Un peu de vraie morale dans ce monde de vieux cons!

Publié le 09 septembre 2011 par Orlandoderudder

Maubeuge. Un estaminet.

Le vieux travailleur but une nouvelle gorgée de bière.; Ils étaient sympathiques, ces jeunes gens. Arabes, pourtant... comme quoi, on ne peut pas dire, on ne sait jamais... C'est comme tout, il y a des exceptions... Il n'avait pas parlé de tout ça depuis longremps. Ca fait du bien. Souvenirs...le bon vieux temps.

Les trois jeunes gens montraient pourtant un étrange sourire. Mais ça doit être la façon de sourire là-bas, dans leur bled...Chacun sa sorte et les manières des uns, c'est pas celles des autres. 

Il leur avait raconté la vie, la vraie. Le travail.  Il avait commencé à quatorze ans, lui.. C''était pas comme maintenant!  Ah,non c'était pas comme maintenant! Avec tous ces paresseux, ces gars avec des oeufs au bout des bras! On se levait à cinq heures, on embauchait à six... Et fallait pas traîner...le café noir, la bistouille, petit verre de genièvre qu'on verse dans la tasse...tiède, doux... Et en avant! Il reprit: 

- C'était à la dure. Et puis fallait pas déconner: sinon, viré! Bien sûr lessyndicats,tout ça...Mais on se faisait toujours avoir...Et puis,fallait voir le, père quand  on rentrait après une connerie ,la trempe... à coup de ceinture! Bah, on en n'est pas morts.. Ah!  le travail! Toute une vie! C'était dur mais on ne se plaignait pas... cinq heures du matin! 

 -Redites-moi,Monsieur, demanda l'un des jeunes gens...vous étiez payé combien? 

 Il répéta...Il est drôle, ce Mohammed...il ne comprend pas du premier coup. Mais enfin, il est propre et poli... Mais ce sourire... ce sourire! Mohammed prit sa caculette et marmonna..." taux d'inflation, donc, voyons, les francs de cette époque, à fait quoi en euros? "..au bout de quelques opération il put annoncer le montant du salaire du vieil ouvrier. Il l'annonça bien fort.

Dans l'estaminet, on voyait des tas de gens.Des jeunes de toutes origines. quand Mohammed annonça le chiffre, il y eut un rire général... Le travailleur ne comprit pas. Alors on expliqua:

- Voius n'avez pas honte de vous etes fait chier pour si peu?

- On navait pas le choix!

- Putain, le con! on peut etre clochard, merde, c'est digne, ça au moins!  De la vraie aumône, pas du salaire d e misère...la gvrai misère,ladgnité, l'humanité! Bon sang!Mais quel crétin, ce type!

-Mais...

Qui mais? Ta gueule! ... Vous êtes trop bête! Selever à cinq heures, supporter des patrons à la con, se soumettre comme ça, y a de quoi se marrer! Ah! le travail, le folklore popu...Masons! Vous aimez ce qui vous tue pour un salaire de merde...une aumône... Alors on se marre! Vous êtes un con! un conparmi les cons! Un con habituel, un con ordinaire, un con miteux, et ça nous réjouit parce qu'on n'est pas comme vous, parce qu'on refuse votre vie de con! 

la salle s'esclaffa de nouveau. Salauds de jeunes! soufain on entendit une voix forte:

- Moi, je ne me marre pas! 

Tiens, voilà François quie s réveille... François, un gars d'ici. Fils de mineur. Un costaud. Mais calme. Heureusement.

- Non, je ne me marre pas! Salopard d'ouvrier! c'est à cause de merdeux comme tpi qu'on vit mal, de gens comme toi, comme mon père! Vous avez mal vécu, on paye...fallait réussir dans vos luttes! Fallait pas ce follore miteux! Ce travail de merde est i nsupportable et rend con!  regarde-toi, salopard! Et les mômes comme j'étais, on devait subir l'humeur maussade du soumis, de l'esclave à la maison!  Il est dans son malheur égoîste, il en jouit salement!Ilcogne les mômes pour se venger...hélas, mon paternel, il est mort d'usure avant que je soies assez costaud pour l'écrabouiller...oui,on cognait les mômes! 

C'est vrai. on a oublié. le silence se fit. Chacun pensa à cette horreur. Ils étaient de la génération qui n'a pas pris de coups! On n'avait pas fait attention à ce type, au bar.un home discret, aimable... Quel âge? la cinquantaine? Peut-être moins... Il  prit la parole:

- Même à l'école ça cognait...L'instituteur se permettait... Et il frappait surtout les gamins  pauvres, pas les fils de riches, de commerçants aisés...Alors,il fallait agir... Mais bien sûr on a dû attendre! ET on a été patients... on a attendu la retaite de ce ordure d'instit'...on a trouvé son adresse... on était trois... Trois qui avaent reçu des gnons...Et oà,on est allés l'attendre en bas de chez lui! Ah! la vache, qu'est-ce qu'il a pris! on la lui a bousillée, sa retraite!  un brutale n'a pas le droit de vivre une retraite! Onl'a bien cassé, il est infirme!  Ah! la rigolade! Ah! le plaisir d'entendre les os craquer! Et ses cris! Bien vait!Vive la vengeance sociale!

Une vague d'applaudissement  emplit la salle... Suivit uen ovation: tout le monde debout rendit hommage à ce Monsieur, si digne qui venait de parler juste! 

Alors, François reprit la parole:

- Il a raison! Ne plus rien laisser passer du monde de merde! C'est un DEVOIR!

Il se tourna vers levieil ouvrier:

- Je ne rigole pas,moi, en te voyant, travailleur, honte de l'humanité, ennemi de la liberté, traître à Prométhée! Vive Spartacus... Maintenant, ordure, finis ta bière et tire-toi...t'es bien comme mon père...et que je en te revoie pas dans le coin! ici, on est bien, avec Mohammed, Leila, Luigi, Jean, Triong,MArie et les copains...C'est pas pour qu'un moisi usé par le boulot viennent nous emmerder!Fous le camp, travailleur...le but de notre vie c'est de ne pas subir ce que tu as accepté... de ne jamais être comme toi! de ne pas avoir ta gueule, ta dégaine! T'es fait pour ête humilié, pauvre mec! Tire-toi, tu bouffes l'air des vraies personnes! Les criminels sont dégueulasses, certes...mais au moins ils tuent des autres! Tandis que toi, t'as bousillé ta vie. Et celle de tes mômes! De quel droit a t-on des mômes quand on vit une vie de merde? c'est une vie, ça? fous le camp!

Alors le vieil homme s'en alla, lentement, une larme au coin des yeux.Georgette, lapatronne, haussa les épaules: "y z'ont pas tort"... Dehors, le travailleur repira upeu d'air trop frais.Il était triste, humi,ié, bafoué... Il marcha pour rentrer chez lui. Il longea  la Sambre mais ne s'y jeta même pas. C'est la vie.