L’économie du département de Moselle où je me suis rendu très récemment, est lourdement fragilisée par l’annonce faite par le groupe ArcelorMittal de l’arrêt - présenté comme temporaire mais sans échéaance - du deuxième haut-fourneau du site de Florange, donc de sa filière liquide.
Contrairement aux engagements pris par Lakshmi Mittal au moment de le création d'ArcelorMittal, et encore répétés lors de la catastrophe de Gandrange, la Lorraine est menacée dans son coeur industriel. L'absence d'investissements dans la maintenance des hauts fourneaux pendant leur arrêt rendra difficile un éventuel redémarrage. Par ailleurs, faute d’investissements suffisants, cela pourrait même compromettre le projet européen ULCOS de captage du CO2 sur lequel repose l'avenir de la sidérurgie lorraine.
La Lorraine symbolise une fois de plus la faillite de la politique industrielle du Président de la République et la nécessité de la réorienter vers une intervention plus efficace de l’Etat. Après Gandrange et alors que la Lorraine a perdu depuis 2002 plus de 25 % de ses emplois industriels, il est inadmissible de permettre que l’action spéculative d’un groupe industriel mette en danger l’économie de toute une région.
Le Gouvernement aurait dû conditionner son autorisation de recourir au chômage partiel sur le site à des engagements précis du groupe ArcelorMittal quant à la réouverture des installations.
Je suis solidaire de la Lorraine durement frappée par les restructurations militaires et la crise industrielle. Ils n'ont que trop souffert des promesses sans lendemain du Président de la République.
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