sénateurs, avec le rétablissement de l'égalité d'opportunité des citoyens envers l'éligibilité à un mandat national.
* Mise en place d'un droit de vote supplémentaire pour les parents, afin de privilégier dans les urnes les politiciens qui se préoccupent du Long Terme
* Réforme de la retraite en instituant une période de pré-retraite sur 4 ans au cours de laquelle le futur retraité parraine un jeune et le forme au sein de l'entreprise qu'il va quitter.
* Réforme des marchés financiers en interdisant par exemple la vente à découvert et en encadrant scrupuleusement l'usage de cet outil destructeur que sont les CDS.
Et toutes les mesures de bon sens qui emporteraient l'adhésion de la majorité silencieuse.......
Voila comment j'envisage la sortie de crise. Jamais un De Gaulle n'aurait fait entendre sa voix dans des circonstances normales; ce sont les circonstances extraordinaires de la guerre d'abord, puis de la guerre d'Algérie ensuite, qui lui ont permis de réformer ce pays en profondeur. La crise actuelle offre la même opportunité..... Sachons la saisir!
PS: les chiffres indiqués ci-dessus sont des bases de travail et méritent bien sur d'être retravaillés; c'est l'esprits qui compte.